LETTRE OUVERTE
au Président de la Fédération de Russie
Monsieur Vladimir Poutine
Copies :
au Secrétaire Général de l’Organisatio des Nations Unies
Monsieur Antonio Gutteriez
aux Chefs d’Etats – membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU :
Président des Etats-Unis Monsieur Joe Biden
Président de la République française
Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République Populaire de Chine
Camarade Xi Jinping
Premier Ministre du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord
Sir Boris Johnson
aux Chefs d’Etat – membres du Conseil de la Ligue des Nations en 1920 :
Président de la République italienne
Monsieur Sergio Mattarella
Premier Ministre du Japon
Monsieur Yoshihide Suga
Président de la Douma d’Etat
de l’Assemblée Fédérale de la Fédération de Russie
Monsieur Viatcheslav Volodine
Président du Conseil de la Fédération
de l’Assemblée Fédérale de la Fédération de Russie
Madame Valentine Matvyenko
Co-Présidents du Groupe de Minsk de la CSCE
pour la régulation du conflit du Haut-Karabagh
Chefs d’Etats et Parlements ayant reconnu et condamné
le Génocide des arméniens en Turquie, annexe 8
Responsables d’organisations internationales ayant reconnu
et condamné le Génocide des arméniens en Turquie, annexe 8
Responsables régionaux (provinces, régions, Etats) et organismes locaux
des pays ayant reconnu et condamné le Génocide des arméniens en Turquie, annexe 8
Très estimé Vladimir Vladimirovitch !
S’adressent à vous des citoyens de Russie et des descendants des victimes du Génocide des arméniens, des grecs, des assyriens, des molokans, des yézidis, des arabes et autres peuples autochtones de l’Empire ottoman. En ce troisième millénaire, pour eux l’amitié millénaire entre les peuples russe et arménien représente la base d’exploits de survie existentiels face aux menaces et défis, face au terrorisme et actes de guerre du monde civilisationnel contemporain en temps de paix
pour réévaluer politiquement et juridiquement le Pacte centenaire Lénine-Atatürk (Accord de Moscou d’amitié et fraternité entre la Russie bolchévique et la Turquie kémaliste, 16 mars 1921), et reconnaître l’ obsolescence de ses décisions concernant l’Etat Arménie sur l’espace russe selon les canons juridiques internationaux et en soutien à la proposition des députés de la Douma d’Etat de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie qui dénoncent cet Accord de Moscou de 1921 et ses conséquences.
A l’issue de la Première Guerre Mondiale fut signé le Traité de Paix de Sèvres – 10 août 1920 – par les pays vainqueurs et la Turquie vaincue et agresseur, auteur pendant cette Guerre du Génocide des arméniens, grecs, assyriens, molokans, yézidis, arabes et autres peuples autochtones vivant sur le territoire de l’Empire ottoman et, en particulier, en Arménie Occidentale, en Cilicie et, également, en Arménie Orientale et Méridionale.
Le gouvernement légal du Sultan de l’Empire ottoman (Turquie) a signé le Traité de Paix de Sèvres lors de la Conférence de Paix de Paris organisée par les Grandes Puissances et avec lui l’obligation immédiate d’évacuer tous les territoires occupés de l’Arménie. Cependant, un mois plus tard – septembre 1920 – un « gouvernement » illégal et aucunement reconnu du général Mustapha Kémal, inopinément et sans déclaration de guerre, a décidé d’envahir la République Arménie, causant un nouveau génocide sanglant et a occupé le territoire de la province de Kars et le district de Sourmalinsk (Mont Ararat).
Pendant toute la période soviétique, puis après la déliquescence de l’URSS en 1991, l’Arménie n’a ni joui ni rendu ses territoires inclus – par un accord criminel – le Pacte Lénine-Atatürk – dans la super-puissance défaite en 1991, mais elle a perdu des parties de territoire. Après la disparition de l’URSS, rien n’a changé, tout est resté en l’état et les frontières de l’Arménie n’ont pas été rétablies.
Tous les peuples d’Afrique du Nord, du Grand Proche-Orient et de la partie européenne de l’Empire ottoman, sur la base du Traité de Paix de Sèvres, ont recouvert leur indépendance et existent jusqu’à ce jour. Il est important de souligner que les décisions du Traité de Paix de Sèvres ont été respectées excepté en ce qui concerne la souveraineté de l’Etat Arménie et l’autonomie du Kurdistan.
Sous l’autorité du Conseil Suprême des Grandes Puissances victorieuses signataires du Traité de Paix de Sèvres y inclus la Turquie et l’Arménie et des Etats qui s’y sont alliés, a suivi le Traité de San Remo (19-26 avril 1920). Il a été proposé au 28e Président des Etats-Unis d’Amérique1 Woodrow Wilson2 d’arbitrer la question des frontières de la Turquie et du nouvel Etat arménien.
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1 en tant que pays non participant à la Première Guerre Mondiale. Les délibérations autour de la Question Arménienne, suite aux conséquences du Génocide des arméniens, grecs, assyriens, yézidis, molokans, arabes et autres peuples autochtones de Turquie, ont donné aux Etats-Unis la possibilité, pour la première fois de leur histoire, de traverser l’Atlantique, d’entrer dans la grande politique et de devenir une superpuissance.
