Adresse au peuple arménien. Aujourd’hui tout le peuple arménien est un sujet politique. (racines profondes de cette guerre de 44 jours en Artsakh et problèmes de démarcation  forcée) 

Adresse au peuple arménien

Aujourd’hui tout le peuple arménien est un sujet politique

(racines profondes de cette guerre de 44 jours en Artsakh et problèmes de démarcation  forcée) 

L’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale sur proposition des députés – présidents des commissions permanentes du Parlement:

Martik GASPARYAN, nominé au Prix Nobel d’économie et de la paix 2020, 2021, président du Centre international indépendant juridique et scientifique d’expertise et d’évaluation pour réparations et restitutions, responsable du Centre arménien pour la prévention des Génocides, docteur ès sciences économiques, professeur et académicien;

Saïda OGHANYAN, responsable de l’Union internationale féminine des arméniens amshen « AMSHENKA », journaliste-ethnographe  et

Lévon BEKLARYAN, co-président du Conseil civilisationnel, co-auteur de l’ouvrage  « Le Plateau arménien – berceau de la création du monde et de la civilisation, héritier et gardien des valeurs et reliques de l’humanité  », docteur ès sciences physico-mathématiques, professeur et membre de l’Académie des sciences naturelles de Russie

ainsi que

des experts et intellectuels de renom, d’Arménie, d’Europe, de Russie, d’Amérique et du Proche-Orient, des membres appartenant aux organes internationaux d’expertise juridique, des experts en anthropocides, génocides et arménologues,

informent sur la situation créée autour des deux Etats arméniens – la République Arménie et la République Artsakh – tentatives de délimitation et démarcation forcées des frontières de l’Arménie, sur les menaces réelles et défis encourus par le peuple arménien disséminé de par le monde à la suite du Génocide des arméniens qui se poursuit depuis 130 ans, 

elle s’adresse à tout le peuple arménien, au monde civilisé, aux gens de bonne volonté, à l’opinion internationale, aux Etats et leurs parlementaires

DECLARATION

Nous constatons qu’il a fallu des millénaires pour que se constitue, se perfectionne et s’étende l’un des instruments essentiel préservant la vie, l’intégralité et le développement de la civilisation humaine – le Communicateur – , sur l’aire de l’Asie Mineure et du Proche-Orient. Il s’est situé dans la région qui a vu s’éclore de très anciennes cultures, résultant  de leurs interférences dans pratiquement tous les domaines de la vie (religion, rituels, organes gouvernementaux, les arts, les métiers, les échanges commerciaux …). Déjà à l’aube des temps, le Communicateur  jouait un rôle important dans l’organisation de la vie et les avancées des uns profitaient à tous et les cultures, différentes, se considéraient en tant qu’entités  fondamentales d’un ensemble commun.

Le berceau du Communicateur s’étendait sur le Plateau Arménien et ses alentours. Le terreau « des gardiens du Communicateur », hautement précieux,  était constitué par les peuples vivant sur le territoire de ce Communicateur qui ont préservé son mécanisme régulateur pendant les quelques millénaires précédents. Les arméniens, au nombre de ces « gardiens  du Communicateur », ont joué un rôle déterminant par leur soutien et leur développement d’une civilisation créatrice connue sous l’appellation de « civilisation agraire ».

Le maillon central du Communicateur se situait sur le Plateau Arménien et ses habitants, les arméniens, constituaient le sujet assurant la communication entre l’Orient et l’Occident. Le peuple arménien en tant que sujet-  composant de la civilisation mondiale, s’avère un maillon essentiel de la transmission civilisationnelle sur le Plateau Arménien et  ses alentours.

Les évènements actuels en Asie Mineure et dans tout le Grand Proche-Orient se prêtent à de nombreuses interprétations. La plus importante d’entre elles : l’incapacité, ces derniers trois cent ans, de transférer  le Communicateur originel du Plateau Arménien et de ses régions avoisinantes vers l’Atlantique. Tout s’est remis à sa place. Aujourd’hui se joue la lutte pour le contrôle du Communicateur originel qui relie le fournisseur  principal – la Chine – à l’un des gros consommateurs argentés – l’Europe.

Il est devenu évident que  le paradigme « parasitaire » et en particulier « dilapido-usurier » conduit à l’impasse. Toutes les formes de régulation sociale existantes s’avèrent fictives et servent des objectifs de dépossession et redistribution. Les menaces croissent à tous les niveaux, une absence totale de projection sur le futur pour tous, y compris pour leur descendance, sans exception. Une incapacité totale d’entente à tous les échelons aussi bien internationaux que nationaux. On remarque clairement que, dans le cadre du paradigme « parasitaire », il n’y a aucune décision permettant de préserver la civilisation humaine.

La question de trouver des possibilités de préservation de la civilisation humaine, par voies de transition vers de nouveaux procédés interactifs au sein de la société s’avère, à l’heure actuelle, fondamentale. Il serait adéquat d’utiliser les concepts : ici est le début, là se trouve la fin ; il y a une entrée et une sortie et ainsi de suite. L’humanité a commencé son existence sur l’aire du Communicateur; elle a créé au sein de la société des systèmes de coopération fondés sur la morale et l’éthique. Elle se doit de retrouver ces systèmes, tout en tenant compte des erreurs qui ont conduits aux conséquences catastrophiques actuelles.

