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Tigran Pashabézyan: «Solutions pour un règlement pacifique du conflit du Haut Karabakh»

Déjà en 2008, dans son ouvrage “Le conflit du Haut Karabakh. Recueil argumenté de faits politiques et de textes juridiques”, éditions Tigran Mets, Erévan 2008, p.6), le professeur Alexandre Manassyan, responsable  de  l’ “Académie de recherches en politique”, membre correspondant de l’Académie Nationale des Sciences d’Arménie, docteur en philosophie, remarquait: “Etant donné que ce problème est politisé, ni le groupe de Minsk dont les pourparlers  sur le conflit du Haut Karabakh durent depuis  presque deux dizaines d’années ni l’ONU ni aucun organisme international compétent n’a eu entre les mains “Le Dossier juridique du conflit du Haut Karabakh”.

Il existe au moins trois voies à la résolution pacifique du conflit du Haut Karabakh:

1) Dans la réalité le conflit du Haut Karabakh a été réglé par les arméniens: la République du Haut Karabakh  a été libérée de l’occupation et de 70 ans d’asservissement colonial .

Rappelons qu’en 1960 l’Assemblée Générale de l’ONU a ratifié la Déclaration “De l’octroi d’une indépendance immédiate aux pays colonisés et à leur peuple”.

«La défaite du colonialisme a débuté en Asie. En 1943, la Syrie et le Liban ont recouvré leur indépendance; en 1945 le Vietnam s’est libéré; l’Indonésie a proclamé son indépendance; en 1947 c’est au tour de l’Inde. La victoire de la révolution chinoise (1949) a porté un coup fatal au colonialisme. La première décennie post-Seconde Guerre Mondiale se sont déclarés Etats souverains la Jordanie (1946), le Pakistan (1947), la Birmanie (1948), le Sri Lanka (1948), la Lybie (1951), le Cambodge (1953), le Laos (1953). En 1952, l’Egypte fut libéré d’un régime semi-colonial. Entre 1956-1965 plus de soixante pays d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique latine ont obtenu leur indépendance. En 1959, la révolution a triomphé à Cuba… En avril 1974 le régime fasciste portuguais a été renversé pacifiquement  suivi par des déclarations d’indépendance des colonies (Guinée Bissau, Mozambique, Angola)…» De  «Il reste encore plus de vingt millions d’individus colonisés: dans l’Empire Britannique (Rhodésie du sud incluse), dans les colonies françaises et espagnoles et les pays dépendants». (Encyclopédie arménienne soviétique, vol. 2, Erévan 1976, p. 670).

Pourquoi exposons-nous d’une manière aussi détaillée ces données? Parce qu’elles sont parlantes. Parce que la République du Haut Karabakh s’est également libérée du joug colonial issu de la décision du Bureau caucasien du Comité Central de la République transcaucasienne du 5 juillet 1921.

C’est la raison pour laquelle il est tout à fait normal qu’une des voies de reconnaissance de l’indépendance de la République du Haut Karabakh passe par l’intermédiaire du Conseil des curateurs de l’ONU qui depuis les années soixante s’occuppe des problèmes des peuples ayant pris leur indépendance en accord avec la Déclaration «De l’obtention de l’indépendance des pays et peuples colonisés» ratifiée en 1960 et obtenir de la part du Conseil des curateurs de l’ONU la confirmation de la libération de la République du Haut Karabakgh de son état de colonisée, de la reconnaissance de son indépendance obtenue grâce à la défaite infligée à l’agression azerbaïdjanaise (cf. «La Déclaration d’indépendance pour les pays  et peuples colonisés», Assemblée Générale, 947e session plénière, 14 décembre 1960).

2) Une deuxième voie  de règlement du conflit du Haut Karabakh est proposée par le politologue Ara Papyan. “L’unique document légal concernant la frontière arméno-azerbaïdjanaise est la proposition de la Commission Spéciale de l’Assemblée parisienne du 24 février 1920 d’après laquelle le droit  de démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan  est confié à la LIgue des Nations. C’est la raison pour laquelle, l’ONU étant le continuateur  de la Ligue des Nations et ,en particulier, le Conseil de Sécurité de l’ONU en qualité d’organe  mandataire des principales forces alliées doit réaliser cette démarcation de frontières en prenant principalement en compte  les éléments nationaux de novembre-décembre 1920. Les éléments nationaux actuels ne peuvent servir de base  à une démarcation frontalière car ils sont le résultat d’une politique criminelle azerbaïdjanaise qui déporte, pratique des nettoyages ethniques et les conséquences de ces  crimes ne sont pas reconnues par le droit.

C’est lanjuria non oritur jus». (cf Ara Papyan, «La frontière arméno-azerbaïdjanaise. Expertise conforme au droit international», (revue «Oukht Ararati», 2 (16), nov-déc 2008, p. 11).

Ce qui signifie que si le Conseil de Sécurité de l’ONU, en tant que successeur reconnu par les  forces alliées de la Ligue des Nations avalise la démarcation de novembre-décembre 1920 de la frontière arméno-azerbaïdjanaise en tenant compte de l’occupation du sol par les nationaux, alors la République du Haut-Karabakh entre dans le giron de la République d’Arménie et les débats politiques menés dans les instances internationales sur la question du conflit du Haut Karabakh n’ont plus aucun sens.

Cette version semble la meilleure car elle conduit à la question de l’occupation du Nakhitchévan et de la déportation des arméniens y vivant.

Il est nécessaire de rappeler que cette disposition figure également à l’article 92 du Traité de paix de Sèvres du 10 août 1920 sous cette rédaction:

“Les frontières entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie seront déterminées en accord avec les Etats concernés. Ensuite comme il est indiqué à l’article 89: la décision sera applicable et dans le cas où les Etats concernés ne pourront pas s’entendre, alors les Grandes Puissances Alliées  s’en chargeront”.

3) Nous rappelions déjà dans les articles précédents que tout conflit peut se réguler par le droit. Il existe une charte pour régler pacifiquement les conflits. Il s’agit de «La Convention de régulation pacifique des conflits» (cf. «Convention de règlement pacifique des conflits», La Haye, 18 octobre 1907).