2 docteur en jurisprudence, auteur des bases de la Déclaration de la Ligue des Nations, prix Nobel de la Paix – 1919 – pour son apport fondamental à la législation contemporaine et mondiale concernant l’individu..
Conformément à l’article 89 du Traité de Paix de Sèvres, signé le 10 août 1920, « la Turquie et l’Arménie ainsi que les autres Grandes Puissances signataires, s’accordent pour présenter à l’arbitrage du Président des Etats-Unis la délimitation des frontières entre la Turquie et l’Arménie dans les vilayets d’Erzeroum, Trébizonde, Van et Bitlis et faire appliquer sa décision en même temps que toute disposition qu’il pourrait ajouter concernant l’accès frontalier à la mer pour l’Arménie ainsi que la démilitarisation de tout territoire turc adjacent à ces frontières… »
La mention des quatre vilayets arméniens de l’ex-Empire ottoman cités dans l’article 89 du Traité de Paix de Sèvres transmis à l’Etat Arménie signifiait que par cette décision arbitrale les parties avaient décidé d’octroyer au gouvernement arménien le plus de territoire possible dans les limites de ces vilayets et de plus tenait compte de la frontière naturelle, de l’unité géograpique et économique du nouvel Etat Arménie et qu’elle serait composée d’une population chrétienne et musulmane, de races diverses aussi bien que tribales 3. Dans sa lettre du 22 novembre 1920, où il expose sa Sentence Arbitrale adressée au président du Conseil Suprême des Puissances Alliées, il souligne la nécessité pour le nouvel Etat arménien de lui inclure une part significative des provinces arméniennes transcaucasiennes de l’ex-Empire tsariste.
Dans le même temps, nous voulons signaler qu’à la Conférence de San Remo les Puissances Alliées victorieuses, en présence de la Turquie et de l’Arménie, en apposant leur signature ont avalisé le fait que le gouvernement de la Turquie n’aurait plus le droit d’imposer son pouvoir au peuple arménien, se sont accordées sur la question du territoire de l’Arménie en présentant cette question au 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson. Sa Sentence Arbitrale a déterminé les frontières entre l’Arménie et la Turquie avec entrée en vigueur obligatoire de sa décision pour toutes les parties dès le 22 novembre 1920 et de manière irréversible.
Outre la reconnaissance de jure de l’Etat Arménie, les discussions au Sénat américain – 29 mai-1er juin 1920 – autour de son Mandat signifiait que les USA reconnaissaient de facto à l’Arménie le droit et le titre d’Etat arménien y inclus les quatre territoires cités, reconnaissant par là-même la non validité de l’autorité ottomane sur ces territoires car aucune instance juridique sujette au droit international n’est en droit d’examiner la question d’un territoire soumis à litige. Ainsi, ni l’Empire ottoman ni la Turquie kémaliste n’ont ni de jure ni de facto de droit sur les territoires de l’Etat Arménie.
L’agression du général Mustapha Kémal a été encouragée par l’accord conclu à Moscou le 16 mars 1921 au nom de la révolution permanente, entre le gouvernement bolchévik non reconnu par la communauté internationale et le « gouvernement » illégal de Mustpha Kémal où il était question des territoires arméniens et en l’absence d’un représentant légal du gouvernement arménien.
3 Aussi, un réexamen nécessaire et précis de la question des frontières telles que décidées de la République Arménie s’impose. Il en a été question le 16 février 1920 à la Conférence de Londres (12 février – 10 avril 1920), à Sèvres (10 août 1920), à la Conférence de San Remo (19-26 avril 1920) et par la Sentence Arbitrale du Président des Etats-Unis d’Amérique (22 novembre 1920), dans le cadre de la Conférence de Paix de Paris. Le statut du Nakhitchevan, du Zanghézour, du Karabagh (y inclus le plateau d’une partie du Djavakhk) est défini et lors des discussions, le titre adjugé à ces territoires est confié aux prérogatives d’une Commission spéciale de la Ligue des Nations (cf. le Conseil de Sécurité de l’Assemblée Générale de l’ONU) et la décision du parti bolchévik – 5 juillet 1921 – chaudement soutenu par Joseph Staline. Or, les résolutions préconisées sont mensongères et floues car l’appartenance de n’importe quel territoire doit être fixé par un DOCUMENT JURIDIQUE RECONNU INTERNATIONALEMENT.
D’après ce Traité de Moscou signé le 16 mars 1921, tous les territoires arméniens cités dans le Traité de Paix de Sèvres ont été cédés à la Turquie ainsi que les territoires occupés de la province de Kars et le district de Sourmalinsk (i.e. le Mont Ararat).
« L’argument » concernant ces concessions est dénué de tout fondement pseudo-socialistique : « Il faut donner l’Arménie aux turcs pour que les turcs adoptent le socialisme » ( ?!).
Très respecté Vladimir Vladimirovitch, vous avez souligné à plusieures reprises 4 que « les bolchéviks traitaient la plupart des questions non pas en fonction des intérêts géopolitiques de la Russie mais au nom de postulats idéologiques ».
Dès le début, ce Traité de Moscou signé le 16 mars 1921 n’était pas avantageux pour la Russie dans la mesure où il stipulait la transmission de terres de tous temps arméniennes libérées au prix du sang du soldat russe et de la résistance arménienne en faveur d’une Turquie pratiquement vaincue 5 . Ce Traité a été signé en l’absence d’une délégation d’Arménie, partie souveraine et légale, possédant les pleins pouvoirs politiques de disposer de son territoire. Les territoires susmentionnés ont été offerts à un Etat qui, la veille, avait exterminé plus de trois millions de ses citoyens chrétiens dont la moitié étaient arméniens.
