Voilà sur quoi mise aujourd’hui Aliev. Voilà sa douteuse stratégie. Il pose des mines dans l’opinion publique arménienne. Il pense – ils vont s’y laisser prendre. Car le fautif de cette guerre, c’est votre Pashinyan tout neuf. Avec les précédents, nous trouvions à nous entendre. Or à présent et tout d’un coup – c’est un non irrévocable; ils disent – «Nous n’avons pas de terres à vous donner».
Alors faisons la guerre…Tous et toutes sont parfaitement au courant en Arménie et nul besoin de compter là-dessus.
On le savait déjà lorsqu’un mouvement populaire a fait changer les dirigeants, il y a deux ans de cela. Artsakh n’est pas une monnaie d’échange logée dans le fond de la poche de quiconque.
Il serait plus profitable que quelqu’un prévienne Aliev des mines dans son propre camp. Ca, ce sera une formidable explosion!
A l’heure d’aujourd’hui, derrière l’Azerbaïdjan, c’est la Turquie qui décide de tout. Ils se sont associés pour la forme mais ne voient pas pour l’instant la nécessité de le faire de jure. Ils préfèrent utiliser des nouilles d’une variété de farine plus fine.
La guerre que le gouvernement a provoquée se déroule sur les terres des peuples autochtones de la pré-Caspienne et du sud-est du Caucase et elle peut se retourner contre lui. Aujourd’hui il ne doit pas leur être possible d’anéantir aussi facilement l’identité nationale de peuples entiers. En Russie, en plus des russes, vivent des tatares, des bashkirs et autres nationalités mais ils ne se déclarent pas russes, ils sont de la fédération russe. Etre azerbaïdjanais – ce n’est pas une nationalité, c’est une citoyenneté. Et ceux qui vivent en Azerbaïdjan, les peuples autochtones de ces terres, sont des lezguines, des talyshes, des avartses, des tates, des oudines, des tsakhoures, des inguiloytses, des routoules, des shakhlagues qui n’ont pas le droit de parler ni d’écrire dans leur langue ni d’avoir leurs propres réseaux d’information et, tôt ou tard, ils suivront l’exemple arménien. Ils se soulèveront.
Pour le rétablissement des droits bafoués. Cette guerre ne fait que rapprocher ce moment. Ils n’ont aucune raison de lever leurs armes contre les arméniens avec lesquels ils ont cohabité pendant des millénaires – en bons voisins. Et c’est eux que l’Azerbaïdjan envoie aujourd’hui sur la ligne du feu. Refuser de servir dans l’armée – ils ne peuvent. Mais ils peuvent autre chose. Ils comprennent la signification de ce moment historique. Les arméniens ne sont pas l’unique nation mais, pour l’instant, l’unique unité étatique qui résiste aux actions génocidaires de ce tandem. Les forces peuvent s’unir. La situation sans issues des minorités nationales peut conduire à une résistance civile en Azerbaïdjan même comme cela s’est produit plus d’une fois.
L’Azerbaïdjan s’est posé lui-même une bombe en son sein. Les répressions ne peuvent plus l’arrêter. Et cette bombe peut éclater avant que les puissances mondiales, longtemps hésitantes, se regardant effarées – ne se dirigent à pas lents vers l’épicentre de cette Grande explosion.
Savoir et ne rien entreprendre – équivaut à être complice.
C’est déjà clair pour tous – pour ceux qui sont préoccupés ou extrêmement préoccupés par les communiqués annonçant la fumée qui tourbillonne. On ne peut arrêter cette machine. Le dénouement peut revêtir différentes formes – de la reconnaissance de l’indépendance d’Artsakh, de sanctions pour l’utilisation de mercenaires, d’un jugement au tribunal de La Haye ou tout ce qu’on peut imaginer. Allo, le monde! On t’attend …
Il y a quelques jours de cela, dans la presse est parue une information concernant un puissant tsunami menaçant la planète. Il a été dit qu’il n’y avait ni victimes ni destructions, seulement …des oeufs cassés. Et que seuls ceux de la France ont pu être sauvés. La communauté mondiale a catégoriquement démenti cette information.