Saïda Ohanian: «Les Arméniens islamisés de Turquie: hier, aujourd’hui, demain et les problématiques des Arméniens amshen»

Ce sujet est complexe et profond. Il prend racine au tout début du XIXe siècle, dans les pages tragiques de l’histoire de notre peuple lorsque les gouvernements successifs – osmanli, jeunes turcs puis kémaliste – ont décidé d’éradiquer totalement les arméniens, physiquement aussi bien que culturellement.

D’en parler régulièrement ne résoudra pas cette question mais permettra à l’humanité et au monde civilisé  d’être sensibilisés  à ce sujet.

L’assassinat de Hrant Dink a été en quelque sorte la clé de cette «boîte de Pandore» de la société turque et de ses secrets d’Etat de ces derniers siècles bien soigneusement bien gardés.

Il y a quelques années de cela, une conférence sur «Les Arméniens islamisés» a été organisée à l’Université de Bosphore. Elle a cassé le mur du silence et le tabou autour de ce problème en Turquie. Le thème des arméniens convertis de force à l’islam était jusqu’à présent dissimulé aux yeux de la société turque et de la communauté internationale. C’était un secret connu de seulement quelques uns.

Pendant la période du génocide contre les Arméniens, le gouverneent turc pratiquait une politique d’islamisation forcée des femmes et des enfants. Ce fait est à prendre en compte dans le contexte du Génocide auquel a été soumis le  peuple arménien et le considérer en tant qu’élément  structurant dans la mesure où ces conversions forcées ont sauvé femmes et enfants physiquement mais leur ont fait perdre leur identité arménienne.

Des dizaines de milliers de jeunes filles et jeunes femmes arméniennes ont été enlevées par des turcs et des kurdes, sont devenues leurs esclaves. D’autres dizaines de milliers ont embrassé l’islam pour échapper à la déportation, aux massacres et d’autres milliers ont pris la fuite, cherchant refuge dans des villages kurdes et alaouites.

Que sont ensuite devenues ces victimes  rescapées du génocide?

Hrant Dink avait totalement raison lorsqu’il répétait:»Nous parlons de ceux qui ont été exterminés en 1915, parlons à présent de ceux qui ont pu survivre».

«Akunq.net» a publié récemment des documents osmanli (découverte d’archives par l’américain Guévork Akopian) par lesquels le ministre de l’intérieur de Turquie, Talaat-pacha, donne des directives pour l’islamisation des arméniens et une fois de plus confirme la politique criminelle menée par le gouvernement turc. Ces dernières années ont été dévoilés et publiés des milliers de documents,  de témoignages authentiques  provenant des descendants des victimes du génocide perpétré à l’encontre des arméniens. Ajoutons que les archives secrètes du gouvernement turc concernant ce sujet n’ont pas encore été dévoilées.

Martyrisés dans leur âme et dans leur corps, les rescapés ont vécus l’enfer. Leurs enfants et petits-enfants les estiment dignes du souvenir et ne veulent plus dissimuler leurs racines arméniennes.

Ils peuvent perdre leur travail, leurs moyens de subsistance et même leur vie s’ils changent leur identité.  Comme exemple de l’ampleur du racisme et de la discrimination en Turquie rappelons ici qu’un membre du Parlement de l’opposition ultranationaliste a accusé, il y a quelques années de cela, le président turc Abdul Gül d’avoir des racines arméniennes.

La dissimulation de ses racines arméniennes pour la troisième ou quatrième génération après le génocide confirme haut et fort la permanence de la situation. D’après les résultats de consultations officieuses menées en Arménie Occidentale, un interrogé sur trois témoigne d’une grand-mère arménienne. Ce fait, dissimulé jusqu’il y a peu, montre clairement que la nouvelle génération essaie de retrouver son identité arménienne.

Les crypto-arméniens, dissimulant leur origine, continuent secrètement à observer quelques coutumes nationales et religieuses et s’efforcent également de se marier à d’autres comme eux. Lors de tels mariages on met au second plan les différences d’âge, de classe sociale et autres. Ils s’efforcent également de conserver ces traditions  en Europe où ont émigré leurs nombreuses familles.

Le fait que les crypto-arméniens aient l’habitude de contracter des mariages à l’intérieur de leur communauté a intéressé les scientifiques turcs. Ils ont approfondi la question sur la base de diverses possibilités et faits. Ayant étudié dans le détail la généalogie des arméniens convertis, ils mettent en avant des preuves qui démontrent que souvent et non par hasard des mariages se contractent entre générations de crypto-arméniens.

Ainsi on peut affirmer que la tradition de contracter des mariages au sein de sa propre communauté constitue un témoignage supplémentaire de reconnaissance nationale au sein des crypto-arméniens de Turquie.

A juste titre l’historien Martik Gasparian remarque dans son ouvrage «Les nuages ne peuvent longtemps masquer la lumière du soleil» que les arméniens dissimulant leur origine sont devenus la migraine des nationalistes turcs. Il leur semble qu’ «au moment voulu» ces crypto-arméniens seront capables pratiquement de paralyser la Turquie.

Au début de 2015 l’hystérie des historiens du pouvoir a atteint son apogée. Elle a eu un large écho dans les SMI , les cercles politiques et scientifiques turcs. D’après l’historien Youssef Galatchoglü, les kurdes alevis seraient des arméniens convertis à l’islam qui ont changé leurs noms pour échapper à «la déportation de 1915». Ce falsificateur  possède des renseignements sur des centaines de milliers d’arméniens: leurs véritables noms arméniens, leurs noms turcs, leur lieu de résidence, etc..

Appuyant le point de vue de Galatchoglü, l’historien Abdourahman Kütiük confirme qu’il y a effectivement eu des changements de religion parmi les arméniens. Il ajoute: «On observe des changements de religion en Cilicie en 1909 et 1915».  Ces dates seules témoignent  que ces conversions sont liées en 1909 aux pogroms dont ont été victimes les arméniens de Cilicie et en 1915  au génocide perpétué à l’encontre des arméniens.

De nombreux historiens sont montés à la tribune pour le critiquer, le traiter de raciste, de «scientifique « partisan. Ainsi, un journaliste de «Hurryet» lui a carrément demandé pourquoi ces arméniens-là  ont dû changer leur nom et passer pour musulmans? De son côté Murat Belghe, écrivain et journaliste connu,  a fait remarquer que la démarche de ces cent mille arméniens sauvés par leur conversion à l’islam permet d’imaginer le sort de ceux qui ne l’ont pas fait.

Revenant à la question de l’existence d’arméniens convertis parmi les kurdes-alevis et les zaz, des faits le confirment: pendant les périodes de génocide de nombreux arméniens  ont réellement trouvé refuge chez les alevis du Dersim. Les alevis du Dersim ont conservé jusqu’à présent l’expression «Arménien de notre maison» qu’on peut  interpréter comme preuve directe et mémoire du fait qu’ils ont donné aux arméniens asile dans leurs maisons.

On sait que le gouvernement turc enregistrait les arméniens islamisés à l’aide d’un système spécialement dédié à simplifier le repérage de leur identité cachée. Dès le début du XIXe siècle chaque village et son clan arménien islamisé de force qui avait pu survivre aux génocides consécutifs était répertorié.