Cette Convention envisage trois étapes du règlement pacifique des conflits:

  1. a) en accord avec les exigences de son article 2, amendement 2, elle déclare comme préalable de recourir à l’arbitrage d’envoyés d’un ou plusieurs pays. Conformément à l’article 5, amendemant 2, la mission d’arbitrage est considérée close lorsqu’il est constaté que les propositions de paix ne sont pas acceptées par les parties en conflit;
  2. b) il est créé alors, d’après l’article 9, amendement 3, une commission chargée d’étudier les origines du conflit. Ce qu’elle fait sans parti pris et consciencieusement . Puis elle présente aux parties en conflit ses propositions. Si ces propositions ne sont pas acceptées par les deux parties alors on procède à l’étape suivante;
  3. c) la troisième étape correspondant à l’article 41, 2e chapitre, amendement 4: la question est soumise à un tribunal créé spécialement et dont les jugements sont décisifs. On remarque que la mission d’arbitrage du Groupe de Minsk, correspondant au schéma de cette Convention, a échoué parce que depuis plus de 18 années aucune des parties en conflit n’applique les propositions, l’Azerbaïdjan en particulier qui n’accepte pas le fait que la République du Haut Karabakh se soit libérée du joug colonial. C’est la raison pour laquelle le Groupe de Minsk doit être dissout et doit être créée – en qualité de deuxième chance et selon les dispositions de la Convention – une commission de recherche neutre , chargée d’approfondir les origines du conflit.

Ces trois variantes peuvent s’interférer et être porteuses. Ainsi, un règlement pacifique du conflit du Haut Karabakh selon les normes et principes du droit international devient tout à fait plausible. Tous ceux qui ne veulent pas d’un règlement pacifique ou contournent les instruments juridiques, provoquent l’avènement d’une nouvelle guerre accompagnée d’un génocide.

 

Tigran Pashabézyan

Premier Ministre de la République d’Arménie Occidentale

12.12.2017

Armen Ter-Sarkissyan: «Nouvelles visions et réalités du programme «Le Grand Moyen Orient»: le référendum kurde en Irak et la Question Arménienne»

Le programme politique occidental  concernant «Un Grand Proche Orient» existe depuis près de trente ans. Les publications, cartes géographiques et articles à ce sujet permettent d’imaginer à quelles perspectives conduit ce programme: fractionnement des Etats existants, apparition de nouvelles entités gouvernementales, nationales et religieuses.

Bien entendu, parallèlement, on parle beaucoup des droits des peuples autochtones et des minorités ethno-confessionnelles. Des actions visant à mettre en place leurs droits, à défendre leur légimité sont entreprises. L’une d’elles – l’organisation et la tenue d’un référendum concernant l’indépendance des kurdes du nord de l’Irak , le 25 septembre 2017.

Ce référendum ainsi que les droits des peuples autochtones et des minorités ethno-confessionnelles de la région ne sont pas des questions d’obédience uniquement locale. Cela concerne tout le monde.

D’après le programme cité plus haut et lors du règlement définitif des problèmes de la région – si, en général, il est possible d’envisager une telle issue – surgit donc une question toute naturelle – quel sera le devenir des arméniens, des kurdes, des assyriens, des aléoutes, des turks et autres peuples?

On remarque immédiatement qu’il y a mise en place de deux processus:

  1. formulation des droits et leur légitimation – pour certains peuples de la région;
  2. contournement et ignorance des droits concédés au peuple arménien.

Il convient de rappeler ici que les droits du peuple arménien, reconnus en 1918-1920, n’ont toujours pas vu leur application. Il serait donc naturel de traiter, parallèment aux théories lancées actuellement, la question des droits accordés au peuple arménien.

Il n’est pas inutile de dire  qu’à l’actif de la résolution de la Question Arménienne – en 1918-1920 – pas moins de trois résolutions ont été signées: Décret du gouvernement russe (Conseil des Commissaires du Peuple) «De l’Arménie turque» («De l’Arménie Occidentale»), 11 janvier 1918; le Traité de paix de Sèvres (10 août 1920); la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis Woodrow Wilson concernant les frontières entre l’Arménie et la Turquie (22 novembre 1920).

Le Traité de paix de Sèvres prévoyait l’autonomie du Kurdistan et avait déterminé les frontières de cette autonomie dans son article 62: «La Commission, représentée par un membre nommé de chaque gouvernement – Grande Bretagne, France et Italie –  et siègeant à Constantinople,  est chargée pendant les six mois qui succèdent à la signature du Traité de mettre au point en priorité un projet d’autonomie locale dans les provinces kurdes situées à l’est de l’Euphrate, au sud de la frontière sud de l’Arménie, … et au nord de la frontière entre la Turquie, la Syrie et la Mésopotamie… Ce projet doit contenir de véritables garanties quant à la sécurité des assyro-chaldéens et autres minorités raciales ou religieuses de ces régions…»

Ajoutons qu’un journal turc –  le très sérieux «Cumhuriyet» –  a publié récemment sur ce sujet.Il souligne, dans un article: «A long terme, Ankara n’aura d’autre alternative que de reconnaître l’indépendance du Kurdistan, s’obliger à solutionner la Question Arménienne et l’Azerbaïdjan à s’acheminer vers la reconnaissance de l’indépendance du Nagorno-Karabagh».

On peut donc constater que l’avenir du peuple arménien est lié au solutionnement définitif et entier de la Question Arménienne y compris la création, en Arménie Occidentale, d’une République d’Arménie Occidentale. L’avenir des kurdes dépend  du solutionnement définitif de la Question Kurde, en accord avec les articles concernés du Traité de paix de Sèvres. L’avenir de la Turquie actuelle est directement tributaire du solutionnement définitif des deux questions évoquées plus haut.Le processus de solutionnement de la Question Arménienne et de l’octroi de droits aux kurdes selon les articles du Traité de paix de Sèvres sont , pour la Turquie, inéluctables. L’application des décisions contenues dans le Traité de Sèvres  profitera indubitablement à tous les peuples vivant dans ces contrées.

En 1920, après avoir choisi une voie démocratique pour le développement de la Turquie, les kémalistes ont obtenu un certain nombre de résultats dans les domaines économique et politique. Mais cette option ne suffit plus face aux nouvelles transformations politique et civile d’une part et la Question Arménienne d’autre part qui, depuis plusieurs siècles, ne trouve  de solution ni à l’échelle du pays, ni à celle de la région et, avec en parallèle, la Question Kurde.

Ainsi, malgré les très forts désirs des uns et des autres, la Turquie ne peut s’intégrer ni à l’Europe ni à  l’Eurasie tant que la condition-clé des deux problèmes non solutionnés n’est pas réglée. Alors, chercher à tout prix à contourner ces deux questions et élaborer des programmes pour ce faire, relève d’une politique à obstacles pour le développement du Proche Orient et de la Turquie. Comme nous l’avions déjà fait remarquer, le Tribunal constitutionnel français a agi exactement de la sorte lorsqu’il s’est opposé au projet de loi sanctionnant la négation criminelle du Génocide des arméniens dans la Turquie osmanienne, bloquant ainsi une possibilité pour la Turquie de se développer.