Rappelons ici les dispositions importantes du Traité de Moscou qui depuis des décennies limitent les possibilités de l’Arménie de défendre les droits du peuple arménien ainsi que toutes les attentes et compréhensions de la partie russe pour réaliser une politique d’envergure au Proche Orient (puis l’étendre au monde entier – puis déboucher sur une paix globale). La première de ces dispositions figure dans le 1er article de ce Traité.
Parmi les 16 dispositions du Traité, il y en a une relative aux intérêts russes – la 5e – concernant l’accès libre aux Détroits. Toutes les autres dispositions soit n’ont pas de relation directe avec les interêts de la Russie soit les contrecarrent.
Quant à la réalisation d’une politique internationale d’envergure, l’article 8 du Traité circonscrit le champ d’action de la Russie :
« Les parties contractantes s’engagent à ne pas laisser se former sur leur territoire des organisations ou groupes pouvant prétendre au rôle d’Etat d’un pays tiers ou sur une partie de son territoire de même pour la présence de groupes dont le but est de lutter contre l’autre pays. La Russie comme la Turquie acceptent cette obligation vis-à-vis des Républiques soviétiques du Caucase au titre de réciprocité… ».
Il n’est pas inutile de faire remarquer que la Turquie n’a jamais été fidèle ni à l’esprit ni à la lettre de ce Traité et a agi comme bon lui semblait.
Le refus de la Turquie de reconnaître le Génocide perpétré contre les peuples chrétiens de son territoire au début du XXe siècle ; l’exécution en 1918, en Azerbaïdjan – à Chamkhor et Elizavetopol – , de soldats russes quittant le front du Caucase pour rentrer chez eux
lors de la 1ère Guerre Mondiale ; l’étroite union avec l’Allemagne fasciste pendant la Deuxième Guerre Mondiale ; la formation et les atrocités commises contre l’humanité de la légion SS turko-azerbaïdjanaise – la plus cruelle de tous les collabos ; l’entrée de la Turquie dans l’OTAN ; le déploiement de fusées américaines contre la Russie sur le territoire turc – initiant la crise caribéenne ; destruction totale de la Nécropole des soldats russes tombés lors de la Première Guerre Mondiale située en Turquie et des monuments érigés à la victoire de l’Armée soviétique sur le nazisme en territoire azerbaïdjanais – deuxième Etat turc du Caucase Sud ; occupation de Chypre Nord ; actes de guerre contre sa propre population kurde ; le récent Génocide des yézidis ; aide active aux séparatistes pendant les évènements tchétchènes en Russie ; complicité avec les forces ultra-radicales ukrainiennes ; aide aux nationalistes locaux lors des mouvements en Crimée ; également participation dans la guerre
4 Lors d’une rencontre avec le collectif de l’usine Poutilov et la discussion autour de la question de transférer ou non la dépouille d’Oulianov (Lénine) du mausolée de la Place Rouge.
5 cf. l’annexe 11 : Position de la Russie concernant la résolution de la Question Arménienne, du Traité de Moscou à aujourd’hui. Y figurent les prises de position de l’UE et des USA
du Karabagh (Artsakh) 6 avec le concours de mercenaires et terroristes, tout cela confirme le caractère constant, fascisant, génocidaire de cet Etat et du penchant anti-russe de sa politique.
Les actions de brigandage turc en Syrie lors desquelles un avion militaire russe a été abattu ; l’assassinat de l’ambassadeur de Russie ; l’hélicoptère abattu au-dessus du Nakhitchevan pendant une opération de délestage des soldats de la paix russe en Artsakh ; l’élaboration , par l’Etat-major des Forces armées turques , d’un plan d’invasion en Grèce et en Arménie portant le nom de l’Emir seldjoukide Tchaka bey ; le rappel et l’évocation par le Président de la Turquie Redjep Hayïp Edogan, lors de la « parade » militaire à Bakou du nom d’un des trois organisateur du Génocide des arméniens – Enver Pacha – est en réalité un « message » à l’attention directe des arméniens sur les intentions turques de finaliser le Génocide débuté il y a 106 ans. Autrement dit, la guerre déclarée par la coalition azerbaïdjano-turque au Karabagh est la réalisation d’une vengeance pour Enver ; le projet, pour 2050 et diffusé sur le canal officiel turc TRT1 montrant la carte d’un élargissement possible de la zone d’influence territoriale turque en Arménie, Géorgie, dans les régions sud de la Russie (y inclus le Caucase), la Crimée, quelques parties du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, certaines terres grecques, le Donbass et, également, les Etats « pétroliers » du Golfe Persique, de l’Egypte, de Libye ; les manœuvres conjointes avec l’Azerbaïdjan et le Pakistan invité, organisées dans la région de Kars près de l’Arménie 7 ; les nombreuses preuves de la présence de terroristes de Daesh en provenance de Syrie, du Pakistan , de l’Afghanistan sur le territoire de l’Azerbaïdjan, acheminés par la Turquie 8 s’appuyant sur le témoignage des terroristes eux-mêmes, confirmé par un certain nombre de dirigeants d’Etats et de responsables de services spéciaux, du Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie ; après les menaces visant l’Iran ; l’indifférence de l’Azerbaïdjan face aux nombreuses exigences russes d’évacuer les terroristes hors de la zone autour du Karabagh ; modification de l’équilibre des forces en Asie centrale par le biais de la « Déclaration d’Islamabad » signée il y a peu entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et le Pakistan ; l’intrusion turque dans la zone des intérêts russes ; l’ enchaînement de l’Azerbaïdjan ; l’entrée en guerre contre l’ Artsakh 9, menaçant la Russie de conquérir le Caucase Sud ; pendant la guerre en
6 cf. l’annexe 10. Déclaration à l’ONU concernant la démarcation des frontières entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan.