Il faut placer en premier lieu  dans la liste des erreurs le paradigme « parasitaire » qui représente une menace existentielle et proposer  un système de défenses à son encontre et ses autres formes. Une des formes d’autodéfense serait – préserver les « civilisations créatives » des formes anti-civilisationnelles sur son aire. Les principes des « civilisations créatives » doivent être présentés non comme des dogmes figés mais en tant que capacité potentielle  à prévenir les menaces possibles.

Une attention particulière doit être portée aux formes  virales destructrices qui aboutissent à la colonisation des ressources. On peut avancer une forme de défense – isoler l’activité de la source virale de la société. Mais cela ne s’avère pas suffisant – il convient de développer des solutions créatives permettant de neutraliser les porteurs  d’interactions socio-virales  quant à leurs visées sur les ressources d’autrui. L’aire du Communicateur s’avère le lieu le plus propice pour l‘élaboration de principes pour la transition de l’humanité vers de nouvelles (anciennes mais oubliées) formes d’échanges sociaux. Le projet de rétablir les fonctions du Communicateur  répond à cet enjeu. Il propose aux peuples  gardiens du Communicateur mais aussi à tous les peuples ayant contribué par leur culture nationale à enrichir la civilisation créative humaine. Un autre projet – FORUM ARARAT » – propose de créer au pied de la montagne sacrée Ararat un musée à ciel ouvert rassemblant la diversité des cultures nationales créatives, richesses de la communauté humaine comme lieu de créativité commune destiné à former un nouveau paradigme civilisationnel pour l’humanité.

Ici, la Civilisation Arménienne aura un rôle particulier à tenir,  non pas en raison de sa position dans l’histoire du Communicateur, mais par sa motivation intérieure comme antipode au paradigme « parasitaire ».

Ici, le mot-clé « antipode » – signifie une mission des plus lourdes qui ne peut être motivée que par un état d’esprit « antipode » profondément ressenti personnellement devant la consolidation constante et rapide de tous les systèmes du paradigme « parasitaire » qui, à toute occasion, s’attaque au peuple arménien. Pendant longtemps et jusqu’à maintenant, lors de telles confrontations le peuple arménien n’a pas eu de réels alliés.  La puissance de la contamination des systèmes parasites a brutalement renforcé l’érosion de l’essence des peuples, induite  par l’affaiblissement de sa conscience à être une force d’opposition pour ses systèmes propres d’identité.

Malheureusement, se développe aujourd’hui un programme global conflictuel, interconfessionnel, interreligieux entre christianisme et islam radical, islam et judaïsme, sur l’aire du Grand Proche-Orient, de l’Europe, qui aboutira, selon un mécanisme  spécialement activé, à un Génocide généralisé.

Le XXe et le début du XXIe siècles ont vu  se succéder une série de Génocides, perpétrés au nom de telle ou telle idéologie, religion,  « opérations » de pacification,  de constitutionalité,  dans des pays donnés et ainsi de suite. Le but réel et final de tous ces  Génocides – la redistribution des ressources en faveur du capital usurier représenté par le marché financier global. L’humanité ne peut  plus permettre à cet organisateur central de crimes monstrueux  de se dissimuler derrière le paravent d’objectifs créés artificiellement, masquant ses mécanismes génocidaires. Dénoncer fermement aujourd’hui les buts réels, les actions  secrètes, leur diffusion et rappeler à leurs responsabilités les organisateurs et les inspirateurs de ces crimes devient non seulement un moyen puissant pour leur prévention mais également  un instrument de neutralisation de l’activité de telles structures au niveau de la planète dans son ensemble.

Cela fait déjà cent trente ans que sur l’aire du Plateau Arménien, sur son espace civilisationnel, se perpétue un Génocide à l’encontre de son peuple autochtone – les arméniens –. Des processus monstrueux sont à l’œuvre – des mécanismes de haute technologie engendrant le Génocide du peuple arménien autochtone. Après avoir réalisé leur programme d’anéantissement des arméniens, les dirigeants des forces globales donneront la possibilité de créer n’importe quel organe (étatique, politique) représentant  leur communauté usurière qui imposera de signer  un traité d’accord  légitimant  ce Génocide, ce patricide, ainsi que la création sur les territoires arrachés, d’un nouvel Etat inféodé à l’agresseur. L’ultime étape de cette légitimisation – les 44 jours de guerre concernant le conflit du Karabagh – c’est ainsi que les forces génocidaires ont décidé de le nommer. Rappelons qu’à la date du 6 mai 2021 quarante Etats, y inclus les deux super-puissances – Etats-Unis d’Amérique et Fédération de Russie – , les pays qui comptent d’Europe, d’Amérique latine, du Proche-Orient, ont reconnu et condamné le Génocide des arméniens perpétué entre 1894-1923, sur le territoire de l’Arménie Occidentale, en Cilicie, dans l’Empire ottoman, en Arménie orientale, dans les villes de Bakou, Chouchi et de nombreux autres territoires peuplés d’arméniens par trois gouvernements turcs successifs : celui du sultan, celui des Jeunes turcs et celui de Kémal Pacha, auxquels ont prêté activement main forte  des hordes kurdes. Le bilan de ces opérations a coûté la vie à plus d’un million et demi d’arméniens et la plus grande partie de la population arménienne restante  a été déportée.

