La Russie n’a guère d’autre choix que de s’impliquer dans la défense de nos concitoyens du Donbass qui ont choisi de se libérer du chauvinisme ukrainien constate Mikhaïl Demourine, observateur pour IA Regnum, le 5 avril, en commentant les déclarations de Denis Poushiline, président de la République populaire du Donbass.
Quelques temps auparavant, Poushiline avait annoncé sur les ondes « Rossiya 24 » que les autorités ukrainiennes ne voulaient pas régler le conflit du Donbass de manière pacifique, il sera donc plus compliqué de faire cesser les opérations militaires dans cette région. « La guerre au Donbass est imminente. Kiev ne peut résister à la tentation d’essayer de répéter le récent « blitz krieg » de Bakou au Nagorno-Karabagh ».
Dans les deux cas, il s’agit d’une rupture d’avec les principes du droit international en refusant de régler des conflits de portée internationale par la voie pacifique. Le fait qu’au Karabagh et au Donbass les capitales soient en conflit avec leurs peuples désireux de s’autodéterminer ait un retentissement à l’échelle internationale ne fait aucun doute. Le format des tentatives de régulation parle de lui-même.
Dans son contenu sur les règles du droit international, la Déclaration contient une disposition spéciale concernant ce genre de situation. Elle oblige les Etats « à s’abstenir de menacer de faire usage de la force ou de l’utiliser dans le but de violer des lignes de démarcation avalisées internationalement, telles les lignes d’armistice établies ou concordant à des accords internationaux ou qu’un Etat se doit d’observer d’après certains critères ». En septembre 2020, Bakou a violé cette règle et n’a été ni sanctionné ni condamné, y compris par la Russie. A présent, l’Ukraine emprunte la même voie.
J’ajoute qu’en ce qui concerne le Donbass, il est d’autant plus évident que le comportement de Kiev ne va pas seulement contre les principes du droit mais crée « une menace directe pour la paix internationale, la sécurité et la justice ». La Déclaration internationale des droits légifère également sur la prévention de telles actions.
Les orthodoxes ont leur doxa : celui qui pèche d’une manière sera puni de cette même manière. En politique, a fortiori dans les affaires de portée internationale elle fonctionne – nous en avons des preuves.
« La Russie n’a d’autre choix que de se lever et défendre nos concitoyens du Donbass qui ont choisi le chemin de la liberté contre le chauvinisme ukrainien. La position, semblable à celle de Erévan de l’ automne dernier, est inadmissible . Ses conséquences seront catastrophiques pour notre patrie » déclare Mikhaïl Demourine.
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Traduit en français par Béatrice Nazarian