7 En 1935 en République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, un manuel de langue türk pour écoles secondaires est paru. Un an plus tard, sur orde de Staline des modifications ont été apportées : au lieu de « türk dili » on a écrit « Azerbaïdjan dili ». Ainsi, en une nuit, les « türk dili » sont devenus des « Azerbaïdjan dili » (cf annexe 7)
« Notre décision est la seule acceptable. Le Karabagh est un territoire arménien ancestral mais après les massacres d’arméniens des tatars s’y sont installés dans ces plaines (à partir de 1936 , ce sont des azerbaïdjanais) tandis que les arméniens sont restés dans les montagnes » a été la réponse de Tchitchérine à la question de Lénine (cf. annexe 4.3.
Alexandre Lapchine, blogueur de renom, se trouvait en février au célèbre marché aux livres El Ataba du Caire où l’on peut trouver en grande quantité des livres rares, même du XVIIIe-XIXe siècles. Il y a acheté un atlas du monde édité à Liverpool en 1914. En le feuilletant, il a découvert une carte de la Transcaucasie et de l’Arabie. Apparemment il n’a aucun problème de vue ou bien ne figure pas sur cette carte « le très ancien Etat Azerbaïdjan » ? L’Arménie, la Perse, l’Empire ottoman, l’Empire russe, le Turkestan, le khanat de Boukhara, la Palestine, l’Egypte et la Grèce y figurent. Les cartes 1, 2, 3 sont jointes.
8 cinq corps d’armée turcs, 15.000 soldats turcs, plus de 2 000 terroristes et mercenaires.
9 A remarquer que les déclarations de Ilham Aliev que le sort du conflit du Karabagh « est fixé » et le rappel des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU démontrent à nouveau qui est à l’initiative de la guerre, du choix des forces, qui conduit la région à sa déstabilisation.
Comme à son habitude, Bakou déforme les préconisations du Conseil de Sécurité de l’ONU bien que celles-ci soutiennent le processus de paix dans le cadre du Groupe de Minsk de l’ OSCE dont la co-présidence est assurée par la Russie, la France et les USA.
Il est clair pour tous que les tentatives d’écraser le droit à l’autodétermination du peuple de l’Artsakh (nom historique arménien du Haut Karabagh) ne peut amener à la régulation du conflit. Aboutir au droit du peuple de l’Artsakh à s’autodéterminer et réparer les conséquences de la guerre sont les éléments-clé d’une normalisation (au Karabagh).
Artsakh (Haut-Karabagh), elle a envoyé ses émissaires au Kazakhstan, Ouzbékistan et Kirghizie avec l’idée, rejetée à l’époque par Nazarbaev, de créer une armée du « Grand Touran » qui contrôlerait un territoire allant de l’Adriatique au bassin de l’Océan Pacifique ; signature par la Turquie de contrats pour coopération militaire avec tous les pays turcophones d’Asie Centrale 10, , tous ces exemples illustrent nettement cette démarche.
La politique affichée à l’heure actuelle par les dirigeants turcs « zéro problèmes avec nos voisins » s’est transformée dans la réalité en « gros problèmes avec tous les voisins ». Tout le monde sait que Daesh, les terroristes turkmènes 11 , les groupuscules ouïgours « Turkestan oriental » servent en réalité les intérêts des plans grandioses de la Turquie. Toute l’activité du gouvernement Erdogan confirme que son but est de recréer l’Empire ottoman au sein duquel les éléments gênants ne sont pas seulement les chrétiens mais certains musulmans (kurdes, arabes et autres ethnos).
Nous avons bien conscience que la Turquie est un grand voisin et un partenaire important pour la Russie, qu’elle est très proche pour l’Azerbaïdjan. On ne peut nier ces facteurs. Nous sommes partisans d’un développement et un approfondissement des relations de bon voisinage, multilatérales, fructueuses entre la Russie, la Turquie et l’Azerbaïdjan. Mais nous n’avons pas oublié comment Staline vendait à Hitler du pétrole, des métaux, de la technologie puis a fait la guerre contre lui, comment Oulianov (Lénine), au nom de la Révolution, a offert l’Arménie aux kémalistes et de quel côté se tenaient les turcs à Lausanne, pendant la crise des Caraïbes. Nous sommes également témoins des innombrables tromperies turques vis-à-vis de l’Empire russe, de l’URSS et la Fédération de Russie pendant les cent ans écoulés où les droits bafoués et les libertés amputées de nos peuples visaient à accomplir un ANTROPOCIDE des peuples de l’Empire russe, de l’URSS et de la Fédération de Russie sur tout l’espace post-soviétique et tout d’abord contre le peuple russe, puis les arméniens soumis à un Génocide 12 , les grecs, les assyriens, les yézidis, les molokans, les arabes, les juifs, les talyshs, les oudines, les avares, les lezguines, les kurdes et autres peuples du Plateau arménien, au Caucase Sud et dans le Grand Proche-Orient.