Un autre Génocide des arméniens et leur déportation a également eu lieu  entre 1918 et 2020 sur le territoire de l’Azerbaïdjan, en Artsakh, au Nakhitchevan et autres territoires arméniens, sous les gouvernements de la République démocratique d’Azerbaïdjan (les moussavistes), de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan (les bolchéviques) et enfin de la République Azerbaïdjan.

Dans la réalité, à ce jour,  le Génocide des arméniens n’a pas cessé.

Le Génocide des arméniens –  c’est un crime international contre l’humanité et contre l’humain – qui correspond intégralement aux articles et dispositions de la Convention de l’ONU « De la prévention du crime de génocide et sa condamnation » du 9 décembre 1948 et son « Imprescriptibilité concernant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité » du 26 novembre 1968, également imprescriptible.

La communauté internationale a officiellement reconnu et condamné le Génocide des arméniens ; un nombre important d’Etats, d’organismes internationaux (inter-gouvernementaux) et religieux également  et,  plus encore,  l’opinion publique mondiale.

L’acte de Génocide des arméniens, perpétré par les gouvernements turcs, est prouvé, reconnu, confirmé par des témoignages – dont celui de diplomates, de militaires, de journalistes, par des documents d’archives, des lois, des résolutions, des décisions de divers pays et organes internationaux.

Remarquons que, dès le 24 mai 1915, les gouvernements anglais, français et russe ont été les premiers à condamner le Génocide des arméniens par leur Déclaration spéciale conjointe où ils qualifient ce crime monstrueux comme « …A la vue de ces nouveaux crimes commis par la Turquie à l’encontre de l’humanité et la civilisation, les gouvernements alliés de Russie, France et Angleterre annoncent publiquement à la Sublime Porte qu’ils lui en incombent la responsabilité entière ainsi qu’à tous les membres du gouvernement turc et leurs représentants locaux qui s’avèreront co-participants à un tel massacre».

Il convient de remarquer  que l’Empire ottoman lui-même avait condamné le Génocide des arméniens. En 1919-1920, le Tribunal militaire de Constantinople a organisé le procès  des responsables Jeunes Turcs-membres du gouvernement turc et des gouverneurs sous deux chefs d’accusation:

  1. l’engagement de l’Empire ottoman dans la guerre;
  2. l’organisation de massacres, de génocide et de déportation d’arméniens-sujets de l’Empire.

 

Il a condamné les responsables Jeunes Turcs  à la peine de mort, immédiate ou par contumace.

A la suite de cette condamnation, les vengeurs arméniens ont monté l’opération punitive « Némesis » à l’encontre des criminels condamnés à mort ayant réussi à se soustraire au verdict du Tribunal.

Taire, ignorer et même nier le fait historique de Génocide des arméniens, de la part de politiciens malhonnêtes et des structures participantes, s’avère, de fait, comme une participation à ce crime monstrueux contre l’humanité et l’humain qu’est le premier Génocide du XXe siècle.

A notre immense regret, nous avons toutes les certitudes pour affirmer que le Génocide des arméniens continue à ce jour et continuera tant  que ce crime ne sera pas condamné et ses pertes restituées et tant que les arméniens n’auront pas créé des bases – politiques, juridiques, nationales, gouvernementales – solides et incontestables pour pouvoir réaliser son droit à l’existence, au développement et au progrès.

Rappelons que la Turquie a continué de procéder au Génocide des arméniens  dans les années vingt du XXe siècle  sur le territoire arménien qu’elle occupait ( en Arménie Occidentale et en Arménie Orientale).

Le 22 novembre 1920, le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson a rendu une Sentence Arbitrale dont l’appellation complète est la suivante : « Décision du Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson concernant la délimitation officielle d’une frontière d’Etat entre la Turquie et l’Arménie, l’accès de l’Arménie à la mer, la démilitarisation des territoires turcs adjacents à la frontière arménienne ».

C’est-à-dire que cette Sentence Arbitrale entrait en vigueur dès le 22 novembre 1920. A partir de ce jour, le pouvoir et les droits turcs sur les provinces de Van, Bitlis, Erzeroum et Trébizonde qui formaient  une partie de l’ancien Empire ottoman (globalement 103.599km2 ) ne s’appliquaient plus et, de jure, étaient reconnus les droits et l’entité de l’Etat Arménien. Mais, bien que le Traité de Paix de Sèvres ait été signé de jure et légitimement reconnu  par le gouvernement de l’Empire ottoman, à Ankara la Grande Assemblée Nationale autoproclamée de Turquie  a refusé de le ratifier. Or d’après les canons du droit international, la Sentence Arbitrale est imprescriptible, irrévocable, ne peut être pourvue en cassation et doit être exécutée par toutes les parties concernées. Ainsi cette décision oblige autant l’Arménie que la Turquie et les pays ayant signé le Traité de Paix de Sèvres ainsi que son Arbitre – les Etats-Unis d’Amérique.