La collecte de ces données bien précises concernant les arméniens avait un but très concret. On sait qu’en 1938 le gouvernement turc a organisé des pogroms au Dersim, et de nombreux témoins parmi les alevis du Dersim lorsqi’ils les évoquaient– se  référant aux récits des anciens et témoins de ces pogroms – ont constaté qu’ils étaient essentiellement dirigés contre les arméniens qui s’y étaient réfugiés après 1915. Comme l’a remarqué un interlocuteur âgé: «ce qui a été inachevé en 1915, ils l’ont continué en 1938 et là de très nombreux arméniens convertis ont péri». Tout cela pour montrer que ces recensements, datant de 1936-1937, d’arméniens islamisés ont permis au gouvernement turc  d’en anéantir au Dersim une bonne partie.

Rouben Melkonian, turcologue du Erevan Université d’État estime que la question des crypto-arméniens et des arméniens islamisés n’est pas un fait nouveau. Il distingue quatre groupes d’arméniens en Turquie. Le premier – les arméniens vivant en Amshen et déjà islamisés aux XVII-XVIIIe siècles mais ayant conservé leur identité, langue, dialecte, coutumes et rites. Le deuxième groupe – les crypto-arméniens ayant conservé leur identité par mariages intra-communautaires. Le troisième – les arméniens islamisés n’ayant pas conservé leur identité, ayant contracté des mariages avec des musulmans et autres. Le quatrième groupe est composé d’individus de descendance arménienne mais ne se considérant pas arméniens.

Les arméniens-chrétiens de Constantinople forment un groupe à part et leur comportement vis-à-vis des arméniens islamisés est significatif. On dirait que la communauté arménienne de Stamboul, et pis encore, celui de l’archevêque Aram Atechyan, vicaire du Patriarcat de l’Eglise apostolique arménienne de Constantinople ne peuvent ou ne veulent pas prendre en compte leur existence.

Une arménienne amshen originaire du district  de Khopa de la province d’Ardvin, Hyurrye Shakhin, écrivaine et chercheuse, s’est indignée de cette attitude. Dans son ouvrage «Comment la politique d’assimilation anéantit les langues: histoire des arméniens et des arméniens amshen», elle écrit: «Dans le monde d’autres sociétés se sont regroupées autour de leur langue et non de la religion. Il ne faut pas confondre religion et descendance ethnique. L’affirmation «un arménien ne doit pas être musulman» – est une approche incorrecte et non scientifique. Nous devons revoir notre position. Il est indispensable que les arméniens et les amshen mettent au premier plan non pas la religion mais son authenticité et sa langue».

Rouben Melkonyan pense que, déjà du temps de la Russie impériale, nos compatriotes représentaient un intérêt pour les centres de force ayant des intérêts en Turquie. Dans les années 20-30 du siècle dernier, les américains et les anglais s’y sont intéressés. A la fin du XXe siècle, avec l’important flux migratoire turc, cette problématique a également vivement alerté les autorités allemandes.

Le contexte posé, examinons plus en détail la question des arméniens amshen islamisés et des khemshyls.

Les arméniens vivant en Arménie occidentale pratiquaient traditionnellement le christianisme et dès le XV-XVIe siècle ont adhéré à l’islam sous la contrainte du yatagan turc. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, une partie de nos compatriotes fuyant l’islamisation s’est réfugiée en Arménie orientale, en Russie, en Abkhasie et les pays chrétiens.

Le groupe d’arméniens amshen cité plus haut est descendant d’une partie des amshens non islamisés qui a été contrainte de quitter son pays Amshen au moment de l’islamisation des populations et de la turcisation forcée. Il est également composé de descendants de victimes du génocide.

Etant chrétiens, ils ont conservé leur culture propre et leur identité amshen qui est particulière. Comme les autres ethno-groupes amshen, ils parlent le dialecte amshen de la langue arménienne qui appartient au groupe linguistique le plus éloigné de la norme littéraire et, d’après sa génèse, englobe une aire comprenant une partie du territoire Ani-Chirak de l’Arménie avec pour dialectes proches ceux de Cilicie et de Sébastia. Les amshen sont composés de quelques sous-groupes dénommés d’après les provinces d’Arménie occidentale amshen: les trapezoundzi, les ordoustzi, les djeniktzi et autres.

En Turquie la situation est toute autre.

Si en Russie et en Abkhasie les arméniens amshen sont dans leur  majorité écrasante chrétiens, descendants d’une partie des amshen non islamisés, la situation est tout à fait différente en Amshen où les arméniens amshen ont été islamisés de force.

Avant l’annexion en 1461 de Trapizon et ses environs par l’Empire ottoman, les gens habitant l’Amshen étaient les héritiers de l’Eglise Apostolique Arménienne, parlaient l’arménien et se considéraient arméniens. Les données concernant  la population en Amshen montrent qu’aux XVIII-XIXe siècles une partie des arméniens chrétiens amshen a émigré vers l’ouest et l’autre partie a été islamisée par la force.

On remarque que ceux qui sont devenus musulmans ont également quitté les lieux. Il n’est pas inexact de dire que la majorité de la population restée en Amshen est crypto-amshen car il n’y a pas de preuves affirmant que la population autochtone en Amshen ait changé.

Nombreux sont ceux qui ont perdu leurs racines et leur identité nationale, ne se reconnaissent pas en tant que descendants d’arméniens et se présentent en tant que khemshyls.

Aujourd’hui les amshen islamisés ne revendiquent pas de territoires auprès de la Turquie. Nonobstant lorsqu’à un certain moment cette revendication sera exprimée, les arméniens-musulmans pourront constituer un réel problème à la Turquie.

Le récent passé de l’Empire ottoman constitue la meilleure preuve de l’effondrement des empires édifiés sur le sang. Dans les dix prochaines années la Turquie qui s’efforce de se présenter au monde comme une puissance régionale monolithe pourrait bien se désagréger. Et les centres mondiaux du pouvoir prennent en compte ce scénario d’après les pronostics établis par leurs instituts d’estimation. Cela fait que «la question arménienne» n’est pas seulement l’affaire de territoires spoliés, de millions de victimes ou déplacés. Les individus islamisés de force aux XIX-XXe siècles sont la preuve du fait d’un génocide à l’encontre des arméniens, conformément au texte de la Convention  «De la prévention du crime de génocide et de son chatiment» de l’ONU du 9 décembre 1948.

Le Fonds de collaboration «Eurasie» et le club littéraire «Inknaguir», sous l’égide de  l’Agence américaine pour le développement international (USAID), ont mené une sérieuse étude concernant les problèmes des arméniens amshen.

Leurs recherches ont démontré que même les amshen qui ne veulent pas se considérer arméniens et se dénomment khemshyls ne peuvent échapper au mépris des autres musulmans, surtout de la part des lazes qui utilisent le mot «ermeni» comme juron. «Je ne sais pas pourquoi on nous appelle «graine arménienne», se plaignait une amshen de Tchamourlü.

Voulant couper les amshen de leurs racines arméniennes, les autorités officielles  ont réécrit leur histoire, mais dans le même temps, les autorités locales les considérent comme arméniens en les pillant et les asservissant, ne leur donnant pas ainsi à oublier leurs origines.

Les documents d’archives ci-après, des autorités de  l’Empire ottoman comme de la république turque actuelle, confirment  d’une  politique préméditée à l’encontre des arméniens d’Arménie occidentale (nommée également «Anatolie orientale»).