Pour un développement civilisé, il n’y a  et n’y aura  pas d’autre alternative.

Cela concerne et l’Arménie et les kurdes et la Turquie et le Proche Orient dans toute sa totalité. Plus vite les antagonistes comprendront  et s’approprieront le coeur de cette problématique, moins les peuples de la région souffriront.

Armen Ter-Sarkissyan,

Président de l’Assemblée Nationale (Parlement) de l’Arménie Occidentale

 05.12.2017

 

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Traduit en français par Béatrice Nazarian

Déclaration commune des présidents russe et états-unien sur la Syrie

11.11.2017. Aujourd’hui pendant leur entretien en marge de la conférence des pays membres de l’APEC à Da Nang (Vietnam), le Président russe Vladimir Poutine et le Président américain Donald Trump ont réaffirmé leur disposition à anéantir l’organisation terroriste Daech en Syrie. Ils ont exprimé leur satisfaction quant aux efforts efficaces des USA et de la Russie pour prévenir plus efficacement les incidents dangereux entre les militaires américains et russes qui ont permis d’accroître considérablement les pertes de Daech sur le champ de bataille ces derniers mois. Les présidents sont convenus de maintenir les canaux de communication militaires actuels pour garantir la sécurité des forces armées russes et américaines, ainsi que pour prévenir les incidents dangereux impliquant les forces des partenaires qui combattent Daech. Ils ont réaffirmé que ces efforts se poursuivraient jusqu’à la défaite définitive de Daech.

Les présidents sont d’accord sur le fait que le conflit en Syrie n’a pas de solution militaire. Ils ont réaffirmé que le règlement politique définitif du conflit devait être trouvé dans le cadre du processus de Genève en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils ont également noté la récente déclaration du Président syrien Bachar al-Assad réaffirmant son attachement au processus de Genève, à la réforme constitutionnelle et aux élections conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les deux présidents ont réaffirmé que ces démarches supposaient une mise en œuvre complète de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui inclut notamment la réforme constitutionnelle et l’organisation d’élections libres et justes sous la surveillance de l’Onu en respectant les plus hautes normes de transparence et de responsabilité et en accordant à tous les Syriens, membres de la diaspora y compris, le droit d’y participer. Les présidents ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité, à l’intégrité territoriale et au caractère laïque de la Syrie conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils ont également appelé toutes les parties syriennes à participer activement au processus de paix de Genève et à soutenir les efforts visant à garantir son succès.

Enfin, les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump ont réaffirmé l’importance des zones de désescalade à titre de mesure provisoire visant à réduire la violence en Syrie, à remplir les accords sur le cessez-le-feu, à améliorer l’accès humanitaire sans obstacles et à créer les conditions pour un règlement politique définitif du conflit. Ils ont évoqué la mise en œuvre actuelle de la décision de mettre en place une zone de désescalade au sud-est du pays, qui avait été prise durant leur rencontre précédente le 7 juillet à Hambourg (Allemagne). Aujourd’hui, les deux présidents ont également salué le Mémorandum sur les principes signé entre la Jordanie, la Russie et les USA à Amman (Jordanie) mercredi 8 novembre. Ce Mémorandum renforce le succès de l’initiative sur le cessez-le-feu, y compris la réduction et au final la suppression des forces étrangères et des combattants étrangers de cette région afin d’assurer une paix plus durable. Le Centre d’observation d’Amman continuera de veiller au respect de l’accord sur le cessez-le-feu avec la participation des experts jordaniens, russes et américains.

Les deux présidents ont évoqué la nécessité de réduire les souffrances humaines en Syrie et ont appelé tous les États membres de l’Onu à accroître leur contribution pour satisfaire les besoins humanitaires dans les mois à venir.

Voltairenet

Stanislav Tarasov: Au lieu de “Great Turan” la Turquie peut obtenir “Great Kurdistan”. Ankara a encore une fois surgi “l’ombre de Sevra”

Le président turc Erdogan Redzhep Tayip lors de la cérémonie pour commémorer le 79e anniversaire de la mort du fondateur de la République turque Mustafa Kemal Ataturk a fait une déclaration sensationnelle. “La Turquie n’a pas pu protéger ses frontières au début de la lutte de libération nationale”, a déclaré M. Erdogan. – La raison principale des menaces qui émergent sur les frontières méridionales de la Turquie est une dérogation aux objectifs de la lutte de libération.

Si ce n’était pas le cas, la Turquie se trouverait aujourd’hui à un tout autre niveau. Les forces qui ont contraint la Turquie à se retirer des frontières de la lutte de libération tentent maintenant de forcer Ankara à revenir aux termes du Traité de Sèvres. ” Il a ajouté que, « compte tenu de la situation en Syrie et en Irak, je pense que la Turquie n’a pas le droit d’ignorer les menaces posées par les régions, dont elle a déclaré lors de la lutte de libération nationale. »

Notons qu’Erdogan revient souvent sur ces pages de l’histoire nationale. À l’automne 2016, il avait déjà parlé de revoir le traité de Lausanne en 1923, qui demandent l’effondrement de l’Empire ottoman, lorsque le contrôle a perdu la Turquie dans les provinces, une fois que les membres de l’Empire ottoman, y compris l’Arabie, l’Egypte, le Soudan, la Tripolitaine, la Transjordanie, la Palestine, le Liban, la Syrie , les îles de la mer Égée et de la Mésopotamie.

Mais cette affirmation de nombreuses forces politiques du pays, en particulier l’opposition, interprétée comme « le désir Erdogan se mettre dans le rôle de chef de file pour rejoindre le chemin de la guerre de libération nationale afin de rallier la nation. » En même temps, certains experts considèrent cela comme un désir d’Erdogan « pour remédier à la frontière actuelle de la Turquie à la formation d’un nouvel ordre au Moyen-Orient au cours du » printemps arabe ». Et qu’est-ce que le président turc veut dire maintenant et pourquoi a-t-il recommencé à parler du traité de Sèvres avec la référence aux “forces qui essayent de faire revenir Ankara aux termes de ce traité”?

Rappelons que les 10 Août 1920 à la ville française de Sèvres Entente a été signé un traité de paix avec le gouvernement de l’Empire ottoman, qui formalise une partie de ses avoirs en Europe et au Moyen-Orient. Il prévoyait la création d’un État kurde dans la région et, à la suite de l’arbitrage du président américain Woodrow Wilson du 20 novembre 1920, avec la Grande Arménie.