Remarquons également qu’indépendamment du fait qu’après débat  du 1er juin 1920, le Sénat américain ait rejeté le Mandat sur l’Arménie, le Congrès américain a examiné et confirmé le droit de l’Arménie sur ces territoires. Cela signifie que ni l’Empire ottoman (Turquie du Sultan), ni la Turquie kémaliste (républicaine) ni l’actuelle République Turquie n’avaient et n’ont aucun droit sur ces territoires car, selon les canons du droit international, aucune instance législative étrangère n’a droit de faire figurer à l’ordre du jour la question d’appartenance d’un territoire controversé.

Entre temps, les structures usurières mondiales, ayant planifié le plus grand crime de l’histoire de l’humanité – l’affrontement total entre christianisme et islam jusqu’à extermination mutuelle des peuples – ont mis en place pour ce faire une machine génocidaire vieille de 130 ans. Voilà presque dix ans que la Turquie d’Erdogan, par des slogans illusoires du rétablissement de sa soit-disant  « magnificence », agite dans son pays les drapeaux du panturkisme et du panislamisme, provoque de nombreux affrontements et guerres qui lui permettent de conquérir des territoires et des groupes  d’influence sur tout le Grand Proche-Orient, l’Afrique du Nord et à présent au Caucase-Sud. Dans les mêmes buts sont mobilisés en Europe des millions de travailleurs turcs étrangers. Cela donne un instrument prêt à l’emploi dans le cadre du projet de provocation d’une guerre entre religions.

La lâche agression de la République Azerbaïdjan qui s’est déroulée le 27 septembre 2020  contre la République Artsakh et le peuple arménien est un acte de plus dans la longue chaîne criminelle de la machine génocidaire turco-azérie,  contre les arméniens et l’humanité entière, et entrera dans l’histoire comme le début d’une guerre globale inter-religions. Elle a débuté comme  guerre de l’Azerbaïdjan avec la participation active et spontanée de la Turquie, de mercenaires appointés par les autorités turques, issus de groupes terroristes internationaux (particulièrement « Djebkhat an-Nusra », Firkat al-Khamza », « Sultan Mourad » et autres), de Syrie et du Proche-Orient, du soutien  israélien en armement de pointe, du soutien du Pakistan pour instaurer son contrôle sur la République Artsakh (République du Haut-Karabagh).

Il s’agit en réalité de la première application de combat du système usurier renouvelé de la machine génocidaire, réunissant tout le spectre des buts poursuivis. Ce sont des actions génocidaires par extermination, exil de la  population autochtone arménienne sous le prétexte fallacieux de conquêtes – « de nouvelles terres pour l’islam » – , et recruter pour participation à la guerre pour la foi « les combattants de l’islam » de toutes les régions et  envoi, par l’intermédiaire de ces combattants, d’une impulsion pour une nouvelle « armée de l’islam » – armée d’Erdogan et des futurs nouvelles guerres contre les incroyants : en Europe, Russie, Chine, bataille pour Jérusalem. C’est à la fois la consolidation des turcs par la guerre, dans leur objectif de « Grand Touran » quand leurs actions contre leurs ennemis (ici, les arméniens), à commencer par les combattants des champs de bataille jusqu’aux organisateurs d’incendie, de rixes dans les rues d’Europe, présentent ces actes comme la lutte pour l’islam, faisant d’Erdogan et des turcs l’avant-garde de « l’armée de l’islam ».

Pour priver un peuple de son devenir, il faut effacer son passé. Il faut donc détruire ses valeurs spirituelles et civilisationnelles par voie de destruction directe et se les arroger. Nous le constatons en Artsakh où s’effectue la substitution des trésors arméniens agvams, la destruction d’objets de l’héritage culturel, l’usurpation de l’église arménienne du «Saint Sauveur»,  l’annonce  de la transformation de la citadelle des arméniens d’Artsakh – la ville arménienne de Chouchi – en capitale culturelle turque et azérie. La ville Ani,  perle architecturale arménienne du Moyen Age – «la ville aux mille et une églises» – a tout d’abord été livrée à l’oubli et à la destruction puis à une restauration barbare et un effacement des traces arméniennes.

Et ce n’est qu’une toute petite partie de la politique génocidaire de la République Azerbaïdjan et République Turquie – l’anéantissement de l’héritage culturel arménien en Artsakh, en Azerbaïdjan, en Turquie –  et un véritable culturocide envers le peuple autochtone arménien.

Afin de prévenir ces processus génocidaires – le peuple arménien avec l’appui de toute l’humanité – a le droit et doit de faire agir  toute sa communauté en tant que sujet social et politique pour des actions communes et de stratégie.