Le premier document est une note  datée du 1er juin 1913 émanent du quatrième bureau de la direction de l’Etat-Major du Ministère des Affaires Intérieures: «Les populations des villages Zürbidji (Yolderè), Arvala (Echmekaya, Tchimenli),  Khayki, Tchavoushlü, Zarguyna (Güneshli), Gardjy (Khendek) de la province de Khopa du villayet de Trapizon connues sous le nom de «Amshen» sont  composées d’arméniens convertis à l’islam. Le restant de ces populations sont des lazes-musulmans. Dans la mesure où les amshens représentent une population naïve et illettrée, n’importe quel missionnaire peut avec succès faire sa propagande. Pour cette raison, nos autorités locales se doivent d’avertir  les habitants, c’est primordial».

Le 3 juin 1913, à l’appui de ce document, le Ministère des Affaires Intérieures a envoyé au gouvernorat de Trapizon une note portant le numéro 388: «Les arméniens d’origine, bien qu’ayant pris une autre religion, habitant les villages de Zourbidji (Yolder), Arvala (Echmekaya, Tchimenly), Khajky, Zarguin (Güneshly), Gartchy (Khendek) sis près du bataillon frontalier de Khopa, connus sous le nom de amshen, en raison de leur naïveté et leur illettrisme sont susceptibles de passer sous l’influence trompeuse de missionnaires. Les autorités locales se doivent d’avertir les amshen et leur indiquer le droit chemin. Le Ministère des Armées,  instruit par une note de notre commissariat à la frontière russe,  nous a averti de l’importance à donner à cette mission. Il est indispensable de prendre des mesures en ce sens».

Cent ans après, cette  politique turque envers les arméniens islamisés n’a subi aucun changement.

Ainsi, l’organisation ultranationnaliste turque «ASIMTER» (Union pour la lutte contre les arméniens), s’adressant au Ministère des Affaires Intérieures de la Turquie, a exigé d’entreprendre de sévères mesures à l’encontre de l’activité d’associations ou personnalités arméniennes  essayant d’ instaurer des relations avec les arméniens islamisés d’Amshen.

Que signifient ces documents?

Même si nous laissons de côté l’inquiétude qui perce à travers ces documents  que les amshen sont susceptibles de constituer une menace pour la sécurité en Turquie, un autre point important ici est qu’ «il s’agit d’arméniens islamisés connus sous la dénomination d’amshen».

Les amshen ont trouvé deux moyens de risposte: le premier – résistance et idéologie «des damnés de la terre», c’est-à-dire le marxisme et le second – devenir «plus catholiques que le Pape», c’est-à-dire se transformer en turcs-nationalistes plus fervents encore que les lazes.

Les nationalistes turcs ont créé un climat totalement anti-arménien dans lequel le passé arménien fait pratiquement figure de passé criminel. De nombreux amshen portent encore en eux cette terreur – qu’on ne les considère pas en tant qu’arménien.

Dans le compte rendu de 2017 concernant les droits de l’homme, édité par le Département américain, il est dit que les arméniens, les alavites et les chrétiens sont régulièrement l’objet de haine et de discrimination en Turquie et le terme «arménien» est injurieux. Les auteurs du compte-rendu rappellent également qu’un député du Parlement turc, Karo Paylyan, a formulé une demande de poursuite en justice  à l’encontre du Président de la Turquie, Recep Erdogan, concernant son silence aux  propos anti-arméniens lors de son discours à Trapézound le 15 octobre 2016.

Pour la joie du Gouvernement turc, certains de nos responsables scientifiques à la vue courte écrivent des ouvrages, font des courts métrages de vulgarisation scientifique sur les lieux du territoire de l’Arménie occidentale, présentant les autochtones comme des nationalités minoritaires ayant réussi à conserver leurs coutumes et culture.

De plus certains d’entre eux s’arrogent le droit de donner des estimations à la baisse concernant le nombre d’habitants des populations en question. Ils ne se rendent pas compte qu’ils créent une situation de forfanterie qui sert le gouvernement turc lors de débats sur les questions de droit  sur les plate-formes d’Europe et des Etats-Unis. Cela lui permet de se présenter comme un Etat démocratique qui donne la possibilité aux minorités nationales de conserver leurs coutumes et culture.

Il est évident qu’en situation de faim informationnelle «lorsqu’il n’y a plus de poisson, le crabe peut en faire office».

Andranik Aïvazian, prêtre de l’Eglise catholique arménienne de la province de Djézireh en Syrie, a raison lorsqu’il dit: «Il est dommage que le peuple arménien ait la vue courte, cela se constate à travers les pages tragiques de son histoire. Lorsqu’un arménien amshen dit qu’il est arménien mais qu’il reste musulman, nous le recevons comme un arménien mais lorsqu’un arménien islamisé dit «je suis arménien et suis prêt à me faire baptiser et devenir chrétien» malgré la menace qui pèse sur sa vie, nous lui tournons le dos. Est-ce juste? Alors que nous pouvons aider ces gens à se conserver arméniens mais l’Etat ne bouge pas. Serait-ce à la Syrie de confirmer leur origine arménienne?».

Il est utile de  se souvenir des paroles de Nathalie Chahan: le douloureux problème commun à tous les  arméniens obligera enfin à réfléchir et reconnaître la cécité politique de notre peuple, ses illusions et son désorientement  sur fond du pragmatisme froid et calculateur des puissance mondiales.

Dieu merci! Une partie de notre peuple a pu malgré tout survivre et a su conserver ce qui l’ancre profondément dans ses racines.

Mais il ne faut pas oublier le prix payé par le peuple d’Arménie occidentale pour continuer de parler  sa langue natale, interpréter ses chants, conserver son identité.

Bien que la majorité des arméniens restés sur leur terre ancestrale aient été contraints de changer de religion, de mener son mode de vie propre en se cachant, ils sont accrochés très fort à ce mince fil d’Ariane qui tôt ou tard les conduira hors du tunnel du Centaure.

Mais  les arméniens islamisés de Turquie n’ont pas tous perdu leur identité. Loin de là. Ils ont continué à prier en arménien et ont conservé leurs rites ancestraux.

Ainsi, sur la base de ces données on peut conclure que l’assimilation des arméniens de l’Arménie occidentale, en Amshen, non seulement n’est pas aboutie mais on remarque une tendance réelle à un retour aux racines. C’est pourquoi il est indispensable d’utiliser toutes les possibilités pour aider nos frères et soeurs amshen sur cette question.

Ce travail peut se faire par l’intermédiaire des structures officielles de l’ONU, d’instituts de diplomatie  nationaux (contact direct entre arméniens amshen d’Abkhasie, de Sotchi et arméniens d’Arménie occidentale, discussions individuelles, curiosité personnelle sur son propre passé), les moyens de communication, l’internet, la création de foyers de culture arménienne et d’éducation, travail avec les SMI.

Pour exemple, ces dernières années dans le cadre des Commissions de l’ONU sur les questions des peuples autochtones (mécanisme d’experts de l’ONU), le Conseil National des arméniens d’Arménie Occidentale a fourni des dossiers sur cette problématique, soulevé les questions qui se posent à l’heure actuelle et qui inquiètent les arméniens. Il a reçu la compréhension de l’opinion publique internationale.