Wilson a présenté la proposition alliée, selon laquelle l’Arménie a adopté deux tiers des provinces de Van et Bitlis, Erzeroum gouvernorat presque tous, une grande partie du vilayet de Trébizonde, y compris le port. En conséquence, le territoire de l’Arménie «Wilson» pourrait être d’environ 150 000 mètres carrés. km et a eu accès à la mer Noire. Et en ce qui concerne le Kurdistan indépendant, on supposait que l’Angleterre, la France et la Turquie définiraient conjointement ses frontières. Cependant, le traité de Sèvres n’a jamais été ratifié.

Maintenant, l’épicentre s’est déplacé en Syrie, où les Kurdes, qui sont activement soutenus par les États-Unis, sont en faveur de leur accorder le statut d’autonomie. Si cette idée est mise en œuvre, selon Al Jazeera, la deuxième autonomie kurde apparaîtra au Moyen-Orient, et la Turquie devra éventuellement passer d’un état unitaire à une fédération. Après cela, les Kurdes peuvent suivre un cours d’indépendance. C’est pourquoi Ankara est sérieusement alarmé le Ministre des affaires étrangères de la Syrie, Walid Muallem que « Damas est prêt à discuter de l’idée de donner plus de pouvoir aux Kurdes après la fin de la lutte contre LIH » (organisation qui est interdit en Russie) pour « la préservation de la souveraineté étatique de la Syrie. »

Bien sûr, il est difficile de prévoir le développement ultérieur des événements en Syrie, en Irak et en Turquie dans la réalité qui est en train de se former. Ce n’est pas par hasard qu’ils se rappellent une fois de plus de la nouvelle carte du Moyen-Orient, publiée en 2013 dans le journal The New York Times par le scientifique américain de l’Institut américain de la paix Robin Wright.

Il estime que le résultat du “printemps arabe” en cours dans la région devrait être l’émergence de 14 Etats sur les cinq existants par le nombre de “nationalismes puissants” réellement couverts par le “tourbillon de la guerre civile”. De plus, selon Wright, «la confrontation interconfessionnelle mène à une scission entre sunnites et chiites à une telle échelle que le Moyen-Orient moderne n’a pas encore vu».

Mais jusqu’à présent, ce qui suit est indiscutable. La région du Moyen-Orient, liée à une zone artificielle et ne coïncidant pas avec les zones de peuplement ethnique des frontières, est entrée en mouvement, ce qui est peu susceptible d’être arrêté par qui que ce soit. Les changements dans la région affectent directement les États de Transcaucasie, principalement l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

Si les fondements du traité de Lausanne s’effondrent en 1923, les accords de Moscou et de Kara des années 1920, qui ont créé les frontières entre la Turquie et les États transcaucasiens, s’effondreront. Et puis ils se souviendront du traité de Sèvres en 1920, par lequel, d’ailleurs, il n’y a pas de signature de la Russie. Si maintenant le sud-est de la Turquie viendra sous le contrôle des Kurdes en question peut être posée en raison du transfert des Turcs Traité de Moscou de Kars, Ardahan, Artvin et Surmali County et Nakhitchevan sur les droits de l’Protectorat – RSS d’Azerbaïdjan (actuellement l’Azerbaïdjan).
En théorie, les contours géopolitiques suivants peuvent être identifiés: la République de l’Artsakh (Haut-Karabakh), la République orientale de l’Arménie – alliés de la Russie, la République d’Arménie occidentale – sous le protectorat occidental. Mais, nous le répétons, tout cela sera directement lié aux processus de transformation géopolitique dans le Grand Moyen-Orient. Moscou doit être préparé pour le cours présumé des événements, pas seulement politico-militaire.

Enfin, nous ne pouvons pas exclure que l’Occident proposera de signer – dans certaines circonstances – comme les nouveaux Sykes accord – Picot 1916 sur la répartition des sphères d’influence au Moyen-Orient. Il est temps de prendre les décisions historiques les plus sérieuses. Le président Erdogan arrivera à Sotchi le 13 novembre à l’invitation du président russe Vladimir Poutine. Donc tout n’est pas facile.

ORIGINES SOURCE – IA REGNUM

Lousavor Avedis

VI Forum «Arménie-Diaspora 2017». Lévon Beklaryan: «L’Arménie sur son envol». Rapport

Le début du XXe siècle se solde par le Génocide du peuple arménien sur toute l’étendue du Plateau Arménien et la création «d’un Etat-réserve» sous la forme d’une Arménie Soviétique. Pour empêcher la création d’un gouvernement arménien s’étendant sur tout le Plateau arménien, tout a été bon: les génocides, le pillage du capital arménien, délégation de la Question Arménienne à divers courants, projet d’une Arménie diminuée

Le constat des maigres ressources existantes  ne doit pas être supérieur aux possibilités de survie biologique  d’une population qui a frôlé l’anéantissement. L’environnement doit entrer dans une dynamique de soutien actif à la configuration de l’état de réservation. Pour cela on doit donner aux voisins immédiats des territoires hors réserve.  Par la suite, le projet bolchévique a bu la tasse. Puis lors de la nouvelle conjoncture historique, se posait déjà la question comment écarter les bolchéviques.

Pendant ce court laps de temps, les débris survivants de  race arménienne ont su faire renaître la culture arménienne, construire une société industrielle moderne en terre d’Arménie soviétique. Ce fait s’avère être «un des miracles du XXe siècle». Tout cela a été possible grâce au fond de son ancienne civilisation – édification, procédés de transformation des infrastructures.

La fin du XXe siècle voit la formation de la République Arménia. La première tentative de se débarrasser de l’état de réservation a conduit à ce que l’Azerbaïdjan intervienne (l’un des bénéficiaires de l’état de réservation existant) dans ce qu’on nomme guerre du Karabakh. Du point de vue de la géopolitique officielle, un tel Etat n’est pas viable.Les Arméniens ont créé encore un «autre phénomène du XXe siècle», un nouveau type de structure étatique – «Arménia – Artsakh – Diaspora».

Pendant le déroulement de la guerre une armée capable de combattre s’est formée et elle a gagné cette guerre en 1994. Plus tard, en avril 2016, au cours de la guerre des quatre jours, a vu l’émergence d’une nouvelle qualité – l’élite politico-guerrière arménienne  – qui n’a pas permis de retourner l’opinion publique contre sa cause. Cela constitue une valeur majeur dans l’histoire arménienne des  cinq cent ans écoulés.On ne peut reconstruire pierre par pierre une souveraineté nationale qu’à partir d’une armée nationale dotée d’une élite politico-militaire nationaliste.