Pour stopper ce processus, le peuple arménien, avec l’aide des peuples de la planète, amorce la liquidation de cette machine génocidaire créée par des forces globales et qui, clairement, ne cache pas le sens de ses actes envers les arméniens et qui non moins durement  a agi ces dernières cent années et surtout ces dernières vingt années à travers le monde et en particulier dans le Grand Proche-Orient – sur l’aire du Communicateur.

Quelle est la raison de telles actions de la part des forces globales ?

L’humanité se trouve en situation de crise civilisationnelle d’ampleur se transformant en catastrophe globale. L’unique issue: le passage de la civilisation usurière qui a conduit à cette crise vers une civilisation de l’individu humain. Mais dans cette nouvelle civilisation il n’y a point de place pour les forces globales qui gouvernent actuellement. Pour que cela ne se produise pas, les forces globales ont entamé l’anéantissement de toutes les cultures, communautés (en particulier dans la zone du Communicateur), porteuses d’une potentielle formation civilisationnelle  de l’individu, de l’humain.

Ces forces globales, accomplissent le crime d’anthropocide sous forme de tueries, d’anéantissement, de destruction de l’humain dans l’individu – crime le plus grave de toute l’histoire des civilisations.

Les Arméniens et leurs alliés ne doivent pas permettre la réalisation de ces programmes sacrilèges et haineux, en particulier la perte du Syunik en Arménie ainsi qu’une partie de l’Artsakh. Le Grand Syunik (Syunik et Artsakh) ont  joué un rôle inestimable dans la vie du Communicateur. Sur le territoire du Grand Syunik sont concentrés d’éminents centres antiques du christianisme oriental et d’enseignements. La Sainteté apostolique de Dadivank (premier sanctuaire édifié sur la tombe de feu Saint Dadi ou, peut-être du Saint Apôtre Thadée),  l’Erudition et la Sagesse d’Amaras, Gladzor et Tatev – premières universités des Ve, VIIe et IXe siècles, centres d’instruction propageant morale et éthique, amour et justice – .

Il y a une unité symbiotique d’avec le monde de l’église arménienne  « Gazantchétsots » (cimentant les valeurs civilisationnelles de la Chine, l’Inde, l’Asie Centrale, le Proche-Orient avec les valeurs de Byzance et de l’Europe), de l’activité pastorale millénaire de Gandzassar (activité pastorale dans une région remarquable du Christianisme Oriental) où, au IVe siècle, a été édifiée  à l’endroit du temple païen « l’Hirondelle » à qui l’Arménie pré-chrétienne  vouait un culte, l’église de  « Tsitsernakavank » et où est conservé un doigt de Saint Pierre.  Enfin, le témoignage du journal intime des époux Mandelstam et d’Anouch Akhmatova-Goumilev : « la ville de Chouchi, ce cœur chrétien et bastion de la région et du monde » (ville qui dans le dernier quart du XIXe siècle comptait vingt-quatre périodiques,  vingt-et-un en langue arménienne et trois en langue russe). Ici, et bien avant le Vatican, ont fonctionné des centres spirituels exterritoriaux sacrés et inviolables, ouverts à tous les peuples de la région quelle que soit leur confession.

Ainsi, les milliers d’autres édifices sacrés de l’époque chrétienne et pré-chrétienne, les centaines de ceux d’autres religions, forment l’espace spirituel du « Vatican » du Grand Syunik, devenu le gardien et le créateur  de toute la mosaïque des recherches et réalisations de la mission de l’Homme sur l’aire du Communicateur. Cette mission est ancienne et elle était reconnue de tous les royaumes et empires des derniers millénaires qui, dans les périodes de conquêtes, respectaient le statut particulier et l’extraterritorialité du Grand Syunik et ce jusqu’au début du XIXe siècle – début  des actions de destruction contre le Communicateur.

La perle de l’architecture arménienne du Moyen-Age, Ani – ancienne capitale arménienne – occupe une place particulière en tant que centre d’enseignement et de culture reconnu, reliée de multiples façons aux centres spirituels et économiques aussi bien d’Orient que d’Occident.

La perspective de  réaliser un « corridor du Zanguezour », exigé par Bakou et Ankara, représente une menace directe non seulement pour les intérêts et la sécurité de l’Arménie et de notre voisin l’Iran mais pour tout le monde chrétien,  l’Europe et  la Russie. Il représente un défi direct tant pour Erévan que Téhéran, Moscou et l’Europe. Un couloir traversant l’Arménie est indispensable pour les turcs pour qu’ils puissent réaliser leur vieille ambition – le « Grand Touran » -. C’est ce qu’essaie de faire Erdogan dans cette conjoncture  qui lui est favorable face à l’affaiblissement de l’Arménie, avec l’aide d’Aliev.