Le rôle des SMI est très important.

Malheureusement les SMI amshen (aussi bien écrits qu’électroniques) sont peu nombreux, particulièrement en langue arménienne, en Abkhasie, Russie, République d’Arménie, Turquie et Arménie Occidentale  – Amshen – . Cela engendre une faible information en direction de la  population amshen  sur ce qui la concerne. Pallier à cette situation doit figurer  dans les  priorités des arméniens amshen.

En effaçant la mémoire historique de son peuple, l’induisant en erreur, «les pères» de la nation enlèvent à leur peuple une chance de se repentir..

Nombreux sont ceux qui tout au long de notre histoire commune se sont adonnés à la falsification mais la tête criminelle dirigeante turque a mené cette falsification vers la perfection.

Cela ne signifie pas qu’elle ait réussi à effacer notre mémoire – la mémoire des descendants des victimes du génocide.

Dieu merci! Vivent encore certains descendants directs des victimes du génocides – ils sont prêts à fournir et confirmer les données citées.

Un travail de documentation des faits et des témognages est en élaboration. Il sera présenté aux cours et tribunaux internationaux qui, enfin et définitivement, jugeront ce crime épouvantable contre l’humanité et restaureront tous les droits bafoués de notre peuple.

Ce qu’ont accompli les turcs – éradiquation planifiée des arméniens à partir de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’en 1923 – constitue un acte de haine absolue. Ils doivent en supporter le chatiment mérité pour le fait d’avoir privé tout un peuple de sa Patrie et, sur les ossements de nos ancêtres, ils s’enivrent de la prospérité de leur création kémaliste.

Le silence, l’absence de reconnaissance et même la négation du génocide perpétué contre les arméniens en tant que fait historique de la part de politiques malhonnêtes de journalistes et d’organismes engagés valent leur participation à ce crime sanglant.

Et le plus important….

De même qu’à la fin des années 1980-début 1990 la pensée politique communautaire arménienne dans son ensemble n’était pas préparée à la prise d’indépendance de la République d’Arménie, aujourd’hui également elle n’est pas préparée à l’inéluctabilité de l’indépendance de la République d’Arménie occidentale y compris celle d’Amshen et de la Cilicie.

Nous croyons fortement qu’est proche le moment où nous reprendrons notre Patrie historique et que l’immense arbre de vie  du peuple arménien refleurira!

 

Saïda Oghanyan, journaliste ethnographe

Responsable de l’Union internationale féminine des arméniens amshen «Amshenka»

Député de l’Assemblée Natioale (Parlement) de l’Arménie Occidentale

 

Traduction – Beatriss Nazaryan

Turquie : l’ONU fait état de graves violations des droits de l’homme dans le sud-est depuis juillet 2015

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié vendredi un rapport relayant les accusations de destructions massives, d’assassinats et de nombreuses autres graves violations des droits de l’homme commises dans le sud-est de la Turquie entre juillet 2015 et décembre 2016.

Ces violations ont été commises pendant des opérations menées par les forces de sécurité gouvernementales dans plus de 30 villes et districts, au cours desquelles entre 335.000 et un demi-million de personnes, essentiellement d’origine kurde, ont été déplacées, précise ce rapport.

Le document décrit dans les détails la destruction de la ville de Nusaybin, dans la province de Mardin, où 1.786 bâtiments ont été démolis ou sérieusement endommagés, ainsi que du quartier historique de Sur, à Diyarbakir, où les autorités locales estiment que 70% des bâtiments de la partie orientale ont été systématiquement visés par les bombardements. Les destructions se sont apparemment poursuivies après la fin des opérations de sécurisation, pour culminer en août 2016. Les images prises par satellite avant et après l’intervention des forces gouvernementales montrent que certains quartiers de Nusaybin et de Sur ont été complètement rasés.

Le HCDH se dit « particulièrement préoccupé par les images prises par les satellites, qui montrent des destructions à grande échelle de bâtiments d’habitation par l’artillerie lourde ».

D’importants dommages sont également relevés dans plusieurs autres villes, notamment à Cizre, dans la province de Sirnak.

Le rapport cite aussi des informations reçues du gouvernement central turc indiquant que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme une organisation terroriste, « a mené plusieurs attaques violentes qui ont fait des morts et des blessés parmi les membres des forces de sécurité turques et d’autres personnes. Selon le gouvernement, le PKK s’est également rendu coupable d’enlèvements, y compris d’enfants; a creusé des tranchées et installé des barrages dans les villes; et empêché l’intervention des services d’urgence ».

Le HCDH a déclaré avoir tenté en vain depuis près d’un an d’accéder aux zones touchées par ces évènements afin d’enquêter de manière indépendante sur les allégations de graves violations des droits de l’homme.

Le rapport fait également état d’actes de torture, de disparitions arbitraires, d’incitation à la haine, d’entrave à l’accès aux soins médicaux d’urgence, à la nourriture, à l’eau et aux moyens de subsistance, ainsi que de violences à l’encontre des femmes.

Selon le HCDH, les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence après la tentative de putsch de juillet 2016, et notamment le licenciement de plus de 100.000 travailleurs des secteurs public et privé pendant la période couverte par le rapport, ont eu un impact significatif sur la situation des droits de l’homme dans le sud-est de la Turquie.

Quelque 10.000 enseignants ont été renvoyés pour des liens supposés avec le PKK. Le recours à la législation antiterroriste pour limoger les représentants démocratiquement élus d’origine kurde, le harcèlement permanent des journalistes indépendants, la fermeture des associations de citoyens et des médias indépendants et de langue kurde, et la suspension massive de juges et de procureurs ont fragilisé le contrôle démocratique et mis à mal la protection des droits fondamentaux.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, reconnaît la complexité des problèmes que la Turquie a dû affronter pour contrer la tentative de coup d’État de juillet 2016 et répondre aux attentats terroristes de ces derniers mois, mais il estime que la détérioration, en apparence grave, de la situation des droits de l’homme dans ce pays constitue une source d’inquiétude et ne peut qu’attiser les tensions et alimenter l’instabilité.

« Je suis particulièrement préoccupé par les indications qu’aucune enquête crédible n’a été menée sur les centaines d’assassinats illégaux, y compris de femmes et d’enfants, commis entre fin juillet 2015 et fin août 2016 », a-t-il déclaré. « Il semblerait qu’aucun suspect n’ait été appréhendé et que personne n’ait été poursuivi ».

« Le gouvernement turc ne nous a pas accordé l’accès au terrain et conteste la véracité des très graves accusations relayées par le rapport. Justement, la gravité des accusations, l’ampleur des destructions et le déplacement de plus de 355.000 personnes montrent qu’une enquête indépendante est à la fois urgente et essentielle », a-t-il ajouté.

