«Bedros Hajian A.A.C.O», USA – Bombshell Interview by Armenian American Broadcasting Host Bedros Hajian Interview of Ray McGovern – Veteran of the CIA, in the 1980s chaired National Intelligence Estimates and the Appeal of the Head of the International women’s union «HAMSHENIAN» Saida Ohanyan – 27.01.2018

En anglais

Bombshell Interview by Armenian American Broadcasting Host Bedros Hajian Interview of Ray McGovern, Veterans Intelligence Professional For Sanity, and Gerald Pechenuk, West Coast Co-ordinator for Lyndon LaRouche Political Action Committee.


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In German – Der Appell der Leiterin der internationalen Frauenorganisation von hamschenen Armeniern «HAMSCHENKA» Saida Oganjan an die Vorstellung zur Verleihung des Friedensnobelpreises Karo Pajljan

Liebe Landsleute!

Ich heiße Saida Oganjan, ich bin Leiterin der internationalen Frauenorganisation «HAMSCHENKA». Unsere Ziele sind: Der Schutz der Frauenrechte; Die internationale Anerkennung und Verurteilung des Völkermords, der gegen die Armenier in Westarmenien nämlich in Hamschen geschah; Der Schutz der anderen einheimischen Bevölkerungen und ihrer Rechte, die von den internationalen Organisationen garantiert sind. Lire la suite

In Portuguese – Pedido da dirigente da associação internacional de mulheres armênias hamshen «AMSHENKA» Saida Ohanyan, de atribuição do Prêmio Nobel da Paz ao Karo Paylan

Meus estimados compatriotas!

Meu nome é Saida Ohanyan, eu sou chefe da associação internacional de mulheres armênias hamshen «AMSHENKA». O objetivo da nossa organização é proteger os direitos das mulheres, o reconhecimento internacional e a condenação do genocídio do povo armênio cometido em sua pátria histórica na Armênia Ocidental, Amshen, a proteção de outros povos indígenas e seus direitos concedidos e garantidos pela comunidade internacional. Lire la suite

Saïda Oganyan: Pour la présentation à l’attribution du prix Nobel de la Paix à Karo Païlyan

Mes chers compatriotes!

Mon nom est Saïda Oganyan et suis la responsable de l’Union internationale des amshens arméniens «AMSHENKA». Le but de notre organisation est de défendre les droits des femmes, la reconnaissance internationale et le jugement  du génocide du peuple arménien perpétré sur sa Patrie historique en Arménie Occidentale – l’Amshen – , la défense des droits des autres peuples autochtones avec la caution de sociétés internationales.

Nos priorités  concernent également la collaboration à la résolution de divers programmes humanitaires. Lire la suite

DECISION «De la constitution, par les arméniens d’Arménie Occidentale, d’une force de défense»

DECISION 01/2018

adoptée par l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale le 10 janvier 2018

«De la constitution, par les arméniens d’Arménie Occidentale, d’une force de défense»

 

D’après

  • l’article 51 de la Charte des Nations Unies «Du droit à la légitime défense individuelle et collective», du 26 juin 1945,
  • le Décret du Gouvernement de Russie (Soviet des Commissaires du Peuple) «De l’Arménie turque» (De l’Arménie Occidentale), du 11 janvier 1918,
  • la Décision du Conseil Suprême des Etats alliés de reconnaître de facto l’indépendance de l’Etat Arménie, Conférence de Paris du 19 janvier 1920,
  • la Décision du Conseil Suprême des Etats alliés de reconnaître de jure l’indépendance de l’Etat Arménie du 11 mai 1920,
  • le Traité de Paix de Sèvres (articles 88-93 relatifs à l’Etat Arménie) du 10 août 1920,
  • la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson du 22 novembre 1920, concernant le tracé d’une frontière d’Etat entre la Turquie et l’Arménie,
  • les Déclarations de l’Organisation des Nations Unies «Des droits des peuples autochtones» du 13 septembre 2007,

 