Parallèlement à ces conquêtes, la fin du XXe siècle est lié à des processus politiques intolérables. Pour la première fois dans son histoire (sur le territoire de l’République d’Arménie) on a réussi, par le mensonge,  imposer une idéollogie  usurière, destructrice, contraire à l’essence de l’arménité – peuple créateur. Le pillage du pays, la création d’une oligarchie sont la marque de cette idéologie. Le caractère mensonger, néfaste et anti-patriotique de l’organisation oligarchique gouvernementale est devenu évident. Est également évidente , pour le développement du pays, l’importance primordiale  et sans incontestable du capital humain .  Cela se voit lorsqu’on se trouve face à une armée beaucoup plus conséquente, à des technologies pointues qui deviendront essentielles pour permettre le démontage du système oligarchique gouvernemental.

Le début du XXIe siècle voit se profiler de nouveaux défis et sur une grande échelle. Le plus dangereux d’entre eux est l’absence totale de dialogue à l’échelle universelle. Ces derniers trois cent ans, la tentative de paix avancée par le monde anglo-saxon d’inclure le Plateau Arménien et les territoires alentours à l’Atlantique n’a pas abouti. La situation n’a pas changé. Aujourd’hui il y a  lutte pour le contrôle mondial entre le producteur le plus puissant – la Chine – et le client puissamment argenté qu’est l’Europe. Cet important communicateur , comme il y a mille ans de cela,  englobe le Plateau Arménien et ses alentours.

Dans les prochaines décennies, la Chine et l’Asie du Sud-est seront des fournisseurs avec lesquels on comptera. L’Océan représente un axe commercial essentiel  contrôlé par le monde anglo-saxon. Ces voies commerciales peuvent être parcourues en une journée. De plus, assurée de bonnes voies de communication terrestres vers l’Europe, le volume de sa consommation suffit à assurer le développement de l’économie chinoise sans connaître de période de stagnation. C’est de cette manière que se définit l’importance de ce communicateur. L’Arménie et Artsakh se trouvent dans l’épicentre de ce communicateur, ce qui engendre une série de risques sérieux pour leur sécurité.

Pour que le peuple arménien survive et se développe, il est indispensable qu’il sorte de sa situation de réserve:

– L’avenir du peuple arménien dépend du règlement définitif et total de la Question Arménienne

– Le Plateau Arménien est reconnu en tant que territoire de la civilisation arménienne

– Le Plateau Arménien est reconnu en tant toit de tous les arméniens

– La perception arménienne du monde, fondée sur la création et étrangère aux principes usuriés est reconnue comme valeur première

– Le Plateau Arménien  est un territoire de paix et d’accord lesquels peuvent être garantis par une perspective stratégique dans le cadre d’un  concept de neutralité armée permanente

– Est reconnue la primauté de cette civilisation (arménienne) sur toutes les autres présentes sur le territoire du Plateau Arménien, de Transcaucasie et de toute l’Asie Mineure de même que l’essor de ces territoires en fonction de leurs capacités et de leurs atouts.

 

Lévon Beklaryan,

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale,

Docteur ès sciences physico-mathématiques, professeur, directeur des recherches scientifiques auprès de l’Institut de mathématiques économiques de l’Académie des Sciences d’ Russie

Erévan, le 19.09.2017

 

VIe Forum «Arménia – Diaspora» – 2017

IIIe division – Politique extérieure

Section 3.4 – Défis contemporains de politique extérieure et action collaborative Arménia-Diaspora

VI Forum «Arménie-Diaspora 2017». Vahan Babakhanyan: «Concernant sa politique extérieure, il est primordial pour l’Arménie de faire reconnaître qu’à l’heure actuelle les arméniens subissent un Génocide en Azerbaïdjan». Rapport

On a pu le constater sur de nombreuses années que la politique extérieure de l’Arménie est relativement expectative, défensive et  réactionnelle.

Il est nécessaire de transformer cette expectative toute en défense en une stratégie offensive. Le fondement de cette stratégie envers l’Azerbaïdjan  doit être évalué en permanence: en tant qu’entité fasciste, génocidaire, haineuse, menant une politique pro-terroriste. L’Azerbaïdjan est l’initiateur du terrorisme islamique international. De fait, il était et reste le premier «Etat islamique», prédécesseur de celui contre lequel se bat aujourd’hui le monde entier.

La reddition de nos positions commence par des concessions et le silence autour du fait de Génocide dont sont victimes  les Arméniens d’Azerbaïdjan.

Cela fait trente ans cette année que la première vague d’arméniens du village Tchardakhlü – Patrie de nos valeureux maréchaux et héros de la Grande Guerre Patriotique- a du quitter l’Azerbaïdjan. Quelques mois plus tard, c’est le tour des arméniens de Soumgaït. Malheureusement ces dates ne figurent ni dans notre calendrier ni dans notre politique extérieure. L’année se termine bientôt et pas un mot à ce sujet.

Il s’avère indispensable de ne pas minimiser ce fait et  le présenter  dans toute sa dimension comme un Génocide anti-arménien.. Ce n’est pas seulement Soumgaït, Bakou, Maraga – c’est l’apogée du Génocide. La politique génocidaire de l’Azerbaïddjan existait dès le premier jour et n’a pas connu de trève. Elle n’a fait que revêtir différents aspects.

Pour exemple, pendant les années de la Grande Guerre Patriotique une politique génocidaire secrète a été menée. Bakou envoyait au front beaucoup plus d’ arméniens (ainsi que des gens d’autres nationalités) que ses fils. Ainsi d’Artsakh sont partis pour le front chaque troisième. Parmi les türks, la proportion était de chaque dix-huitième et parmi la population azerbaïdjanaise un sur trente. Au cours de cette Guerre les pertes azerbaïdjanaises, comparées à celle des autres nations, sont les plus basses.

Quant aux soldats arméniens d’Artsakh, environ la moitié a péri. Artsakh bat  le record de toutes les régions de l’ex-URSS  pendant cette guerre (héros, généraux, médaillés, etc.). Aucune des douze républiques de l’ex-URSS n’a eu de maréchal alors que la petite Artsakh en a donné quelques uns. Le village légendaire de Tchardakhlü, en Artsakh,  est le plus significatif en records. Et nous taisons, après trente ans, la date anniversaire des évènements perpétués dans ce village. Voilà le résultat de notre politique extérieure alors que c’est elle  qui nourrit l’information. Qu’Artsakh a fourni un tribut record pendant la Grande Guerre Patriotique, presque personne des 150 millions d’individus de la Russie ne le sait. Et d’autant plus, n’ont pas idée de la politique génocidaire de Bakou menée pendant cette Grande Guerre.

Combien de temps encore allons-nous, face à cet ennemi-fasciste, montrer une inaction indifférente et une information expéditive? En exemple, n’est-il pas honteux que le Jour du Souvenir des victimes des attentats en Azerbaïdjan ait été  décrété en Arménie seulement dix-sept ans!!!  plus tard et après l’Hécatombe de Soumgaït….Bien que des dizaines de personnalités aient écrit sur le sujet sur des dizaines d’années, on se taisait. Seuls les journaux en parlaient. Il est indispensable d’avoir une appréciation juridique, or, il n’y en a pas. Les fréquentes adresses au Parlement d’Arménie concernant la demande de reconnaissance du fait de Génocide contre les arméniens d’Azerbaïdjan sont restées sans réponse.