Centre d’actualités de l’ONU

Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights
Report on the human rights situation in South-East Turkey
July 2015 to December 2016

CENTENAIRE DE LA CONSTITUTION DE LA LEGION D’ORIENT

Ի ՅԻՇԱՏԱԿ’ ՖՐԱՆՍԻԱԿԱՆ ԲԱՆԱԿԻ ԱՐԵՒԵԼԵԱՆ ԼԵԳԵՈՆԻ ՀԱՅ ԿԱՄԱՒՈՐՆԵՐՈՒՆ ՈՐ ԻՆԿԱԾ ԵՆ ՊԱՏՎՈ ԴԱՇՏ-ԻՆ

Sous la bénédiction de son Excellence Monseigneur Vahan HOVHANNESSIAN Primat de France, et Légat pontifical à l’Europe de l’Ouest

Avec comme intervenant Arménag APRAHAMIAN Président du Conseil National d’Arménie Occidentale

LE DIMANCHE 19 MARS 2017 à 14H00

Cérémonie de Dépôt de gerbe au pied du « Gamavor », après la messe, rassemblement à partir de 12h00

EGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE, 15 RUE JEAN-GOUJON, 75008 PARIS

Renseignements et réservation à [email protected]

Conseil National d’Arménie Occidentale

Erevan accueillera la deuxième conférence internationale “Arméniens hétérodoxes dans le monde moderne”

11 mars 2017, Erevan accueillera la deuxième conférence internationale “Arméniens hétérodoxes dans le monde moderne”

La conférence, organisée par les représentants des comités permanents de l’Assemblée nationale (Parlement) de l’Arménie occidentale sur les organisations et le public compatriote, patriotiques et communautaires sur les questions de religion et de la vie spirituelle, aura lieu le samedi 11 Mars 2017 au 18:00 à Erevan, dans la chambre d’hôtel ” Congrès “à l’adresse: avenue de l’Italie 1.

Le début des travaux (enregistrement des participants) à huis clos du format de table ronde – à 17:30
Sujets de la table ronde:

Préparer le terrain pour la mise en œuvre et l’exécution des décisions prises par les participants de la conférence précédente, tenue le 8 Septembre, 2016

à savoir

1. Collecte des données et informations sur les Arméniens hétérodoxes vivant au Moyen-Orient, la mise en place d’un centre de collecte de données sur le sujet.

2. Élaborer un plan stratégique de travail pour établir des liens avec les programmes Arméniens hétérodoxes résidant en Arménie occidentale (y compris – au Moyen-Orient).

3. Promotion des Arméniens, qui souhaitent revenir à leurs racines et sont prêts à revenir à la patrie ancestrale.
Armenak Armandanyan

Le représentant des comités permanents de l’Assemblée nationale de l’Arménie occidentale (Parlement) sur la religion et sur les fraternités

5 février 2017

Première du film «Retour à la maison» et présentation de l’ouvrage «Ayb Ké»

Evènement majeur pour l’existence spirituelle et culturelle des arméniens de Moscou, Rostov-sur-le-Don, Volgograd et Crimée

Le fond culturel de bienfaisance  «Khnous», avec le soutien du l’Eglise Apostolique Arménienne, Ministère de la Diaspora de la République d’Arménie et l’Union internationale des femmes arméniennes hamshen «Amshenka», ont présenté à la communauté arménienne , en première, le film documentaire  «Retour à la maison» ainsi que l’ouvrage «Ayb Ké»  en présence de son auteur l’écrivain Samvel Mhkhéryan, responsable du fond culturel «Khnous».

Le film raconte le pélerinage en Arménie Occidentale, organisé à l’initiative du fond «Khnous» et de son mécène Parouir Guévorkian de Vladivostok dont les ancêtres vivaient à Khnous. Lire la suite

North Cyprus denies Western Armenia to play football

(in German)

Nord-Zypern verweigert West-Armenien das Fussballspielen

Am Samstag fand die 4. Generalversammlung der CONIFA in Genf statt, an der ich als Journalist teilgenommen habe. Ihr könnt euch erinnern, im Mai vergangenen Jahres berichtet ich in meinem Artikel “CONIFA – die andere Fussballwelt” über diesen alternativen Fussballverband, der aus Mannschaften von Nationen, nicht-anerkannte Staaten, Minderheiten, staatenlose Völker und historische Regionen besteht, die nicht Mitglied der FIFA sind. Genauso wie es alternative Medien gibt, gibt es auch alternative Sportverbände, denn die nicht anerkannten Länder und Regionen wollen sich auch in Turnieren sportlich messen können, was durch die westliche Politik verhindert wird.

Obwohl die CONIFA extra deswegen gegründet wurde, um die Politik aus dem Sport zu halten, kam es gestern zu einem Eklat, denn der Veranstalter der Europameisterschaft im Juni, Nord-Zypern, hat der Generalversammlung gesagt, das CONIFA-Mitglied West-Armenien kann nicht am Turnier teilnehmen, weil seine Regierung es verbietet.

Es ist ein Skandal, dass die Ressentiment zwischen Türkei und Armenien auch hier negativen Einfluss auf den Sport haben. Dabei ist das Motto der CONIFA – Freedom to play football – die Freiheit Fussball zu spielen!

Die Europameisterschaft der CONIFA soll zwischen dem 4. und 11. Juni in Lefkoşa, Nord-Zypern stattfinden. Zur Erklärung, Nord-Zypern oder die Türkische Republik Nordzypern, ist ein “Staat” im Norden der Mittelmeerinsel Zypern, der von der internationalen Staatengemeinschaft mit Ausnahme der Türkei nicht als Staat anerkannt wird. Der Nordteil der Insel wurde 1974 von türkischen Streitkräfte erobert, Zypern dadurch geteilt und ein Regime nach Ankaras Gnaden installiert.

Die EU geht von der Unteilbarkeit der Insel aus und erkennt deshalb Nord-Zypern nicht an. Hauptstadt der Türkischen Republik Nordzypern ist Nord-Nikosia oder auf Türkisch Lefkoşa.

An der Generalversammlung wurde von den Mitgliedern entschieden, folgende sechs Fussballverbände dürfen neben dem Veranstalter an der Europameisterschaft teilnehmen: Sapmi, Abchasien, Ellan Vannin, County of Nice, Szekelföld und West-Armenien.

Daraufhin teilte der Vertreter von Nord-Zypern der Versammlung mit, West-Armenien kann nicht teilnehmen, weil die Regierung von Nord-Zypern es nicht erlaubt. Man könne wegen der Emotionen innerhalb der türkischen Bevölkerung gegen Armenier, die Sicherheit der armenischen Mannschaft nicht garantieren.

Das führte zu einem Eklat und zu einer regen Diskussion in der Generalversammlung.

Viele Vertreter der Mitgliedsverbände äusserten ihren Protest gegen einen Ausschluss von West-Armenien aus dem Turnier, wo doch die CONIFA genau deswegen gegründet wurde, um die politische und sportliche Ausgrenzung zu überwinden. Sie verurteilten die Entscheidung der Regierung von Nord-Zypern.

Der Vertreter von Abchasien schlug deshalb vor, sofort einen anderen Veranstalter statt Nord-Zypern zu finden. Der Präsident der CONIFA, Per-Anders Blind aus Schweden, sagte aber, dies wäre zu spät, man können nicht so kurzfristig einen neuen Veranstalter für die Europameisterschaft organisieren.

Er brachte deshalb zwei Resolutionen zur Abstimmung. Entweder wird die Europameisterschaft komplett abgesagt, weil ein Mitglied nicht teilnehmen darf, oder West-Armenien wird durch einen anderen Verband ersetzt. Mit ganz wenigen Stimmen und sehr vielen Enthaltungen wurde das Letztere entschieden, Occitania soll statt West-Armenien teilnehmen.