Considérant

  • les souffrances physiques et spirituelles, les pertes culturelles, matérielles et territoriales de toute l’humanité et du peuple arménien pendant les Première et Seconde Guerres mondiales, y compris le génocide des arméniens, des assyriens et des grecs, perpétré sur le territoire ancestral de ces peuples par trois gouvernements turcs successifs au cours des années 1894-1923,
  • la réalité indéniable que l’humanité vit aujourd’hui une profonde crise spirituelle, culturelle et morale, économique et politique, porteuse de conflits religieux et civils qui n’excluent pas la probabilité de provoquer une troisième guerre mondiale,
  • le Moyen-Orient soumis à des processus géopolitiques qui s’étendent et s’exacerbent qui, non seulement peuvent mais menacent déjà toute la région y compris la sécurité de l’ensemble des peuples autochtones – dont les arméniens –  porteurs de codes civilisationnels et  culturels avec gouvernance propre ,
  • la nécessité d’assurer la sécurité de la vie et des biens des peuples autochtones de la région, aussi bien arméniens qu’autres peuples  chrétiens du Moyen-Orient, de Syrie et d’Arménie occidentale, que les superpuissances n’ont pas été en mesure d’assurer, à la suite de quoi les Arméniens et autres peuples autochtones, chrétiens, ont été contraints de quitter la région ,
  • la nécessité d’établir une paix globale au Moyen-Orient et en Syrie, la création d’îlots de paix et de sécurité, au moins pour éviter les excès dans la situation explosive actuelle, qui pourraient par la suite devenir dissuasifs,
  • réaffirmant également nos engagements à rester fidèles aux principes et normes internationaux proclamés par l’ONU, selon lesquels nous nous déclarons prêts à contribuer de manière cohérente à la mise en œuvre de principes de règlements pacifiques des conflits, à l’instauration de la paix et de la sécurité dans la région, en garantissant le droit au libre développement et au progrès des peuples autochtones de la région,

se basant sur

  • la Décision du Conseil National des arméniens d’Arménie Occidentale «De la neutralité armée et non aggressive des arméniens d’Arménie Occidentale et de l’Arménie Occidentale» du 29 mars 2011,
  • le Décret du Conseil National des arméniens d’Arménie Occidentale «De la création de forces armées d’autodéfense des arméniens d’Arménie Occidentale» du 26 décembre 2012,
  • l’Adresse au Conseil de Sécurité des Nations Unies, aux États membres des Nations Unies, aux États qui ont signé le Traité de Sèvres concernant la création de forces d’autodéfense des Arméniens au Moyen-Orient du 6 avril 2014,
  • la Décision de l’Assemblée Nationale (Parlement) de l’Arménie Occidentale «De la formation de forces de défense des arméniens d’Arménie Occidentale» du 10 janvier 2018. 

 

Le Conseil National (Parlement) d’Arménie Occidentale

DECIDE:

  1. de confirmer son projet de décision «De la formation de forces de défense des arméniens d’Arménie Occidentale».
  2. de s’adresser au Président de la République Arménie Occidentale proposant de signer une loi «De la formation de forces de défense des arméniens d’Arménie Occidentale».
  3. de rester attachés au principe fondateur selon lequel les Forces de défense des Arméniens d’Arménie Occidentale sont créées dans tous les lieux où les Arméniens d’Arménie Occidentale vivent de manière regroupée, tout en respectant la règle selon laquelle, si nécessaire, les forces de défense ainsi créées peuvent être utilisées non seulement à protéger les arméniens locaux mais aussi, si nécessaire, participent de manière organisée aux opérations de lutte contre le terrorisme international.
  4. de prendre comme base le principe de formation d’unités de Forces de défense de l’Arménie Occidentale sur un territoire donné sous le commandement du Conseil de sécurité de la République d’Arménie Occidentale et du Ministère de la défense de la République d’Arménie Occidentale.
  5. d’informer le Conseil de Sécurité de l’ONU, les États membres de l’ONU, les États ayant signé le Traité de Paix de Sèvres de cette décision.

 

Armen Ter-Sarkissyan
Président de l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale

Diana Grigoryan
Secrétaire de l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale

10 janvier 2018

 

Erevan 2018, Nouvel An et Noël *** Երեւան 2018, Ամանորն ու Սուրբ Ծնունդը *** Yerevan 2018, New Year and Merry Christmas *** Ереван 2018, Новый Год и Рождество Христово

Chers amis, Bonne Année 2018 et Joyeux Noël!