A l’heure actuelle la situation en Artsakh est beaucoup moins préoccupante que dans le Syunik. Malheureusement, la position des dirigeants actuels d’Arménie et d’Artsakh concernant la situation sur les routes du Syunik est telle que nombre d’entre eux sont d’accord avec la thèse que cette route ne nous appartiendrait pas, n’est pas arménienne. C’est faux. Si cette route traversait le territoire de l’Azerbaïdjan, il aurait fallu un accord gouvernemental au niveau des deux républiques, il y aurait eu une base normative correspondante. Or, il n’y a rien de tout cela. Consultez n’importe quelle carte et voyez. Toute la route inter-Etats vers l’Iran traversait intégralement le territoire de l’Arménie soviétique. Sachant cela, les dirigeants actuels la nomme  malgré tout « section azérie » en s’appuyant sur l’ignorance des gens simples.

Cette inéluctabilité se produira si le gouvernement arménien sera tenté  à nouveau de signer un quelconque accord sans prendre en compte les intérêts nationaux de l’Arménie et de l’Artsakh. Ce serait le second coup. Le premier a été la perte d’une partie de la République Artsakh ainsi qu’une grande partie des territoires, de tous temps arméniens, autour du fleuve Araks. Ce cas de force-majeur peut signifier un signal de mobilisation de toute la société arménienne.

Un gouvernement soumis au chantage de Génocide  ne peut entrer en conflit avec les forces globales qui réalisent ce Génocide ni s’adresser au Conseil de sécurité de l’ONU pour les questions de démarcation, de délimitation et autres. Seul un sujet peut le faire qui s’adjoint la population de la République Arménie, les arméniens de l’ouest pré-caspien (une partie de l’ex-Azerbaïdjan soviétique), la République Artsakh (Karabagh du Haut, du Nord et de la Plaine) ainsi que  les arméniens de la Diaspora mondiale – c’est-à-dire tout le peuple arménien !

La déclaration de la Mission diplomatique américaine du 14 septembre 2021, diffusée en Arménie, est tout à fait opportune : « En tant que co-présidents du Groupe de Minsk, nous sommes toujours attachés à un règlement politique à long terme du conflit du Haut-Karabagh. Pour ce faire, nous appelons l’Arménie et l’Azerbaïdjan à reprendre les discussions, sous l’égide des co-présidents  du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la Sécurité en Europe ».

Seule une décision globale, incluant toutes les questions non résolues, pourra normaliser les relations entre les deux pays et permettre aux habitants de la région de vivre en bonne entente.

Le 11 septembre 2021, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’horrible acte terroriste islamiste à New-York, une Déclaration analogue conjointe des ambassades française et américaine à Erévan a été faite.

Parallèlement, nous considérons  le cessez-le-feu et la fin de l’ agression militaire de quarante-quatre jours de la République Azerbaïdjan contre la République Artsakh , avec la participation active de la Turquie et de terroristes islamistes internationaux,  comme un grand succès pour la paix – œuvre personnelle du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine – qui a permis la vie sauve à des milliers de défenseurs de la Patrie et de paisibles habitants d’Artsakh – enfants, femmes et vieillards – . Nous soutenons la Déclaration des membres de la communauté internationale d’expertise juridique, spécialistes des anthropocides, des génocides, arménologues de Russie, Europe et Arménie du 10 novembre 2020 qui, avec justesse et justice, démontre la nullité, l’inexactitude et l’injustice de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020 concernant la question de l’Artsakh signée sous la contrainte de l’agresseur dans laquelle sont, de fait,  ignorés les intérêts arméniens.

à savoir :

– l’Artsakh, d’après les principes du droit international, n’a jamais fait partie de l’Azerbaïdjan. En dépit de ces principes, des Décisions de la Ligue des Nations, la soviétisation de l’Artsakh par les bolchéviques s’est faite en diminuant arbitrairement son territoire d’année en année et en  séparant le Nord-Artsakh et  la Plaine-Artsakh de leur berceau originel. Le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a lui-même admis que tout ce processus s’était fait sous prétexte de bas intérêts de parti, nuisibles aux intérêts géopolitiques de la Russie, réalisant ainsi une politique criminelle anthropocide des peuples autochtones russe, arménien et autres de Russie ;

– la Déclaration tripartite ne dit mot des crimes massifs de guerre  de l’Azerbaïdjan et de la Turquie, des nettoyages ethniques, des déportations, du Génocide des arméniens sur le territoire de l’Artsakh et en Azerbaïdjan-même ;

– n’y figure pas la déportation, à partir de 1988, de plus de 500.000 réfugiés arméniens de l’Azerbaïdjan soviétique (Bakou, Soumgaït, Kirovabad, Minguetchaour, Chaoumian, Chamkhor et autres régions), une partie desquels a trouvé refuge en Artsakh-même et dans les régions arméniennes libérées autour de l’Artsakh ;

– cette  Déclaration tripartite mène à encore plus de chaos; elle obéit apparemment aux plans de forces extérieures qui se retourneront dans un futur proche contre la Russie et l’Europe;

– cette Décision tripartite  trahit l’esprit et l’essence du conflit du Karabagh et atteint le summum politique de la dénaturation du conflit;

– les arméniens du monde entier n’accepteront jamais une telle injustice et une telle illégalité; le mouvement de libération nationale du peuple arménien en connaîtra une nouvelle et puissante impulsion à travers le monde.