Als eine Art “Trostpreis” wurde West-Armenien dann zugestanden, automatisch an der nächsten Weltmeisterschaft dabei sein zu dürfen, die möglicherweise in London stattfindet. Dafür wird aber ein Verband weniger aus Europa teilnehmen können.

Gegen den ganzen Vorgang des Ausschlusses von West-Armenien protestierte ihr Vertreter und er sagte, wenn ein Turnier-Veranstalter nicht die Teilnahme aller CONIFA-Mitglieder aus politischen Gründen gewährleisten kann, dann dürfe dieser nicht die Europameisterschaft ausrichten.

Varvjan Symanov, Generalsekretär des Fussballverbandes von West-Armenien, sagte mir gegenüber: “Unter diesen Umständen muss man das Turnier absagen, wenn die Regierung von Nord-Zypern die Mannschaft von West-Armenien nicht teilnehmen lässt.”

Der Vertreter von Nord-Zypern sagte zu mir, es wäre nicht seine Entscheidung. Da die Regierung Geld für die Ausrichtung des Turniers geben würde, hätte sie als Bedingung den Ausschluss von West-Armenien gestellt. Es gebe zu viele Emotionen in dieser Sache.

Genau das, was der alternative Fussballverband CONIFA eigentlich vermeiden wollte, oder weshalb er überhaupt gegründet wurde, trotz politischen Streitigkeiten und Sanktionen, das Fussballspielen international zu ermöglichen, findet jetzt statt und die Politik ist auch hier im Sport.

Was sich damit ganz deutlich für mich zeigt, das Regime in Nord-Zypern kann nicht unabhängig entscheiden und die Türkische Republik Nordzypern ist auch kein unabhängiges Land, sondern tatsächlich ist es türkisch besetztes Gebiet und wird von Ankara regiert. Das Erdogan-Regime diktiert hier die Politik und bringt den Konflikt mit Armenien hinein.

Mit der Akzeptanz des Ausschlusses von West-Armenien und Duldung der Erpressung, legitimiert man die Unsportlichkeit der Regierung von Nord-Zypern, welche die Reklame über das Turniers für ihre Zwecke benutzen wird.

Für mich hat die Führung der CONIFA versagt und sich unglaubwürdig gemacht, denn sie hätte bereits im Vorfeld, wo es noch genug Zeit gab, Nord-Zypern nicht als Veranstalter der Europameisterschaft wählen dürfen. Es geht überhaupt nicht, den Verband von West-Armenien, der von der Mehrheit der Mitglieder zur Teilnahme am Turnier gewählt wurde, aus politischen und finanziellen Gründen auszuschliessen.

***

Bei der Gelegenheit möchte ich erwähnen, es gibt jetzt auch einen alternativen Leichtathletik-Verband für die Welt, der sich CONIA nennt, The Confederation Of Independent Athletics. Auch in diesem Sport werden viele nicht-anerkannten Länder, Völker und Regionen von den Veranstaltungen ausgeschlossen. Ich lernte den Generalsekretär Steven van Lierde kennen, der als Beobachter bei der Generalversammlung der CONIFA teilnahm.

http://alles-schallundrauch.blogspot.ru/2017/01/nord-zypern-verweigert-west-armenien.html?m=1

Les Vœux Présidentiels du Nouvel an 2017

Les Vœux Présidentiels du Nouvel an 2017

Արեւմտյան Հայաստանի Հանրապետության Նախագահ Արմենակ Աբրահամյանի շնորհավորանքը Հայության 2017 թվականի Նոր Տարվա և Սուրբ Ծնունդի կապակցությամբ

(Հայերեն եւ ֆրանսերեն լեզուներով)

2017г. – Новогоднее и Рождественское поздравление Президента Республики Западная Армения Арменака Абрамяна

(На армянском и французском языках)

Chers compatriotes,

Je connais très bien notre situation actuelle, en particulier lorsque j’ai reçu les informations, de ce qui venait d’arriver prés du village de Chinari, à la frontière de la République d’Arménie.
Aussitôt, j’ai transmis mes condoléances aux familles.
Aujourd’hui, je veux que vous sachiez que notre position est claire ; tous ces crimes recevront une réponse adéquate.

Chers compatriotes,

Autorisez-moi de souhaiter, plein succès au peuple arménien, dans la volonté et le courage de la réalisation de ses droits et de sa paternité, dans le cadre d’un règlement équitable au problème de nos revendications sur les fait que nous sommes un peuple autochtone et que nous avons toujours vécu dans notre patrie et sur les faits suivants :
Le 9 mai 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a ratifié la Constitution de la République,
Le 24 Juin 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a ratifié le traité de paix de Sèvres,
Le 9 août 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a ratifié la Convention de la Mer,
Le 1 Octobre 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a adopté la Convention de Montevideo, énonçant et protégeant les droits des Etats,
Le 16 Octobre 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a décidé, la constitution de bataillons de réserve de la Légion Hay,
Le 11 Novembre 2016 – Par décret présidentiel de la République d’Arménie Occidentale, l’Arménie Occidentale a élevé Monsieur Raphael Lemkin au rang de « Juste pour l’Arménie ».
Que l’année 2017 soit une année juste et significative.
Ensemble, nous avons des rendez-vous importants au cours de l’année 2017, en plus de nos travaux quotidiens :
Comme le 19 Janvier, le même jour où en 1920, les puissances alliées ont reconnu l’indépendance de fait de l’Etat d’Arménie occidentale, comme l’Arménie et comme un état Arménien,
Comme le Centenaire de la Légion Hay,
Comme la préparation conjointe pour les élections législatives de 2018,
Comme la préparation du Centenaire du Décret russe, comme première reconnaissance officielle de l’indépendance de l’Arménie Occidentale, le 11 Janvier 1918, lorsque la Russie a reconnu le droit à l’autodétermination des Arméniens de l’Arménie Occidentale jusqu’à leur indépendance.
Comme en date du 22 Novembre, où par sa sentence arbitrale le 28ème président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson a confirmé les frontières internationales de notre Etat comme droit perpétuel et irrévocable.
Permettez-moi de féliciter nos compatriotes vivant à l’extérieur ou à l’intérieur de notre Patrie pour cette nouvelle année.
Je souhaite aux forces de défense de l’Arménie Occidentale, aux Arméniens du Moyen-Orient et aux autres peuples autochtones (les Grecs, les Assyriens, les Yézidis, les Arévis et les Kurdes) une forte résistance jusqu’à ce que la paix arrive, nous serons prochainement tous réunis.
Nous, nous ferons tout pour que l’année 2017 soit une année déterminante et de changements positifs
Aux membres du Conseil national de l’Arménie Occidentale, aux membres du gouvernement de la République d’Arménie Occidentale, aux députés de l’Assemblée Nationale et à toutes les organisations arméniennes à l’étranger, je leur souhaite une année de résultats, que ce changement positif soit une base profonde et harmonieuse pour la mise en œuvre de toutes leurs activités,
Comme toujours, nous serons fort ensemble; avec une volonté unie et résolue de résoudre les problèmes difficiles de priorité nationale.
Que l’année 2017, soit l’année de mise en œuvre de nos justes revendications.
Encore une fois, je vous souhaite une Bonne Année et un Joyeux Noël, et je voudrais que vous obteniez encore plus de succès dans les années à venir, dans vos objectifs et les rêves à réaliser.
Même si nous ne sommes pas toujours physiquement avec eux, dans l’esprit, nous restons toujours proches de nos Combattants de la Liberté.