Justement, à cause de cette politique menée par les autorités gouvernementales d’Arménie, l’éveil de la conscience de la société d’Arménie concernant le Génocide des arméniens de Turquie s’est produit seulement 50 ans après le pic de ce Génocide.

Le Génocide perpétré à l’encontre des arméniens dans les deux pays turcs – Azerbaïdjan et lTurquie – relève de la même et unique intention. Sa négation et le silence concernant le Génocide des arméniens d’Azerbaïdjan sont les complices de la continuité politique génocidaire de notre ennemi.

Nous invitons à soutenir l’initiative du collectif de l’Adresse du 18.01.2017 et former des groupes de travail sur les sujets suivants:

– Étude approfondie   de la question

– Convocation d’une conférence spéciale dédiée

– Avancement du travail sur le projet d’une loi adéquate.

Reconnaître qu’en Azerbaïdjan un Génocide a été perpétré contre les arméniens constitue une transition d’une importance extrême pour la nouvelle ligne de politique étrangère de l’Arménie.

 

Vahan Babakhanyan,

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale

Erévan,

18.09.2017

 

VIe Forum “Arménie-Diaspora” – 2017

III partie – Politique extérieure

Section 3.2 – Reconnaissance du Génocide des arméniens, prévention des genocides: processus politiques et juridiques.

VI Forum «Arménie-Diaspora 2017». Edouard Polatov (Polatidis): «Repeupler, reconstruire Talysh et les territoires frontaliers». Rapport

Etudier les migrations de la population d’Arménie et d’Artsakh renvoie d’une manière directe au problème de sécurité nationale. A l’heure actuelle, et on ne peut plus l’ignorer, la situation géopolitique internationale devient de plus en plus tendue. Il n’est pas exclu que les arméniens vivant  dans un certain nombre de pays soient soumis à pression par les populations autochtones, pression qui peut aller jusqu’au nationalisme religieux et à l’extrêmisme. Dans le contexte donné, ces migrations  s’avèrent être le problème majeur et actuel de toute la communauté arménienne. Il importe donc de la considérer  comme l’objectif principal sur lequel toute notre attention doit se focaliser tant au niveau des organes d’Etat  de l’Arménie, de l’Artsakh, du Spiurk, des personnalités, des organisations.Tous doivent absolument contribuer à la réalisation des programmes pour la défense et la sécurisation de nos frontières.

Dans le même temps, il faut prendre en considération les possibilités limitées gouvernementales et démographiques en  République d’Arménie et en Artsakh. Nous sommes profondément convaincus que seul l’engagement total, multidirectionnel de la diaspora arménienne, riche de plusieurs millions d’individus,  et de pays amis permettra de résoudre  ce problème humain si important par l’instauration d’une stratégie démographique fructueuse pour l’Arménie et l’Artsakh. Les experts étrangers estiment que la résistance psychique des populations  des zones en danger est liée à leur densité locale.

Si cette densité reste stable, on ressent qu’on est soutenu, ce qui engendre de l’assurance quant au futur de la région.  Dans le cas contraire, vont prévaloir des processus migratoires avec une fuite massive et incontrôlable (soyons francs: fuite panique) de la population craignant  que la situation ne se détériore plus. L’intensif  et massif exode qu’il nous est donné d’observer aujourd’hui dans les régions frontalières en est la preuve. Il faut absolument le signaler en permanence , sonner le tocsin car c’est un problème éminament préoccupant! Vers où émigre la population dont le manque se  ressent pour la sauvegarde et la défense des frontières? Malheureusement nous connaissons la réponse.

Les multiples provocations de la part de l’Azerbaïdjan aux frontières avec l’Arménie , l’agression de l’armée azerbaïdjannnaise appuyée par son allié la Turquie  qui a abouti à une guerre de quatre jours au Karabakh, en avril 2016, ont clairement démontré que l’Arménie et le Karabakh sont des Etats en état de guerre. Cela impose de reconsidérer intégralement notre idéologie nationale, l’organisation économique du pays,  et avant tout, bien évidemment, dans les régions frontalières. C’est pourquoi nous pensons  adéquat d’installer dans les régions frontalières des postes spéciaux,  tenus  en premier lieu par des vétérans expérimentés qui ont combattu vaillamment pendant les années 90 et sur le modèle des postes militarisés en Israël ou dans la Russie de la première moitié du XIXe siècle .

Toutefois l’organisation présentée ci-dessus ne sera possible que si la politique cadre du pays sera supervisée par des organes soucieux de la sécurité nationale. Cette problématique est en réalité supra-nationale. Le sauvetage et la renaissance de la Patrie-Arménie (et ce ne sont pas des mots creux)  dépend de chaque arménien où qu’il se trouve dans le monde et dont le devoir est de participer.

Aujourd’hui notre pays se trouve dans une situation compliquée, et on peut le dire, difficile géopolitiquement et socio-économiquement. Elle  déteint immanquablement sur les vétérans, les militaires retraités, les familles  des soldats morts à la guerre et des soldats blessés de guerre. On manque cruellement de postes de travail, les pensions et aides versées par l’Etat ne suffisent pas à maintenir leur équilibre psychologique ni à leur permettre un retour normal à la vie civile. Les hommes blessés par la guerre peuvent et veulent encore servir. Si au niveau gouvernemental  on ne peut, pour l’instant, résoudre ce problème, il faut d’une manière ou d’une autre réguler cette question au moyen de mécanismes alternatifs pour au moins accomplir notre devoir moral auprès des familles des soldats  tombés en héros. Notre travail aux frontières exige de l’expérience, du sang-froid et, quand il le faut, du courage ordinaire que l’on trouve plutôt chez les vétérans que chez les «bleus».

De plus les vétérans sont capables, en cas de besoin,  de livrer un véritable combat, de tenir des positions en attendant l’arrivée des détachements militaires. Cela permettrait d’assurer une plus grande stabilité aux frontières ainsi que l’ indispensable renforcement  de main-d’oeuvre  militaire. Un facteur qui a toute son importance: nous contribuerons ainsi à rassurer les familles des nouveaux appelés en les encadrant de militaires aguerris. A l’heure actuelle, de nombreux villages sont pratiquement vidés, les terres ne sont pas cultivées – les vétérans de la guerre de libération d’Artsakh auraient pu y organiser des colonies, cultiver les terres si on leur en donnait les moyens et, dans le même temps, assurer la défense des frontières contre les incursions de l’ennemi.