A l’heure actuelle et grâce à l’aide, la bonté et l’humanisme des peuples fidèles à l’islam du Grand Proche-Orient, il existe des diasporas arménienne, grecque, assyrienne.
Et les descendants des victimes réchappées du Génocide des arméniens, grecs, assyriens et autres peuples autochtones sont reconnaissants et redevables à ces peuples. L’islam n’est pas impliqué dans les crimes des turcs !
Rassemblant activement autour de lui une coalition de pays turcophones d’ Asie Centrale et bâtissant un projet d’intégration supra-étatique , le « sultan » Erdogan s’attache, malgré eux, des peuples qui sont étrangers aux méfaits turcs contre l’humanité. De plus, la
10 Projet grandiose, édifiant par ses dimensions et son nombre d’individus. La création d’une Union militaire incluant les Etats türks équivaudrait au bloc de l’OTAN qui, lui, est composé de 28 Etats. Un des stimulateurs de la formation militaire Grand Touran aurait été la victoire incontestée de l’Azerbaïdjan en Artsakh, la liquidation de l’Arménie. La participation de la Russie aux côtés de l’Artsakh et l’Arménie le menace dans le renouvellement de son projet des « longs couteaux », du chantage, de l’activation de ses réseaux déstabilisants dans les villes de Russie et menaçant la paix interconfessionnelle. Dans le futur, la Turquie envisage de soutenir ses 25 millions de ressortissants en Russie. Ce n’est pas pour rien que le second de Erdogan a menacé de lever la population musulmane de Russie contre son régime. La victoire contre l’Artsakh devient le symbole de la création d’une armée pantouranienne . L’Arménie et l’Artsakh situées sur le seuil même de la grande route du panturkisme représentaient un obstacle. En résultat, les turcs et les azerbaïdjanais ont reçu plus qu’ils ne l’escomptaient. Le plus important : il n’y a plus d’obstacle pour eux pour la création d’une armée panturkiste commune. La partition de l’Artsakh (Haut-Karabagh) est le dernier obstacle sur la route du « Grand Touran ».
11 A propos, en 1501 le sultan Sélim avait ordonné le massacre des ancêtres kyzybashs.
12 L’Holocauste, le Génocide des arméniens et des autres peuples ne sont pas le résultat de différents politiques, ils sont pensés par un pouvoir agissant contre l’humanité et d’après des critères nationaux
Turquie n’a nulle intention de sortir de l’OTAN qui « bride » en permanence la Russie. Elle joue sur les tableaux européen et asiatique.
Vu la situation actuelle, la Russie qui a endossé le rôle de protectrice des petits peuples – ceux de Syrie et des arméniens d’Artsakh 13 – se doit d’adopter des mesures décisives pour une réponse adéquate à la politique expansionniste turque. Une des mesures efficaces serait incontestablement la dénonciation du Traité de Moscou – en ce qui concerne le sort de l’Arménie – d’amitié et de fraternité entre la Russie bolchévique et la Turquie kémaliste, signé le 16 mars 1921. Cela aurait servi au bien de la Russie ainsi qu’aux pays qui ont souffert de la politique agressive turque qui pendant plus de cent ans a fait fonctionner sa machine génocidaire 14 en Turquie, Azerbaïdjan, Chypre Nord, Kurdistan irakien, Syrie, Lybie, dans les eaux territoriales grecques. Les arméniens, grecs, assyriens, yézidis, molokans, peuples slaves des Balkans, arabes, kurdes et autres peuples attendent le rétablissement de leurs droits historiques et sont prêts à accompagner la Russie dans sa politique équitable au Grand Proche-Orient et Caucase Sud.
Certains cercles diplomatiques sont coutumiers de l’information super-secrète. Leurs adeptes font partie du groupe de l’OTAN, une fausse information circule stipulant qu’il n’est pas possible de dénoncer le pacte Lénine-Atatürk et comme fondement à leur raisonnement arguent que dans la pratique internationale les traités de paix délimitant des frontières entre Etats ne peuvent être dénoncés.
Alors on se pose la question: comment a été dénoncé le Traité de Paix de Brest-Litovsk – 3 mars 1918 – entre la Russie d’un côté et l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Bulgarie et la Turquie de l’autre ? Le pacte Molotov-Ribbentrop, la reconnaissance du Kossovo et autres précédents ? Une telle affirmation relève du non-professionnalisme, compromettant et disqualifiant le niveau intellectuel et la compétence du fonctionnaire évoluant dans le domaine des Affaires Etrangères, ignorant le droit international établi ainsi que les dispositions de la Convention de Vienne.