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Սիրելի հայրենակիցներ։

Ձերմորեն շնորհավորում ենք Հայության եւ Հայաստանի Ամանորն ու Սուրբ Ծնունդը եւ մաղթում ենք Ձեզ ամենայն բարիք։

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Дорогие друзья поздравляем с Новым 2018 Годом и Рождеством Христовым!

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Dear friends, Happy New 2018 Year and Merry Christmas!

Tigran Pashabézyan: «Solutions pour un règlement pacifique du conflit du Haut Karabakh»

Déjà en 2008, dans son ouvrage “Le conflit du Haut Karabakh. Recueil argumenté de faits politiques et de textes juridiques”, éditions Tigran Mets, Erévan 2008, p.6), le professeur Alexandre Manassyan, responsable  de  l’ “Académie de recherches en politique”, membre correspondant de l’Académie Nationale des Sciences d’Arménie, docteur en philosophie, remarquait: “Etant donné que ce problème est politisé, ni le groupe de Minsk dont les pourparlers  sur le conflit du Haut Karabakh durent depuis  presque deux dizaines d’années ni l’ONU ni aucun organisme international compétent n’a eu entre les mains “Le Dossier juridique du conflit du Haut Karabakh”.

Il existe au moins trois voies à la résolution pacifique du conflit du Haut Karabakh:

1) Dans la réalité le conflit du Haut Karabakh a été réglé par les arméniens: la République du Haut Karabakh  a été libérée de l’occupation et de 70 ans d’asservissement colonial .

Rappelons qu’en 1960 l’Assemblée Générale de l’ONU a ratifié la Déclaration “De l’octroi d’une indépendance immédiate aux pays colonisés et à leur peuple”.

«La défaite du colonialisme a débuté en Asie. En 1943, la Syrie et le Liban ont recouvré leur indépendance; en 1945 le Vietnam s’est libéré; l’Indonésie a proclamé son indépendance; en 1947 c’est au tour de l’Inde. La victoire de la révolution chinoise (1949) a porté un coup fatal au colonialisme. La première décennie post-Seconde Guerre Mondiale se sont déclarés Etats souverains la Jordanie (1946), le Pakistan (1947), la Birmanie (1948), le Sri Lanka (1948), la Lybie (1951), le Cambodge (1953), le Laos (1953). En 1952, l’Egypte fut libéré d’un régime semi-colonial. Entre 1956-1965 plus de soixante pays d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique latine ont obtenu leur indépendance. En 1959, la révolution a triomphé à Cuba… En avril 1974 le régime fasciste portuguais a été renversé pacifiquement  suivi par des déclarations d’indépendance des colonies (Guinée Bissau, Mozambique, Angola)…» De  «Il reste encore plus de vingt millions d’individus colonisés: dans l’Empire Britannique (Rhodésie du sud incluse), dans les colonies françaises et espagnoles et les pays dépendants». (Encyclopédie arménienne soviétique, vol. 2, Erévan 1976, p. 670).

Pourquoi exposons-nous d’une manière aussi détaillée ces données? Parce qu’elles sont parlantes. Parce que la République du Haut Karabakh s’est également libérée du joug colonial issu de la décision du Bureau caucasien du Comité Central de la République transcaucasienne du 5 juillet 1921.

C’est la raison pour laquelle il est tout à fait normal qu’une des voies de reconnaissance de l’indépendance de la République du Haut Karabakh passe par l’intermédiaire du Conseil des curateurs de l’ONU qui depuis les années soixante s’occuppe des problèmes des peuples ayant pris leur indépendance en accord avec la Déclaration «De l’obtention de l’indépendance des pays et peuples colonisés» ratifiée en 1960 et obtenir de la part du Conseil des curateurs de l’ONU la confirmation de la libération de la République du Haut Karabakgh de son état de colonisée, de la reconnaissance de son indépendance obtenue grâce à la défaite infligée à l’agression azerbaïdjanaise (cf. «La Déclaration d’indépendance pour les pays  et peuples colonisés», Assemblée Générale, 947e session plénière, 14 décembre 1960).