A notre avis, une première colonie peut effectivement être installée sur le territoire du village de Talysh. Ressentant une réelle protection, les villageois pourront revenir et avec l’armée de réserve ,  la milice populaire, des membres de la diaspora, en plus de leur tâche de sécurisation des frontières

travailleraient la terre et tous les produits qui en découlent. De cette manière, non seulement nous aurons une défense fiable aux frontières mais, en cas de guerre, avant la déclaration de mobilisation générale, nous pourrons compléter de manière opérationnelle les rangs  de l’armée régulière. Je ne propose rien de nouveau, tout ce qui vient d’être dit a déjà été initié par moi et mis en pratique lors de mon engagement spontané en 1993-1995.

Bien entendu la réalisation de ce programme aurait été impossible sans la participation spontanée de l’Etat, des institutions, des associations du pays et de la diaspora au moment où j’étais responsable-adjoint de la Direction de l’émigration et des relations extérieures auprès du gouvernement concernant les questions d’émigration et  des réfugiés. Il a été organisé, depuis l’Arménie et d’autres pays de la CEI,  le retour vers le Nagorny Karabakh de plus de 42 000 citoyens d’Artsakh qui avaient momentanément quitté leurs foyers à cause des combats.

Les territoirs libérés n’avaient  pas encore reçus de statut officiel mais nous avions commencé à repeupler ces territoirs libérés, essentiellement avec des réfugiés d’Azerbaïdjan, de Chaoumaian, Guetashen, Maragui, Tchaïlou et d’autres points de peuplement en Artsakh occupés par l’agresseur. Malheureusement ces territoires et d’autres  formant notre Patrie restent pour l’instant occupés à cause de l’accord signé avec l’Azerbaïdjan sur le cessez-le-feu. Je ferai remarquer  que c’est justement le village de Talysh, libéré le 14 avril 1994, qui a été le dernier  point de peuplement d’Artsakh a être libéré. A la suite de quoi cet accord a été signé et observé jusqu’au 2 avril 2016.

Et enfin, l’essentiel! En accord avec les autorités de l’Artsakh et en particulier le président Bako Sahakyan, du secrétaire du Conseil de sécurité d’Artsakh V. Balassanyan nous avons déjà entamé le  processus organisationnel de stimulation du retour des populations dans les régions frontalières et nous espérons que la Diaspora , comme elle l’a prouvé à maintes reprises, pourra et sera autorisée à participer au renforcement des moyens de défense et à la sécurité de notre Patrie historique. Chers compatriotes, ce processus est irréversible et nous appelons les arméniens de la Diaspora à s’intégrer au peuple d’Arménie et d’Artsakh et faire tout le possible au nom de la sécurité de nos pays et du renforcement de leurs frontières.

Nous sommes persuadés que seule une Patrie forte est soutenue par une Diaspora forte.

Edouard Polatov (Polatidis),

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale,,

Président de l’organisation patriotique «Talysh – les villages frontaliers»

Erévan, 18.09.2017

 

Vie Forum «Arménie-Diaspora» – 2017

II Section – Les particularités de la politique de défense de République d’Arménie dans les conditions de conflits.

Rubrique 2-3 – Développement stable et défense  effective des zones de peuplement frontalier.

 

VI Forum «Arménie-Diaspora 2017». Saïda Oganyan: «Problématique concernant le retour à leurs sources arméniennes, à leur appartenance nationale et au renforcement de leur conscience nationale de la jeunesse hamshen». Rapport

Le thème concernant le retour à leurs sources arméniennes, à leur appartenance nationale et au renforcement de leur conscience nationale de la jeunesse amshen est compliqué et profond autant que la problématique des arméniens pratiquant d’autres religions tels les crypto-arméniens,  arméniens islamisés, phénomène apparu dès  le début du XIXe siècle, concommitant aux pages tragiques de l’histoire de notre peuple et voulu par les gouvernements successifs osmanien, Jeunes Turcs et kémaliste jusqu’à l’anéantissement  physique et spirituel total des arméniens.

Le secret caché de ses racines arméniennes, pour la troisième ou quatrième génération post-génocide, peut ressurgir avec force sous un jour nouveau. D’après les interview non officielles menées en Arménie Occidentale, un individu sur trois  reconnait avoir une grand-mère arménienne. Cette réalité, cachée jusqu’il n’y a pas longtemps, démontre clairement que la nouvelle génération tente de retrouver son identité arménienne.

Tout en dissimulant leur identité, les crypto-arméniens ont continué non seulement à pratiquer certaines coutumes nationales et religieuses mais encore à rechercher pour se marier des personnes comme eux et, en outre,  sans attacher d’importance aux différences d’âge, de classe sociale et autres différences. Ils ont perpétué cette tradition également en Europe où ont émigré leurs nombreuses familles.

Il est de notoriété que l’Etat turc enregistrait les arméniens islamisés d’une certaine façon,  de manière à rendre plus facile leur véritable identification. Dès le début du XIXe siècle, dans les registres figuraient chaque village et son clan arménien, islamisés de force et qui avaient réchappé au génocide.

Hurrye Chahine, écrivain et chercheur, dans son livre «Comment la politique d’assimilation liquide les langues: histoire des arméniens et arméniennes Amshen» écrit ceci: «Il existe dans le monde d’autres sociétés qui se sont unies autour de la langue et non de la religion. Il ne faut pas mélanger religion et origine ethnique. L’affirmation «un arménien ne doit pas être musulman» n’est pas exacte et ne se réfère pas à une approche scientifique. Nous devons surmonter cette attitude. Il est indispensable que les arméniens placent au premier plan non pas la religion mais l’authenticité originelle et la langue».

La résolution de la Question Arménienne ne se résume pas aux territoires perdus, aux millions de massacrés et chassés pendant la période du génocide. L’islamisation forcée des arméniens aux XIXe-XXe siècles procède également d’un génocide.

Mais pas tous les arméniens islamisés de Turquie ont perdu leur identité. Ils ont continué à prier en arménien et ont  conservé le lien et l’héritage générationnel.

Bien que restés sur leur sol ancestral et dans leur majorité contraints de changer de religion, les arméniens ont su préserver un mode de vie caché: ils ont conservé leur identité nationale – se cramponnant à ce fin fil d’Ariane qui tôt ou tard les sortira des ténèbres du Centaure.

Ainsi, en s’appuyant sur les éléments que nous possédons, on peut conclure que l’assimilation des arméniens d’Arménie Occidentale, en Amshen, non seulement n’a pas abouti et on observe une véritable tendance au retour aux racines.. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de recourir à toutes les possibilités qui permettront d’aider nos frères et soeurs amshen en ce sens.