13 Honoré Vladimir Vladimirovitch, nous soussignés, avons accueilli avec enthousiasme et soutenons votre Déclaration, lors d’une discussion avec les rédacteurs en chef de presse, que la Russie n’abandonnera pas le Donbass mais votre Déclaration que l’Artsakh appartient à l’Azerbaïdjan nous laisse perplexes. Nous ne comprenons pas pourquoi Moscou agit de la sorte et de quelle manière l’Artsakh inclus dans l’Azerbaïdjan correspond aux intérêts russes. Comme question de grande importance Vous avez isolé « la prise en compte des intérêts du peuple arménien et la conservation du statu-quo », et n’excluez pas l’envoi dans la région d’une quantité supplémentaire de soldats russes de la paix. A notre avis, cela ressemble plutôt à laisser la place à la France et aux USA car ce sont justement eux qui exigent aujourd’hui de rétablir le format et les pourparlers en question dans le cadre du groupe de Minsk de l’Organisation de sécurité du Conseil de l’Europe – pourparlers concernant le statut de l’Artsakh. Et, à notre avis, Vous leur dites directement que le statut de l’Artsakh peut être discuté dans le cadre de l’intégralité territoriale de l’Azerbaïdjan. Conformément au droit international en vigueur, l’Abkhasie et l’Ossétie Sud appartiennent à la Géorgie, la Crimée, le Donbass, Lugansk appartiennent à l’Ukraine et la Transnytrie à la Moldavie. Nous ne sommes aucunément partisans d’une altération des rapports arméno-russes. Cette position ne sert aucunement les intérêts du peuple arménien et de la gouvernance arménienne. Il n’est donc pas bon d’avancer un tel projet. Le peuple arménien, les citoyens d’Arménie ainsi qu’un nombre conséquent de courants politiques arméniens continuent de confirmer l’indispensable nécessité, dans le futur, d’être intégrés à la Russie, même sur fond de position identique concernant l’Artsakh. Bien que la société arménienne ne soit pas d’accord avec la position russe non désireuse de redynamiser le processus de Minsk, cela ne signifie pas que les relations avec la Russie soient détériorées. L’Arménie et les arméniens ont absolument besoin de comprendre pourquoi la Russie renforce encore plus le monde turcophone. A sa réunion consacrée à l’aide au Karabagh du 21 mars 1991, le Comité exécutif de l’Union des écrivains de Russie , ses membres ont remarqué qu’en Russie, même avec du retard, on avait commencé à réaliser que la question du Karabagh est indissolublement liée au futur du peuple russe, qu’ignorer la politique d’étouffement des forces démocratiques et le brutal bafouement des droits de l’homme au Karabagh, tôt ou tard, se retournera contre le peuple russe. Les participants à cette session du Comité exécutif ont souligné que nous n’avons pas le droit de sacrifier cette amitié arméno-russe multiséculaire pour faire plaisir à ces dirigeants mensongèrement démocrates et à leurs courants politiques.
14 La machine génocidaire turque a été conçue il y a cent de cela en l’absence d’un tribunal militaire versaillais que préconisait la Conférence de Paix de Paris où siégeaient les Puissances victorieuses de la Première Guerre Mondiale.
Ainsi donc les bolchéviks et les kémalistes, non-sujets du droit international, figurant dans la catégorie des organisations publiques non-gouvernementales, violant les usages internationaux (adoption des décisions de la Conférence de Paix de Paris organisée par les Puissances victorieuses de la Première Guerre Mondiale), étaient-ils en droit de dénoncer ce Traité de Paix instaurant des frontières entre Etats – dans notre cas, entre la Turquie et l’Arménie – n’était-ce pas un non-sens ? La Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson , on peut ne pas l’appliquer – 22 novembre 1920 – concernant la séparation territoriale entre l’Arménie et la Turquie qui, selon les règles du droit international, devait entrer en vigueur et devait être respectée par toutes les parties concernées et imprescriptible, on peut ne pas les appliquer, et même, les abolir ?
Nous nous rallions à l’initiative patriotique des députés russes de la Douma d’Etat de l’Assemblée fédérale de Russie Valéry Rashkin et Serguéï Oboukhov et les remercions pour leur intransigence et leur fermeté.
Il est intéressant de remarquer que l’impulsion pour la dénonciation du pacte criminel Lénine-Atatürk est venue de l’autre côté de l’Atlantique, non pas des Etats-Unis mais de l’Uruguay qui, le premier, a reconnu et condamné (20 avril 1965) le Génocide des arméniens en Turquie – à l’occasion justement du 100e anniversaire du Génocie des arméniens. L’Uruguay avait publiquement soulevé la question de dénoncer les Traités de Moscou et de Kars de 1921.
Le 4 janvier 2015, le Ministère des Affaires Etrangères d’Uruguay a appelé tous les Etats à reconnaître l’indépendance du Haut-Karabagh ainsi que «le principe d’intégralité territoriale de la République Arménie dans ses frontières en tant qu’Etat indépendant «de mai 1918 à décembre 1920», c’est-à-dire reconnaître illégales les annexions de la province de Kars, du district de Sourmalinsk, de la région du Nakhitchévan, de l’Artsakh et du district de Kazakhsk. Autrement dit, l’Uruguay a publiquement soulevé la question de la dénociation des traités de Moscou et de Kars de 1921.