2) Une deuxième voie  de règlement du conflit du Haut Karabakh est proposée par le politologue Ara Papyan. “L’unique document légal concernant la frontière arméno-azerbaïdjanaise est la proposition de la Commission Spéciale de l’Assemblée parisienne du 24 février 1920 d’après laquelle le droit  de démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan  est confié à la LIgue des Nations. C’est la raison pour laquelle, l’ONU étant le continuateur  de la Ligue des Nations et ,en particulier, le Conseil de Sécurité de l’ONU en qualité d’organe  mandataire des principales forces alliées doit réaliser cette démarcation de frontières en prenant principalement en compte  les éléments nationaux de novembre-décembre 1920. Les éléments nationaux actuels ne peuvent servir de base  à une démarcation frontalière car ils sont le résultat d’une politique criminelle azerbaïdjanaise qui déporte, pratique des nettoyages ethniques et les conséquences de ces  crimes ne sont pas reconnues par le droit.

C’est lanjuria non oritur jus». (cf Ara Papyan, «La frontière arméno-azerbaïdjanaise. Expertise conforme au droit international», (revue «Oukht Ararati», 2 (16), nov-déc 2008, p. 11).

Ce qui signifie que si le Conseil de Sécurité de l’ONU, en tant que successeur reconnu par les  forces alliées de la Ligue des Nations avalise la démarcation de novembre-décembre 1920 de la frontière arméno-azerbaïdjanaise en tenant compte de l’occupation du sol par les nationaux, alors la République du Haut-Karabakh entre dans le giron de la République d’Arménie et les débats politiques menés dans les instances internationales sur la question du conflit du Haut Karabakh n’ont plus aucun sens.

Cette version semble la meilleure car elle conduit à la question de l’occupation du Nakhitchévan et de la déportation des arméniens y vivant.

Il est nécessaire de rappeler que cette disposition figure également à l’article 92 du Traité de paix de Sèvres du 10 août 1920 sous cette rédaction:

“Les frontières entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie seront déterminées en accord avec les Etats concernés. Ensuite comme il est indiqué à l’article 89: la décision sera applicable et dans le cas où les Etats concernés ne pourront pas s’entendre, alors les Grandes Puissances Alliées  s’en chargeront”.

3) Nous rappelions déjà dans les articles précédents que tout conflit peut se réguler par le droit. Il existe une charte pour régler pacifiquement les conflits. Il s’agit de «La Convention de régulation pacifique des conflits» (cf. «Convention de règlement pacifique des conflits», La Haye, 18 octobre 1907).

Cette Convention envisage trois étapes du règlement pacifique des conflits:

  1. a) en accord avec les exigences de son article 2, amendement 2, elle déclare comme préalable de recourir à l’arbitrage d’envoyés d’un ou plusieurs pays. Conformément à l’article 5, amendemant 2, la mission d’arbitrage est considérée close lorsqu’il est constaté que les propositions de paix ne sont pas acceptées par les parties en conflit;
  2. b) il est créé alors, d’après l’article 9, amendement 3, une commission chargée d’étudier les origines du conflit. Ce qu’elle fait sans parti pris et consciencieusement . Puis elle présente aux parties en conflit ses propositions. Si ces propositions ne sont pas acceptées par les deux parties alors on procède à l’étape suivante;
  3. c) la troisième étape correspondant à l’article 41, 2e chapitre, amendement 4: la question est soumise à un tribunal créé spécialement et dont les jugements sont décisifs. On remarque que la mission d’arbitrage du Groupe de Minsk, correspondant au schéma de cette Convention, a échoué parce que depuis plus de 18 années aucune des parties en conflit n’applique les propositions, l’Azerbaïdjan en particulier qui n’accepte pas le fait que la République du Haut Karabakh se soit libérée du joug colonial. C’est la raison pour laquelle le Groupe de Minsk doit être dissout et doit être créée – en qualité de deuxième chance et selon les dispositions de la Convention – une commission de recherche neutre , chargée d’approfondir les origines du conflit.