Il s’agit d’un travail auprès des structures officielles de l’ONU, des instituts de diplomatie populaire (contact personnel direct entre arméniens amshen d’Abkhasie, de Sotchi, d’Arménie Occidentale, d’Amshen, intérêt profond des gens pour leur passé), par la presse, l’internet, par la création de foyers culturels et d’éducation arméniens et par le biais des SMI.

Malheureusement  en Abkhasie, Russie, République d’Arménie, Turquie, Arménie Occidentale – en Amshen – les SMI amshen (la presse écrite ou bien électronique) existent peu, surtout en arménien – ainsi  la population amshen est sous-informée de ses propres problèmes et des défis à relever.

Comme exception on peut nommer le mensuel «La voix amshanakan», la série radiodiffusée «Les fables amshen» (rédacteur et auteur Serge Vardanyan, Erévan) et la revue «Amshen» (rédacteur Mikhaïl Kouzoub, Krasnodar).

Remédier à cette situation doit devenir un objectif primordial à l’ordre du jour des arméniens amshen.

Nombreux sont ceux qui, tout au long de l’histoire de l’humanité, se sont occupés à falsifier l’histoire mais la tête  criminelle turque s’y est surpassée.Cela ne signifie pas qu’elle ait réussi à gommer la mémoire – la mémoire des descendants des génocidés.

Grâce à Dieu des descendants directs de génocidés sont encore en vie et prêts à authentifier ces faits.

Nous travaillons d’après des documents, des témoignages qui doivent instruire les juges et tribunaux internationaux, qui, de manière définitive et irréfutable, permettront de condamner ce crime abyssal contre l’humanité et rétabliront dans ses droits bafoués notre peuple.

Ce qu’ont fait les turcs – anéantissement programmé des arméniens – à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’en 1923 – s’apparente au mal absolu. Ils doivent être contraints à une punition méritée pour avoir privé tout un peuple de sa Patrie et sur les ossements de nos ancêtres ils se gavent de l’héritage  kémaliste.

Le jour de la résolution définitive de la Question Arménienne n’est pas si lointain avec la réalité d’une République indépendante arménienne en Arménie Occidentale  Cilicie incluse.

Ce fait peut constituer le fondement du retour de la jeunesse amshen vers ses racines arméniennes, son identité et sa conscience nationale.

Saïda Oganyan,

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale,

Responsable du mouvement féminin international «Hamshenian» pour le rassemblement  des arméniens Hamshen.

Erévan,

19.09.2017

 

Conférence pour le VI-e Forum «Arménie-Diaspora 2017»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo – Valery Unanyants

VI Forum «Arménie-Diaspora 2017». Julie Guloyan: «De la nécessité de conserver des relations culturelles avec nos compatriotes du Proche Orient et d’Arménie Occidentale». Rapport

Le sujet de mon exposé d’aujourd’hui concerne la culture,  thème qui m’est si familier. Un jour, quelqu’un m’a dit que la culture c’est  «une cerise sur le gateau». Je ne suis pas d’accord avec cette comparaison. La culture n’est pas un ornement, elle est la racine de notre existence!

Nous vous proposons d’examiner quelques projets. Ils sont prêts pour exploitation.

Le premier: «Les jeunes d’Arménie Occidentale». Il faut leur donner la possibilité d’étudier et si le temps presse, il faut organiser des cours intensifs courts concernant  l’histoire et la culture de l’Arménie dans son ensemble.

Le second projet – c’est une école d’art par Internet à l’attention des enfants arméniens d’Arménie occidentale et du monde entier. Il est déjà au point.

De cette manière nous voulons non seulement éduquer, élever le niveau spirituel, l’intellect, l’intérêt pour nos racines mais également détecter des talents, leur permettre de s’épanouir et fournir à nos enseignants locaux – artisans d’art – des postes de travail.

Nous avons encore parmi nous des professionnels, maîtres de leur art; il faut en profiter car ils sont irremplaçables!

Et aujourd’hui, voici le dernier projet que nous voulons vous soumettre : le théâtre national d’amateur.

Oui, le théâtre! Il faut en ouvrir partout où vivent les arméniens. Nous sommes rapidement assimilés, notre jeunesse s’éloigne petit à petit de notre langue et donc de toute leur arménité. Il ne faut pas l’acccepter. Tout ce qui a été perdu doit être retrouvé et ce retour ne se fera pas à travers la musique, la peinture, l’architecture ou le tissage de tapis mais par le théâtre. Le théâtre va permettre de parler dans la langue natale, penser, ressentir, transposer de la scène vers la vie de tous les jours les traditions arméniennes et sa culture.

Nous avions déjà proposé d’ouvrir de petits théâtres d’amateur en Arménie Occidentale; de jeunes spécialistes étaient prêts à partir là-bas pour débuter cette mission compliquée.

Il y a d’autres possibilités dont la réalisation prendra, il est vrai, plus de temps et sera plus complexe mais la détermination  et les mesures adéquates permettront d’y parvenir. Si ce sujet intéresse l’un d’entre vous, nous pourrons en discuter plus tard.

En conclusion de mon exposé, je voudrai vous informer qu’une soirée de bienfaisance et une vente aux enchères auront lieu le 20 septembre au club «MEZZO» Classic House Club» de Erevan. J’en suis l’organisatrice en qualité de responsable de la Commission pour la Culture de l’Assemblée Nationale (Parlement) de ‘Arménie Occidentale – dans le cadre du Programme du Ministère de la Diaspora d’Arménie «Qu’as-tu fais pour l’Artsakh».

Ayant adhéré à ce Programme, nous sommes passés à la réalisation concrète du projet «Talysh – les villages frontaliers», initié par Edouard Polatov,  Président de la communauté grecque d’Arménie et d’Artsakh «Patrida», et également député du Parlement d’Arménie Occidentale.

Pour continuer et développer ce Programme, nous allons organiser sur tout le territoire de la Russie des séances de premières du film documentaire du régisseur Arsène Akopyan «La guerre des quatre jours. Sur ce qu’on tait …». Les recettes de toutes ces séances à but de bienfaisance seront consacrées à ce Programme patriotique.

Je vous convie, Amis, à rejoindre cette action de bienfaisance – venez le 20, à 20h45 à notre concert et sa vente aux enchères à but de bienfaisance. Je vous invite également à organiser des projections de première dans vos pays respectifs. Le film existe en versions russe et anglaise.

Julie Guloyan,

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale,

spécialiste en art

Erévan,

18.09.2017

 

VIe Forum «Arménie-Diaspora» – 2017

4.2 section – Questions fondamentales pour la conservation de l’arménité.