Et le plus essentiel:

Tous les articles de cette décision tripartite, en ce qui concerne la République Azerbaïdjan, ne sont pas pleinement entrés en vigueur ou sont  partiellement appliqués. Tandis que, concernant la République Arménie, l’agresseur et ses protecteurs avancent en permanence de nouvelles exigences y compris des questions de délimitation et de démarcation  imposées de la frontière d’Etat et l’expropriation de certains territoires stratégiques, l’ouverture «de corridors routiers» sur le territoire souverain de la République Arménie, ce qui, de fait, constitue une annexion d’une partie du territoire de l’Arménie et une continuité dans l’agression.

Est-ce le présage  d’une situation sans issue ?

Non ! Cette agression de taille contre l’Arménie témoigne déjà du potentiel des problèmes arméniens, autrement les trois et peut-être même les six Etats n’auraient pas fourni autant d’efforts pour les niveler. Comprendre et interpréter ce potentiel, en extraire des lignes d’action nationales – voilà ce qui est indispensable  pour provoquer une percée. Nous avons en main toutes les conditions pour réaliser cela – autant intérieures qu’à l’extérieur.

L’Arménie peut et doit présenter les documents relatifs à la Conférence de Paix de Paris et de Ligue des Nations y compris la décision (proposition) de la Commission Spéciale habilitée à déterminer les frontières de l’Etat arménien ainsi que les cartes qu’elle avait élaborées pour la délimitation et la démarcation d’une frontière d’Etat pour l’Arménie.

La partie arménienne peut et doit, unilatéralement, annoncer qu’elle considère illégitimes les frontières administratives de l’URSS et ne les reconnaît pas. Elle peut également prétendre que l’Azerbaïdjan, le 18 octobre 1991, s’appuyant sur sa Déclaration d’indépendance (« Acte concernant l’indépendance de l’Azerbaïdjan ») du 28 mai 1918, a acté une Décision constitutionnelle « De l’indépendance gouvernementale de la République Azerbaïdjan » qui, de cette manière, a officiellement désavoué les frontières administratives de l’URSS.

En concordance avec les éléments  exposés, il est indispensable de rappeler les Adresses de la République Arménie Occidentale (Arménie) à l’ONU et aux chefs d’Etats – membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU du 7 août 2019 –  concernant la question de la démarcation de la frontière entre l’Arménie et la République Azerbaïdjan sur lesquelles il faut se baser, strictement, lors des pourparlers.

Dans les Adresses il est dit en particulier que:

– “A la Conférence de Paix de Paris (1919-1920), la Commission Spéciale chargée de déterminer les frontières de l’Arménie a présenté le 24 février 1920 un “Exposé-propositions concernant la détermination des frontières de l’Arménie” au bas duquel figurent les signatures des représentants plénipotentiaires des Etats-membres du Conseil de la Ligue des Nations – la France, la Grande Bretagne, l’Italie et le Japon. Dans ce document sont précisés les principes de la démarcation de la frontière entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan, entre l’Etat Arménie et la République Géorgie. Il y est dit: “En ce qui concerne la frontière de l’Etat Arménie d’avec la Géorgie et également de l’Azerbaïdjan, la Commission estime que, pour le moment, il est préférable d’attendre les retours des résultats sur les tracés précis que les trois républiques mettraient au point elles-même. Au cas où ces trois républiques ne parviendraient pas à un accord concernant leurs propres frontières, cette question serait soumise à l’arbitrage de la Ligue des Nations qui créera une Commission alliée mixte qui déterminera sur place les frontières sus-nommées  – prenant en compte les réalités ethnographiques.

L’actuelle carte politique des Etats du Proche-Orient, Afrique du Nord et Europe a été tracée d’après les décisions, principes et propositions de la Conférence de Paix de Paris (1919-1920).

La question des frontières au Caucase-sud peut et doit être réglée en se basant uniquement sur les principes du droit international.

L’unique document légal, adopté par l’opinion internationale concernant les frontières entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan, l’Etat Arménie et la République Géorgie, est l’Exposé-propositions du 24 février 1920 de la Commission Spéciale de la Conférence de Paix de Paris (1919-1920) qui a déterminé les frontières de l’Etat Arménie.

En concordance avec l’Exposé-propositions de la Commission Spéciale de la Conférence de Paix de Paris (1919-1920) déterminant les frontières de l’Etat Arménie, le droit de démarcation des frontières entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan, entre l’Etat Arménie et la République Géorgie, a été confié à la Ligue des Nations et, étaient prises en compte, les données concernant la composition nationale de la population avant le début de la Première Guerre Mondiale.

La composition nationale actuelle ne peut servir de base pour la démarcation d’une frontière dans la mesure où elle est le reflet des conséquences d’une politique criminelle d’extermination et de déportation des arméniens pratiquée par les autorités de la République Azerbaïdjan et la République Turquie.

Et les conséquences de crimes ne peuvent engendrer des droits  («Ex injuria non oritur jus»).