Ces trois variantes peuvent s’interférer et être porteuses. Ainsi, un règlement pacifique du conflit du Haut Karabakh selon les normes et principes du droit international devient tout à fait plausible. Tous ceux qui ne veulent pas d’un règlement pacifique ou contournent les instruments juridiques, provoquent l’avènement d’une nouvelle guerre accompagnée d’un génocide.

 

Tigran Pashabézyan

Premier Ministre de la République d’Arménie Occidentale

12.12.2017

Armen Ter-Sarkissyan: «Nouvelles visions et réalités du programme «Le Grand Moyen Orient»: le référendum kurde en Irak et la Question Arménienne»

Le programme politique occidental  concernant «Un Grand Proche Orient» existe depuis près de trente ans. Les publications, cartes géographiques et articles à ce sujet permettent d’imaginer à quelles perspectives conduit ce programme: fractionnement des Etats existants, apparition de nouvelles entités gouvernementales, nationales et religieuses.

Bien entendu, parallèlement, on parle beaucoup des droits des peuples autochtones et des minorités ethno-confessionnelles. Des actions visant à mettre en place leurs droits, à défendre leur légimité sont entreprises. L’une d’elles – l’organisation et la tenue d’un référendum concernant l’indépendance des kurdes du nord de l’Irak , le 25 septembre 2017.

Ce référendum ainsi que les droits des peuples autochtones et des minorités ethno-confessionnelles de la région ne sont pas des questions d’obédience uniquement locale. Cela concerne tout le monde.

D’après le programme cité plus haut et lors du règlement définitif des problèmes de la région – si, en général, il est possible d’envisager une telle issue – surgit donc une question toute naturelle – quel sera le devenir des arméniens, des kurdes, des assyriens, des aléoutes, des turks et autres peuples?

On remarque immédiatement qu’il y a mise en place de deux processus:

  1. formulation des droits et leur légitimation – pour certains peuples de la région;
  2. contournement et ignorance des droits concédés au peuple arménien.

Il convient de rappeler ici que les droits du peuple arménien, reconnus en 1918-1920, n’ont toujours pas vu leur application. Il serait donc naturel de traiter, parallèment aux théories lancées actuellement, la question des droits accordés au peuple arménien.

Il n’est pas inutile de dire  qu’à l’actif de la résolution de la Question Arménienne – en 1918-1920 – pas moins de trois résolutions ont été signées: Décret du gouvernement russe (Conseil des Commissaires du Peuple) «De l’Arménie turque» («De l’Arménie Occidentale»), 11 janvier 1918; le Traité de paix de Sèvres (10 août 1920); la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis Woodrow Wilson concernant les frontières entre l’Arménie et la Turquie (22 novembre 1920).

Le Traité de paix de Sèvres prévoyait l’autonomie du Kurdistan et avait déterminé les frontières de cette autonomie dans son article 62: «La Commission, représentée par un membre nommé de chaque gouvernement – Grande Bretagne, France et Italie –  et siègeant à Constantinople,  est chargée pendant les six mois qui succèdent à la signature du Traité de mettre au point en priorité un projet d’autonomie locale dans les provinces kurdes situées à l’est de l’Euphrate, au sud de la frontière sud de l’Arménie, … et au nord de la frontière entre la Turquie, la Syrie et la Mésopotamie… Ce projet doit contenir de véritables garanties quant à la sécurité des assyro-chaldéens et autres minorités raciales ou religieuses de ces régions…»

Ajoutons qu’un journal turc –  le très sérieux «Cumhuriyet» –  a publié récemment sur ce sujet.Il souligne, dans un article: «A long terme, Ankara n’aura d’autre alternative que de reconnaître l’indépendance du Kurdistan, s’obliger à solutionner la Question Arménienne et l’Azerbaïdjan à s’acheminer vers la reconnaissance de l’indépendance du Nagorno-Karabagh».