S’appuyant sur ce qui précède, nous, signataires, soulevons la question, non seulement d’un point de vue politique et juridique, du réexamen et de la reconnaissance de la non-validité du Traité de Moscou du 16 mars 1921 mais également celui du Traité de Kars du 13 octobre 1921 signé par le pouvoir bolchévik 15 , le Traité d’Ankara 16 , 1921, signé entre
15 Le concept «Turquie» apparait pour la première fois dans l’article 2 du Traité de Kars de 1921. On y annonçait que «sous la dénomination Turquie, on entendait par là les territoires inclus dans la Convention Nationale turque du 2 janvier1920 (1366), élaborée et proclamée par la Chambre ottomane des députés à Constantinople et publiée officiellement dans la presse et dans tous les Etats». En novembre 1922, le khalifat et le sultanat étaient distincts l’un de l’autre. Le sultanat fut dissous un peu plus tard. Le 30 octobre 1923 fut créé le premier gouvernement républicain avec à sa tête Atatürk. Dans le même temps, naquit et pour un long moment le parti unique populaire-républicain. Le nationalisme de Kémal avait sa spécificité propre par rapport au nationalisme des hittikhadistes et des moussavistes. Le nationalisme d’Atatürk, préféré au terme «milliyetchilik» (du mot «millet» – «nation») à la place de l’ancien «tyürktchyülük» («tyürkisme»), se démarquait du panturkisme et était compris comme idéologie de la nation mais seulement à l’intérieur des frontières politiques nationales. Aussi paradoxale qu’il y paraît, c’est là qu’était le piège, d’autant plus dangereux pour les participants de cette intrigue géopolitique.
Où est-ce que çela a dérapé et pour quelle raison? Un ordre du jour régional a pointé, menaçant la région de basculer non pas tant vers la démocratie mais vers le türkisme mâté de bolchevisme? Lequel n’avait plus de ressources, qu’est-ce qui n’a pas permis de faire le pas suivant. Ou bien faut-il chercher ailleurs et quelqu’un a vraiment perdu et au lieu d’un avenir s’est retrouvé dans les filets d’un impérialisme du passé? Pour quelles raisons la Turquie, plus arriérée que les Etats transcaucasiens du point de vue politique, s’est mise à évoluer plus tardivement, plus difficilement et plus lentement vers la diversité de la société européenne et son bolchévisme s’est figé en pierre? Et pourquoi, par la suite, tout a changé par endroit et Ankara est tombé dans l’archaïsme türk?
16 https://ru.wikipedia.org/wiki/Traité d’Ankara, cf annexe 9: Déclaration à l’ONU «De la démilitarisation de l’Arménie Occidentale et de la Cilicie; évacuation des troupes d’occupation de la République turque des territoires en question, sur 6 pages.
la France et la Turquie, étant donné que les signataires de ces Traités n’avaient pas tous le statut de sujets du droit international et que ces Traités n’ont pas de poids juridique.
Concernant les Traités de Moscou et de Kars, les bolcheviks n’avaient aucun droit de céder aux kémalistes la bande de terre située entre le Haut Kara-Sou et le fleuve Arax. Cet étroit corridor (long de 10,5 km et large de 0,5 à 2,5km), reliant la Turquie au Nakhitchévan appartenait à la Perse (Iran) qui l’a cédé , en 1828, à l’Empire russe. Sur les cartes du XVIIIe siècle, ce corridor faisait partie de la province Makou et non de la région de Sourmalou de la province d’Erévan. Plus tard, l’Iran a tenté de rendre ce corridor lors de pourparlers concernant un tracé de frontières définitives d’avec la Turquie. Ayant reçu le territoire de Sourmalou et assurée que Charour resterait dans le Nakhitchévan, (pour assurer une frontière commune avec la Turquie, on a pris de la République socialiste soviétique d’Arménie une petite partie de l’ancien district Charour-Daralaguëz que l’on a rattaché au Nakhitchévan ), la Turquie a ainsi reçu cette bande de terre qui lui permettait d’être reliée à Charour contrôlé par les azerbaïdjanais du Nakhitchévan. De ce fait, les diplomates turcs ont acté l’isolement de l’Arménie et ont obtenu l’accès au Nakhitchévan.
Les territoires de l’Arménie illégalement retenus par la Turquie doivent être libérés conformément aux décisions de la Conférence de Londres (12 février-10 avril 1920), du Traité de Paix de Sèvres (10 août 1920), de la Conférence de San Remo (19-26 avril 1920), dans le cadre de la Conférence de Paix de Paris et de la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson concernant la démarcation des territoires de la Turquie et de l’Arménie (22 novembre 1920) et en totale adéquation avec les critères du droit international.
Il est indispensable que la Russie aide à rétablir les frontières de 1994 de l’Artsakh et efface les conséquences du Traité de Moscou de 1921 en réintégrant à l’Arménie le Nakhitchévan, Kars et Sourmalou, opérant par là-même le rétablissement d’une justice historique vis-à-vis du peuple-frère arménien et chrétien.
Ayant survécu au Génocide d’une politique génocidaire centenaire, le peuple arménien n’a pas oublié ses droits à une frontière de son espace arménien; il est persuadé que reviendra et sera reconstruit le communicateur des peuples autochtones.
Nous avons le devoir de l’accomplir!
Sont joints à cette Lettre:
Annexe 1:
- Evaluation juridique et internationale des Traités de Moscou et de Kars
- Expertise indépendante du Pacte Lénine-Atatürk selon les critères du droit international ; 12 feuillets
Annexe 2 : Du statut de l’Artsakh (Nagorno-Karabagh) dans le cadre du droit international ; 2 feuillets
Annexe 3 : Mémorandum du 11 novembre 2020 signé entre les autorités militaires russes et turques contre l’Arménie et l’Artsakh ; 3 feuillets
Annexe 4 : De l’appartenance de l’Artsakh (Nagorno-Karabagh) ; 5 feuillets
- Qui est le plus ancien – le Karabagh ou l’Artsakh ?