Garin, Le 31 Décembre 2016

Armenag APRAHAMIAN
Président de la République d’Arménie Occidentale

Vœux 2017 par Lydia Margossian. Députée au Parlement d’Arménie Occidentale et Membre du Conseil National d’Arménie Occidentale

Vœux 2017 par Lydia Margossian. Députée au Parlement d’Arménie Occidentale et Membre du Conseil National d’Arménie Occidentale

 

 

 

 

 

Chers compatriotes,

Nous allons passer dans quelques heures à l’année 2017 et mon premier souhait est de vous adresser tous mes vœux les plus sincères dans un contexte international marqué malheureusement par de trop nombreuses tragédies .

Comme pour l’année écoulée de nombreux rendez-vous nous attendent pour nous rappeler à l’histoire de l’Arménie Occidentale et agir dans le combat que nous aurons à mener ensemble pour le rétablissement et l’application des droits de la nation arménienne d’Arménie Occidentale.

A cet égard, je vous donne rendez-vous en 2017 pour célébrer et commémorer ensemble des dates historiques que nul ne doit oublier parmi lesquelles :
Celle du décret russe du 11 janvier 1918 dont nous fêterons bientôt le centenaire et qui porte sur la reconnaissance par la Russie du droit à l’autodétermination des Arméniens d’Arménie Occidentale jusqu’à leur indépendance

Celle bien évidemment du 19 janvier 1920 date d’Indépendance de l’Etat Arménie Occidentale reconnue de facto par le Conseil Suprême des Puissances Alliées.

Celle du 24 avril date de commémoration du génocide des Arméniens perpétré sous l’Empire ottoman, le gouvernement des jeunes turcs et celui des kémalistes sur la période allant de 1894 à 1923.

Celle aussi du 22 novembre 1920 date de la sentence arbitrale du Président américain W. Wilson qui fixa la frontière de l’Arménie Occidentale

Et enfin celle de décembre 1916 date de la Constitution de la Légion d’Orient en mémoire aux combattants arméniens et français morts pour la libération de la Syrie et de la Cilicie.

Nous mettons également un point d’honneur à rendre chaque année un hommage appuyé à la mémoire de nos héros nationaux parmi lesquels le Général Antranig et le Commandant Léonid Azgaldian , acteurs contemporains d’un passé héroïque et dont le souvenir est impérissable.

La nation arménienne témoigne d’un passé douloureux mais comme disait Ernest Renan, « les deuils valent mieux que les triomphes car ils imposent des devoirs, ils commandent l’effort en commun ».

C’est précisément cet effort commun que nous réalisons tous les jours et notamment dans l’enceinte des Nations-Unies ici à Genève dans le rétablissement et l’application des droits de la nation arménienne.

Même si le peuple arménien a été déraciné par une volonté délibérée et se trouve pour la plupart en exil, ce même peuple arménien est désormais rassemblé dans une volonté commune de reconstitution nationale.

Et au même titre que toutes les autres nations, la nation arménienne a droit à son Etat comme entité juridique et politique centralisatrice de sa nation.

C’est la raison pour laquelle les descendants des rescapés du génocide sont aujourd’hui constitués en Gouvernement, en Assemblée Nationale, en Conseil National soit la mis en place d’une véritable structure d’Etat sans laquelle un certain nombre de décisions en droit international dont la ratification de Traité de Sèvres par l’Arménie Occidentale le 24 juin 2 016 aurait été impossible.

A ce titre, les arméniens d’Arménie occidentale peuvent acquérir la citoyenneté de l’Etat d’Arménie Occidentale et ont le droit de participer à la vie politique de cet Etat.

Si je dois formuler un vœu pour cette année 2017, il est celui de m’adresser au Peuple d’Arménie occidentale et de vous dire que nous n’avons pas le droit d’oublier la terre de nos ancêtres.

Le mouvement est désormais enclenché et nombreux sont ceux qui acquièrent la citoyenneté d’Arménie Occidentale car ils ont compris qu’ils sont le corps vivant et les enfants de cette terre.

Ils ont compris qu’ils ne pourront survivre et perpétuer leurs savoirs traditionnels, leurs expressions culturelles s’ils sont déracinés tel un arbre.

Devenez citoyen de l’Etat d’Arménie occidentale !

Inscrivez-vous dans cette démarche citoyenne, fière, consciente de son histoire, de son héritage, de ses droits légitimes.

Car devenir citoyen c’est renouer le lien avec cette terre sacrée, c’est en réalité un acte sacré.

Le Drapeau de l’Arménie Occidentale drapeau flottera ici, car ce n’est plus qu’une question de temps, parmi les autres drapeaux des nations représentées.

Vive les nations libres, souveraines et indépendantes !

Vive la nation arménienne d’Arménie Occidentale libre souveraine et indépendante!

Lydia Margossian
31.12.2016

Mme. Sonia Guardia Melgar Présidente du Sénat de l’État Plurinational de Bolivie

Mme. Sonia Guardia Melgar
Présidente du Sénat de l’État Plurinational de Bolivie

Madame la Présidente

Nous tenons à remercier l’Etat plurinational de Bolivie, le parlement et le gouvernement, pour avoir reconnu et condamné le crime de génocide des Arméniens et pour avoir voté une résolution défendant les droits du peuple arménien.

Il y a déjà eu plusieurs résolutions exprimant la reconnaissance et condamnant le génocide des Arméniens, adoptées par différents Etats et parlements.

Pourtant ces résolutions, le plus souvent, ne reflètent qu’en partie le contenu de la vérité historique.
Nous apprécions tout particulièrement le contenu de la résolution adoptée par le Parlement bolivien, la qualification exacte du génocide perpétré contre le peuple arménien et la réalité des droits de l’Arménie Occidentale.

En outre, nous sommes reconnaissants de la formulation relative à la partie spécifique suivante : “l’organe législatif bolivien partage et soutien le peuple arménien dans sa lutte pour la protection des droits de l’homme, et l’application de la justice et de la vérité.

Il déclare fermement son attachement à la protection des droits de l’homme et de la justice et à la condamnation de la politique de déni du génocide perpétré contre le peuple arménien.”

Madame la Présidente

Nous serrons avec force cette main tendue et déclarons que l’Assemblée nationale (Parlement) de l’Arménie Occidentale ainsi que le gouvernement en exil de l’Arménie Occidentale sont prêts à coopérer à tous les niveaux pour cette tâche essentielle de protéger les droits de tous les peuples et les Etats.

Nous vous prions s’il vous plaît, d’agréer l’assurance de notre plus profond respect.

Armen Ter-Sarkisyan
Président de l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale
27.12.2014

Armen Ter-Sarkissian : «La Question Arménienne et la politique néo-ottomane de la Turquie: défis et menaces»

Exposé spécial dans le cadre du meeting international concernant le Proche Orient «La politique néo-ottomane de la Turquie: défis et menaces», avec la participation d’experts et de politologues reconnus venus de Russie, d’Arménie, de Syrie, d’Iran, de Turquie, d’Irak et d’Israël, sous l’égide de l’Agence fédérale d’information «REGNUM», Russie.