On peut donc constater que l’avenir du peuple arménien est lié au solutionnement définitif et entier de la Question Arménienne y compris la création, en Arménie Occidentale, d’une République d’Arménie Occidentale. L’avenir des kurdes dépend  du solutionnement définitif de la Question Kurde, en accord avec les articles concernés du Traité de paix de Sèvres. L’avenir de la Turquie actuelle est directement tributaire du solutionnement définitif des deux questions évoquées plus haut.Le processus de solutionnement de la Question Arménienne et de l’octroi de droits aux kurdes selon les articles du Traité de paix de Sèvres sont , pour la Turquie, inéluctables. L’application des décisions contenues dans le Traité de Sèvres  profitera indubitablement à tous les peuples vivant dans ces contrées.

En 1920, après avoir choisi une voie démocratique pour le développement de la Turquie, les kémalistes ont obtenu un certain nombre de résultats dans les domaines économique et politique. Mais cette option ne suffit plus face aux nouvelles transformations politique et civile d’une part et la Question Arménienne d’autre part qui, depuis plusieurs siècles, ne trouve  de solution ni à l’échelle du pays, ni à celle de la région et, avec en parallèle, la Question Kurde.

Ainsi, malgré les très forts désirs des uns et des autres, la Turquie ne peut s’intégrer ni à l’Europe ni à  l’Eurasie tant que la condition-clé des deux problèmes non solutionnés n’est pas réglée. Alors, chercher à tout prix à contourner ces deux questions et élaborer des programmes pour ce faire, relève d’une politique à obstacles pour le développement du Proche Orient et de la Turquie. Comme nous l’avions déjà fait remarquer, le Tribunal constitutionnel français a agi exactement de la sorte lorsqu’il s’est opposé au projet de loi sanctionnant la négation criminelle du Génocide des arméniens dans la Turquie osmanienne, bloquant ainsi une possibilité pour la Turquie de se développer.

Pour un développement civilisé, il n’y a  et n’y aura  pas d’autre alternative.

Cela concerne et l’Arménie et les kurdes et la Turquie et le Proche Orient dans toute sa totalité. Plus vite les antagonistes comprendront  et s’approprieront le coeur de cette problématique, moins les peuples de la région souffriront.

Armen Ter-Sarkissyan,

Président de l’Assemblée Nationale (Parlement) de l’Arménie Occidentale

 05.12.2017

 

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Traduit en français par Béatrice Nazarian

Déclaration commune des présidents russe et états-unien sur la Syrie

11.11.2017. Aujourd’hui pendant leur entretien en marge de la conférence des pays membres de l’APEC à Da Nang (Vietnam), le Président russe Vladimir Poutine et le Président américain Donald Trump ont réaffirmé leur disposition à anéantir l’organisation terroriste Daech en Syrie. Ils ont exprimé leur satisfaction quant aux efforts efficaces des USA et de la Russie pour prévenir plus efficacement les incidents dangereux entre les militaires américains et russes qui ont permis d’accroître considérablement les pertes de Daech sur le champ de bataille ces derniers mois. Les présidents sont convenus de maintenir les canaux de communication militaires actuels pour garantir la sécurité des forces armées russes et américaines, ainsi que pour prévenir les incidents dangereux impliquant les forces des partenaires qui combattent Daech. Ils ont réaffirmé que ces efforts se poursuivraient jusqu’à la défaite définitive de Daech.

Les présidents sont d’accord sur le fait que le conflit en Syrie n’a pas de solution militaire. Ils ont réaffirmé que le règlement politique définitif du conflit devait être trouvé dans le cadre du processus de Genève en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils ont également noté la récente déclaration du Président syrien Bachar al-Assad réaffirmant son attachement au processus de Genève, à la réforme constitutionnelle et aux élections conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les deux présidents ont réaffirmé que ces démarches supposaient une mise en œuvre complète de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui inclut notamment la réforme constitutionnelle et l’organisation d’élections libres et justes sous la surveillance de l’Onu en respectant les plus hautes normes de transparence et de responsabilité et en accordant à tous les Syriens, membres de la diaspora y compris, le droit d’y participer. Les présidents ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité, à l’intégrité territoriale et au caractère laïque de la Syrie conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils ont également appelé toutes les parties syriennes à participer activement au processus de paix de Genève et à soutenir les efforts visant à garantir son succès.