Il faut bien remarquer que dans sa lettre au Président du Conseil Suprême des puissances alliées, 22 novembre 1920, le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson, parallèlement à sa Sentance Arbitrale, souligne qu’il est indispensable de prendre en compte le fait d’inclure dans l’Etat arménien nouvellement constitué une partie importante des provinces transcaucasiennes arméniennes de l’ancien Empire russe.

et également :

« En ce moment la République Arménie, pour un certain nombre de raisons, est dans l’embarras concernant le règlement du conflit du Karabagh, quelle voie pour une solution à la Question Arménienne et, également, sur le choix des variantes – article 2, paragraphe II de l’Adresse en question –  pour un règlement de ce conflit.

La Première République Arménie  puis, la Deuxième République Arménie, en raison des agressions et des  contraintes (Traité d’Alexandropol, 2 décembre 1920, Traité de Kars, 13 octobre 1921) ont été obligées  de refuser les droits, basés sur les exigences arméniennes communes octroyés en 1920 au peuple arménien et à l’Etat arménien (Etat Arménie), contraintes de se cantonner dans le cadre des droits et juridiction de la République Arménie, autrement dit Arménie Orientale et arméniens d’Arménie Orientale.

La Troisième République Arménie, par adresses officielles de tous ses quatre dirigeants, a redit qu’elle restait en dehors du cadre des droits basés sur les exigences arméniennes communes, octroyés au peuple arménien et à l’Etat arménien (Etat Arménie)  en 1918-1920, qu’elle est obligée de rester dans le cadre des droits et sous l’autorité de la République Arménie – autrement dit l’Arménie Orientale et les arméniens d’Arménie Orientale -, et concernant la défense du problème dont il est question, elle le soumet au jugement du peuple arménien, au large cercle de l’opinion publique arménienne.

On voit, à travers de multiples actes et évènements, que la situation militaire et politique autour de la République Arménie s’envenime méthodiquement et volontairement pour que la République Arménie ne puisse pas être en mesure  d’aboutir à une décision définitive et équitable de la Question Arménienne et, sur cette base, régler équitablement et définitivement  le conflit du Karabagh

Mais cela ne signifie pas que les arméniens, disséminés de par le monde à la suite du Génocide des arméniens, pourraient accepter la situation faite à la République Arménie et la République Artsakh (République du Haut Karabagh).

Au contraire. Essaimés dans le monde, les arméniens, bien plus nombreux que leurs compatriotes vivant en République Arménie et en République Artsakh (République du Haut-Karabagh), ont choisi de défendre leurs droits communs qui leur avaient été octroyés en 1918-1920 par l’opinion publique internationale dans le but de régler définitivement et équitablement  la Question  Arménienne.

Partant de tout ce qui a été exposé ci-dessus,

l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale appelle les arméniens à, en premier lieu, mobiliser toutes ses ressources humaines qui ont majoritairement échappé à l’usure. Ce n’est pas dix millions de la République Arménie et de la Diaspora et même pas vingt millions  (parmi lesquels dix millions de crypto-arméniens islamisés  et turcisés vivant sur le territoire de l’Arménie Occidentale, la Cilicie et la République Turquie) mais beaucoup plus, enrichis de l’expérience multiple de toute la civilisation humaine. Et dans le même temps, chercher et trouver tous ceux qui, individus, peuples, pays, se sont délivrés du joug du parasitisme et sont prêts pour un combat commun pour l’avenir de l’Humanité.

Dans la situation présente, tout le peuple arménien représente un sujet politique qui est en droit de résoudre toutes les questions liées à la prévention de menaces réelles et de défis menaçant l’ensemble du peuple arménien, autrement dit les tentatives d’une délimitation et d’une démarcation forcées des  frontières de l’Arménie.

Le peuple arménien, qu’il soit en diaspora ou en République Arménie et République Artsakh, grâce à son potentiel social, politique et ses capacités, a le droit et doit s’adresser à l’opinion publique internationale, aux organismes internationaux, à l’ONU et autres. Il a également le droit et doit s’adresser aux Etats et Parlements. De même que les arméniens d’Arménie Occidentale, ayant renoué avec leur identité nationale, ont formé une structure d’Etat – la République d’Arménie Occidentale (l’Etat Arménie) – et en 2018 et 2019 se sont adressés à l’ONU avec les Déclarations correspondantes.

Ces actions, coordonnées, constituent une stratégie vitale pour le peuple arménien pour faire barrage à toutes les actions génocidaires imaginées par les forces globales et permettront de créer une infrastructure dédiée à éradiquer la réalisation de Génocides.

Etant un tel sujet politique, le peuple arménien sera en mesure de résoudre définitivement et équitablement la Question Arménienne et de pourvoir à la réalisation de ses droits fondamentaux – le droit à la vie, au développement, à un futur !

Armen Ter-Sarkissyan

Président de l’Assemblée Nationale (Parlement) d’Arménie Occidentale

 21 septembre 2021

  

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Traduit en français par Béatrice Nazarian

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