Lettre ouverte à la Directrice Générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay

Chère Madame,

Permettez-moi de vous exprimer à nouveau mon profond respect et vous confirmer que la République Arménie Occidentale (Arménie) ayant ratifié le 20 mars 2018 la Charte de l’UNESCO, se soumet totalement à ses dispositions et ses objectifs exprimés: collaboration pour consolider  la paix et la sécurité en élargissant la coopération entre Etats et peuples dans le domaine de l’éducation, des sciences et de la culture; application des principes du droit et de la justice, respect des droits et des libertés de chacun – figurant dans la Charte de l’ONU – pour tous les peuples sans ségrégation ni de race ni de sexe ni de langue ou de religion.

En vertu des Conventions de l’UNESCO, la communauté internationale s’unifie pour atteindre des objectifs communs comme la préservation de l’héritage culturel de l’Humanité. Et grâce à vos efforts, d’importants travaux concernant la conservation de cet héritage culturel de l’Humanité  – matériel aussi bien qu’immatériel – sont initiés.

C’est la raison pour laquelle, ayant perdu aujourd’hui l’espoir d’une quelconque aide, je m’adresse à Vous et vous demande de porter votre regard vers le Plateau Arménien où, depuis de nombreuses décennies, est régulièrement détruit le patrimoine de la grande et très ancienne civilisation arménienne qui représente non seulement l’héritage du Plateau Arménien mais l’héritage de toute l’Humanité.

Le Plateau Arménien (renommé « Anatolie » par le sultan Abdul Hamid II, celui qui a organisé en 1894 le Génocide des arméniens), selon l’avis de nombreux spécialistes – arméniens, européens, américains – s’avère être le Berceau de la Civilisation.

«De prétendus archéologues» organisent sur le Plateau Arménien des fouilles qui anéantissent d’antiques et rares artefacts sur le territoire du lac de Van qui, par le passé, faisait partie du Royaume d’Ararat et de Van (Ourartou), en Cilicie arménienne – dans l’antique ville d’Edesse (Ourkha) que la Turquie a renommé Shanlyourfa, dans l’antique capitale Ani – la ville aux 1001 églises et également dans d’autres nombreux sites historiques habités.

Les fouilles sont menées avec brutalité et sauvagerie à l’aide d’excavateurs avec, pour résultat, la destruction de majestueuses sculptures murales avec leurs enjolivements et celle de murs avec leurs fresques. Si ces artefacts n’arrivent pas être vendus, ils sont immanquablement détruits  par ces vandales.

Je comprends bien qu’à l’heure actuelle il se passe des choses atroces. Mais malgré tout et justement, la découverte des artefacts cités peut ouvrir des pistes encore inexplorées de l’histoire d’une civilisation impériale et dévoiler des tranches de la genèse de l’histoire et de son développement jusque là inconnus….

Chère Madame,

Les villes antiques énumérées, les lieux de fouille illégaux, conformément à la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson, se trouvent de jure sur le territoire de la République Arménie Occidentale de la République Arménie Occidentale et, en tant et, en tant qu’élue légitimement par les citoyens  de l’Arménie Occidentale, j’agis en tant que leur représentante officielle.

Acceptez l’expression de mon respect.

Julie Gyuloyan,
Ministre de la Culture de la République Arménie Occidentale (Etat d’Arménie)

 29 août 2022

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