Enfin, les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump ont réaffirmé l’importance des zones de désescalade à titre de mesure provisoire visant à réduire la violence en Syrie, à remplir les accords sur le cessez-le-feu, à améliorer l’accès humanitaire sans obstacles et à créer les conditions pour un règlement politique définitif du conflit. Ils ont évoqué la mise en œuvre actuelle de la décision de mettre en place une zone de désescalade au sud-est du pays, qui avait été prise durant leur rencontre précédente le 7 juillet à Hambourg (Allemagne). Aujourd’hui, les deux présidents ont également salué le Mémorandum sur les principes signé entre la Jordanie, la Russie et les USA à Amman (Jordanie) mercredi 8 novembre. Ce Mémorandum renforce le succès de l’initiative sur le cessez-le-feu, y compris la réduction et au final la suppression des forces étrangères et des combattants étrangers de cette région afin d’assurer une paix plus durable. Le Centre d’observation d’Amman continuera de veiller au respect de l’accord sur le cessez-le-feu avec la participation des experts jordaniens, russes et américains.

Les deux présidents ont évoqué la nécessité de réduire les souffrances humaines en Syrie et ont appelé tous les États membres de l’Onu à accroître leur contribution pour satisfaire les besoins humanitaires dans les mois à venir.

Voltairenet

Stanislav Tarasov: Au lieu de “Great Turan” la Turquie peut obtenir “Great Kurdistan”. Ankara a encore une fois surgi “l’ombre de Sevra”

Le président turc Erdogan Redzhep Tayip lors de la cérémonie pour commémorer le 79e anniversaire de la mort du fondateur de la République turque Mustafa Kemal Ataturk a fait une déclaration sensationnelle. “La Turquie n’a pas pu protéger ses frontières au début de la lutte de libération nationale”, a déclaré M. Erdogan. – La raison principale des menaces qui émergent sur les frontières méridionales de la Turquie est une dérogation aux objectifs de la lutte de libération.

Si ce n’était pas le cas, la Turquie se trouverait aujourd’hui à un tout autre niveau. Les forces qui ont contraint la Turquie à se retirer des frontières de la lutte de libération tentent maintenant de forcer Ankara à revenir aux termes du Traité de Sèvres. ” Il a ajouté que, « compte tenu de la situation en Syrie et en Irak, je pense que la Turquie n’a pas le droit d’ignorer les menaces posées par les régions, dont elle a déclaré lors de la lutte de libération nationale. »

Notons qu’Erdogan revient souvent sur ces pages de l’histoire nationale. À l’automne 2016, il avait déjà parlé de revoir le traité de Lausanne en 1923, qui demandent l’effondrement de l’Empire ottoman, lorsque le contrôle a perdu la Turquie dans les provinces, une fois que les membres de l’Empire ottoman, y compris l’Arabie, l’Egypte, le Soudan, la Tripolitaine, la Transjordanie, la Palestine, le Liban, la Syrie , les îles de la mer Égée et de la Mésopotamie.

Mais cette affirmation de nombreuses forces politiques du pays, en particulier l’opposition, interprétée comme « le désir Erdogan se mettre dans le rôle de chef de file pour rejoindre le chemin de la guerre de libération nationale afin de rallier la nation. » En même temps, certains experts considèrent cela comme un désir d’Erdogan « pour remédier à la frontière actuelle de la Turquie à la formation d’un nouvel ordre au Moyen-Orient au cours du » printemps arabe ». Et qu’est-ce que le président turc veut dire maintenant et pourquoi a-t-il recommencé à parler du traité de Sèvres avec la référence aux “forces qui essayent de faire revenir Ankara aux termes de ce traité”?

Rappelons que les 10 Août 1920 à la ville française de Sèvres Entente a été signé un traité de paix avec le gouvernement de l’Empire ottoman, qui formalise une partie de ses avoirs en Europe et au Moyen-Orient. Il prévoyait la création d’un État kurde dans la région et, à la suite de l’arbitrage du président américain Woodrow Wilson du 20 novembre 1920, avec la Grande Arménie.