- Lors du conflit au Karabagh dans les années 1920, de quel côté était Moscou
- Réponse de Tchitchérine, Commissaire au Peuple des Affaires Etrangères de la République fédérative socialiste soviétique de Russie, aux questions de Lénine
- Extrait d’une lettre de Tchitchérine à Lénine
Annexe 5. Carte de l’Arménie de la période antique et de l’Artsakh
Annexe 6. Conservons l’axe du communicateur Artsakh-Vatican ; 3 feuillets
Annexe 7. Têtes de chapitres du manuel d’histoire de 1935 : comment les « türk dili » sont devenus « azerbaïdjanais » en l’espace d’une nuit ; 1 feuillet
Annexe 8. Liste des pays, organisations, régions, et Etats ayant reconnu le Génocide des arméniens ; 6 feuillets
Annexe 9. Déclaration adressée à l’ONU concernant la démilitarisation de l’Arménie Occidentale et la Cilicie et évacuation des troupes turques de la République Turquie des territoires en question ; 6 feuillets
Annexe 10. Déclaration adressée à l’ONU concernant la démarcation de la frontière entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan ; 10 feuillets
Annexe 11. Position de la Russie concernant la Question Arménienne : du Traité de Moscou à nos jours. Y est inclus l’attitude de l’UE et des USA ; 3 feuillets
Annexe 12. Les lois internationales concernant l’autodétermination (versions russe et française) ; 8 feuillets
Annexe 13. Centième anniversaire du Traité russo-turc (de Moscou) concernant le Nakhitchévan ; 2 feuillets
Annexe 14. L’Azerbaïdjan a déclaré la guerre à l’UNESCO – Ce n’est malheureusement pas le premier cas de vandalismes effectués sur les territoires passés sous contrôle azerbaïdjanais : le Musée aux deux héros de la guerre et des maréchaux transformé en tchaïkhanat (salon de thé) ; le monument aux héros de la guerre à Chouchi a été profané ; 9 feuillets
Annexe 15. Illégalité permanente et injustice du Traité de Moscou de 1921 ; 3 feuillets
Annexe 16. Traité d’amitié et de fraternité entre la République fédérative socialiste soviétique de Russie et la Turquie, signé le 16 mars 1921 à Moscou ; 6 feuillets
Annexe 17. Déclaration de mars 1918 du Comité des arméniens de Moscou en réponse au décret du Conseil des Commissaires au Peuple de Russie « De l’Arménie turque » ; 1 feuillet
Annexe 18. Déclaration du président de la délégation arménienne (non autorisé à participer aux pourparlers) des Affaires Etrangères d’Arménie Begzadian au ministre des Affaires Etrangères de la République fédérative socialiste soviétique de Russie Tchitchérine ; 4 feuillets
Annexe 19. Traité russo-turc du 16 mars 1921. Nouvelles interprétations de la politique régionale dans le style du pamphlet politique « le 16 mars 1946, 25 ans se sont écoulés » ; 8 feuillets
Annexe 20. « De la non-validité du Traité de Moscou » ; 4 feuillets
Annexe 21. Culturocide : menaces et défis de la civilisation contemporaine » ; 7 feuillets.
A la demande des organisations publiques et scientifiques :
Centre international d’expertise juridique pour les réparations et restitutions (de son plein nom : Centre scientifique international indépendant d’inventaire, d’analyse, de répertoriage, d’audit, d’appréciation qualimétrique et d’expertise juridique concernant les pertes matérielles et non matérielles liées au Génocide des arméniens pour réparations et restitutions),
«Conseil des 12» de l’intelligentsia pan-arménienne,
Conseil scientifique de l’Académie des Sciences Naturelles d’Arménie,
Académie internationale de l’unité spirituelle des peuples du monde,
Centre arménien pour la prévention et l’évitement des génocides,
Centre pour le soutien d’initiatives stratégiques et sociétales russo-arméniennes,
Comité d’organisation du Tribunal International concernant les crimes de l’Azerbaïdjan,
Comité de coordination du Congrès des réfugiés de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan,
Groupe de recherche de spécialistes pour l’élaboration de recommandations destinées à surmonter les conséquences du Génocide des arméniens – réparations pour pertes subies par le peuple arménien à la suite du Génocide des arméniens. Département d’arménologie et des sciences sociales de l’Institut d’histoire de l’Académie nationale des Sciences d’Arménie,
Congrès pan-arménien,
Organisation des grecs d’Arménie et d’Artsakh «PATRIDA»,
Organisation des vétérans de la guerre «Talysh – les villages frontaliers»,
Centre scientifique «KATCHAR» de Chouchi, République Artsakh,
Mouvement patriotique russe «ASSYRIE»,
Organisation pour les initiatives sociologiques et politologiques «KHATCHMEROUK»,
Organisation «Pour Gadrout»,
Association des migrants d’Arménie en Argentine «ARAMA»,
Association pour la défense et la conservation de l’héritage culturel arménien «BAHABAN» (France),
Fonds d’aide aux enfants d’Arménie et d’Artsakh «HUYS» («Espoir»), France.
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Traduit en français par Béatrice Nazarian