La politique néo-ottomane  adoptée actuellement par la République turque se révèle être la répétition de la politique  de l’Empire ottoman et de la République turque des années 1894-1923. C’est une politique extrêmement dangereuse, dissimulant « menaces et défis » tant pour les peuples habitant à l’intérieur de la Turquie que pour ceux de la région du Moyen-orient.

L’Empire ottoman est reconnu en histoire comme la prison commune des peuples. Ainsi, pendant des siècles, cet Empire s’est dressé contre la liberté, la possibilité d’un développement civilisé et contre le droit naturel de chaque peuple vivant sur le territoire de l’Empire. Cette situation s’est aggravé à partir de la première moitié du XIXe siècle lorsque l’Empire a commencé à mener une politique pan-osmaniste puis, à partir de 1873-1874, pan- turquiste.

Cela a conduit au génocide, à la déportation des populations non turques vivant sur le territoire de l’Empire; les premières victimes furent les Arméniens chrétiens de 1894 à 1923. En 1916-1923, les Grecs à leur tour ont subi génocide et déportation forcée; en 1914-1923 c’est au tour des Assyriens. Pendant trente années, de la fin du XIXe siècle au début du XXe, pendant les mandats successifs de trois gouvernements – du sultan, des Jeunes Turcs et des Kémalistes – s’est perpétré un génocide qui a exterminé plus d’un million et demi d’ Arméniens vivant sur leur terre historique – sur le plateau arménien là, où avaient vécu depuis de nombreux millénaires leurs ancêtres.Environ autant d’Arméniens furent déportés et des centaines de milliers – dont femmes et enfants – islamisés de force.

Les gouvernements de Grande Bretagne, France et Russie ont été les premiers à condamner ce génocide dans leur déclaration du 24 mai 1915 en qualifiant les actions du gouvernement turc envers les Arméniens en Arménie   de

«nouveau crime contre l’humanité et la civilisation» et ont «mis en garde leurs organisateurs et exécutants de leur culpabilité criminelle». Plus tard, de nombreux pays progressistes ont reconnu et condamné ce crime monstrueux commis par la Turquie. Ce processus de reconnaissance continue jusqu’à aujourd’hui. Il convient de souligner que même le Gouvernement turc, en la personne du tribunal militaire spécial de Constantinople, en 1919-1920, a jugé pour ces crimes les dirigeants jeunes Turcs du gouvernement – condamnant plusieurs d’entre eux à la peine maximale – la peine capitale .

Si à la fin du XIXe siècle s’est posée une Question arménienne, au début du XXe (1918-1920) un certain nombre de mesures ont été prises concernant les droits des Arméniens y compris relativement à un Gouvernement d’Arménie (sous-entendu une Arménie unifiée – orientale et occidentale).

En particulier:

– Le 13 janvier 1918: le Gouvernement russe (SOVNARKOM) a édicté le décret « sur l’Arménie turque» (concernant l’Arménie occidentale);

– Le 19 janvier 1920, à la Conférence de Paris, le Conseil Suprême des Puissances alliées a reconnu de facto l’indépendance de l’Etat arménien;

– Le 11 mai 1920, le Conseil Suprême des Gouvernements alliés a reconnu de jure l’indépendance de l’Etat arménien;

– Le 10 аoût 1920 a été signé le traité de paix de Sèvres, les paragraphes 88 à 93 concernent la souveraineté et l’indépendance de l’Arménie;

-Le 22 novembre 1920, le 28ème Président des Etats Unis Woodrow Wilson a adopté une Sentence arbitrale concernant les frontières internationales de l’Arménie et de la Turquie.

Les instances dirigeantes actuelles de la Turquie continuent non seulement de mener une politique négationniste concernant le génocide subi par les Arméniens mais refusent encore de reconnaître leurs droits officiellement reconnus ainsi que ceux de leur Etat au cours des années 1918-1920. De plus, elles continuent d’appliquer la politique des gouvernements turcs précédents – une politique panislamiste, panturque –constituant une nouvelle menace  et un défi autant pour les peuples de leur République turque que pour les peuples voisins.

La menace constituée par la politique néo-ottomane de la République turque s’est pleinement illustrée au Proche Orient – durant les guerres d’Irak, de Syrie – lorsque le gouvernement de la République a commencé à soutenir l’opposition syrienne y compris les groupes terroristes extrêmes (Daech et autres). Cela a conduit à l’invasion puis l’occupation des régions nord limitrophes de la Syrie, à la catastrophe humaine dans Alep assiégée et au chantage avec l’Europe au sujet des réfugiés.

Le Président de la Russie Vladimir Poutine a défini avec exactitude la portée de l’incident du bombardier russe SU-24 des forces russes, sabordé par la Turquie le 24 novembre 2015 dans le ciel syrien: « un coup porté dans notre dos par les complices des terroristes».

Il est important de souligner que le 9 novembre 2016, la Commission Européenne dans son bilan annuel a accusé la Turquie de diffuser à travers son territoire des déclarations insufflant la haine à l’encontre des Arméniens, et des menaces contre les peuples autochtones de son territoire, minorités nationales et religieuses. Dans un paragraphe spécial, elle souligne que «les autorités turques continuent à réagir durement envers tout pays reconnaissant le Génocide perpétré à l’encontre des Arméniens. la Commission Européenne a également accusé  la Turquie de soutenir ouvertement l’Azerbaïdjan lors de la guerre de quatre jours en avril 2016 au Nagorno- Karabakh. «Tout cela est extrêmement préoccupant», est-il noté dans le rapport.

Pendant les journées de guerre en Artsakh, pour détourner l’attention des gens de la planète, les autorités de la République turque, pour dédouaner l’Azerbaïdjan de son agression, ont fixé le débat sur les frontières de la République arménienne et de l’Artsakh.

Il est inutile de préciser qu’ils n’y parviendront pas et que tout se terminera là où cela a commencé – y compris en Arménie occidentale, par l’instauration d’une République d’Arménie occidentale.

Il ne faut pas perdre de vue le fait que le Traité de Sèvres de 1920 est par essence un traité de paix et en ratifiant ce traité, il est possible d’instaurer au Proche Orient une paix durable et un partenariat sincère.

La mission de paix pour la région, incombant au Traité de paix de Sèvres, n’est pas accomplie. Une réelle coexistence pacifique ne pourra s’instaurer qu’à la condition du respect des droits des Arméniens, Assyriens, Grecs, Alévites, Arabes, Kurdes et même Turcs.

Seule la réalisation des droits de tous les peuples de cette région et l’instauration d’une paix tant attendue leur permettra de vivre, se développer, d’avoir un avenir. Il en sera de même pour les Arméniens et l’Etat d’Arménie en appliquant les articles du Traité de paix de Sèvres et de la Sentence arbitrale du Présent Woodrow Wilson.

Les agissements de la République turque, y compris sa politique néo-ottomane, dissimulent des menaces et des défis infiniment dangereux pour tous les peuples de la région.

Nous avons encore la possibilité d’éviter cela. On peut faire respecter les droits de chacun et de les appliquer de manière pacifique. Dépêchons-nous, demain il sera trop tard. Nous sommes confiants que la raison et la bonne volonté l’emporteront.

Armen Ter-Sarkissian

Président du Conseil National (Parlement) de l’Arménie Occidentale

17.11.2016

Traduction du russe par Beatrice Nazaryan, député au Parlement d’Arménie Occidentale