Wilson a présenté la proposition alliée, selon laquelle l’Arménie a adopté deux tiers des provinces de Van et Bitlis, Erzeroum gouvernorat presque tous, une grande partie du vilayet de Trébizonde, y compris le port. En conséquence, le territoire de l’Arménie «Wilson» pourrait être d’environ 150 000 mètres carrés. km et a eu accès à la mer Noire. Et en ce qui concerne le Kurdistan indépendant, on supposait que l’Angleterre, la France et la Turquie définiraient conjointement ses frontières. Cependant, le traité de Sèvres n’a jamais été ratifié.

Maintenant, l’épicentre s’est déplacé en Syrie, où les Kurdes, qui sont activement soutenus par les États-Unis, sont en faveur de leur accorder le statut d’autonomie. Si cette idée est mise en œuvre, selon Al Jazeera, la deuxième autonomie kurde apparaîtra au Moyen-Orient, et la Turquie devra éventuellement passer d’un état unitaire à une fédération. Après cela, les Kurdes peuvent suivre un cours d’indépendance. C’est pourquoi Ankara est sérieusement alarmé le Ministre des affaires étrangères de la Syrie, Walid Muallem que « Damas est prêt à discuter de l’idée de donner plus de pouvoir aux Kurdes après la fin de la lutte contre LIH » (organisation qui est interdit en Russie) pour « la préservation de la souveraineté étatique de la Syrie. »

Bien sûr, il est difficile de prévoir le développement ultérieur des événements en Syrie, en Irak et en Turquie dans la réalité qui est en train de se former. Ce n’est pas par hasard qu’ils se rappellent une fois de plus de la nouvelle carte du Moyen-Orient, publiée en 2013 dans le journal The New York Times par le scientifique américain de l’Institut américain de la paix Robin Wright.

Il estime que le résultat du “printemps arabe” en cours dans la région devrait être l’émergence de 14 Etats sur les cinq existants par le nombre de “nationalismes puissants” réellement couverts par le “tourbillon de la guerre civile”. De plus, selon Wright, «la confrontation interconfessionnelle mène à une scission entre sunnites et chiites à une telle échelle que le Moyen-Orient moderne n’a pas encore vu».

Mais jusqu’à présent, ce qui suit est indiscutable. La région du Moyen-Orient, liée à une zone artificielle et ne coïncidant pas avec les zones de peuplement ethnique des frontières, est entrée en mouvement, ce qui est peu susceptible d’être arrêté par qui que ce soit. Les changements dans la région affectent directement les États de Transcaucasie, principalement l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

Si les fondements du traité de Lausanne s’effondrent en 1923, les accords de Moscou et de Kara des années 1920, qui ont créé les frontières entre la Turquie et les États transcaucasiens, s’effondreront. Et puis ils se souviendront du traité de Sèvres en 1920, par lequel, d’ailleurs, il n’y a pas de signature de la Russie. Si maintenant le sud-est de la Turquie viendra sous le contrôle des Kurdes en question peut être posée en raison du transfert des Turcs Traité de Moscou de Kars, Ardahan, Artvin et Surmali County et Nakhitchevan sur les droits de l’Protectorat – RSS d’Azerbaïdjan (actuellement l’Azerbaïdjan).
En théorie, les contours géopolitiques suivants peuvent être identifiés: la République de l’Artsakh (Haut-Karabakh), la République orientale de l’Arménie – alliés de la Russie, la République d’Arménie occidentale – sous le protectorat occidental. Mais, nous le répétons, tout cela sera directement lié aux processus de transformation géopolitique dans le Grand Moyen-Orient. Moscou doit être préparé pour le cours présumé des événements, pas seulement politico-militaire.

Enfin, nous ne pouvons pas exclure que l’Occident proposera de signer – dans certaines circonstances – comme les nouveaux Sykes accord – Picot 1916 sur la répartition des sphères d’influence au Moyen-Orient. Il est temps de prendre les décisions historiques les plus sérieuses. Le président Erdogan arrivera à Sotchi le 13 novembre à l’invitation du président russe Vladimir Poutine. Donc tout n’est pas facile.

ORIGINES SOURCE – IA REGNUM

Lousavor Avedis